Je le sens, Madame, en me laissant aller au plaisir de vous peindre ces prodiges nouveaux dont s’enorgueillit encore la scène française, je m’écarte sans doute de la route que vous n’aviez pas dédaigné de m’indiquer.
Robinet, lettre du 22 février 1670 Lundi, veille de Mardi gras, Jour de Crapule, et de grand Repas, De Bacchanales, et d’Orgies, De Bals, Ballets, et Momeries, Le Divertissement Royal Fut, encor, le digne Régal De notre belle Cour Française : Et j’ay su de Gens plus de seize, Que ce Spectacle si brillant, Si beau, si pompeux, si galant, Etait fourmillant de merveilles, Par qui les Yeux, et les Oreilles Etaient charmés également, Et surpris à chaque moment.
Et c’est le fait de la plupart des danseuses françaises, ou plutôt latines, l’attitude où la verticale de l’aplomb, passant par la jambe d’appui, est barrée par l’horizontale du bas de la jambe croisée, doit sa beauté tectonique au jeu des angles et des lignes brisées. […] Non, la danseuse française n’est pas faite pour escalader des cieux imaginaires ; il lui est donné surtout de fouler allègrement les fleurs du paradis terrestre.
Que le Théâtre français éprouve encore un peu de décadence, & l’on cessera tout-à-fait d’y parler. […] Elle ne s’est point relevée parmi les Peuples modernes Les Français, au lieu de la rétablir dans son premier état, l’ont encore abaissée davantage. […] Les Pantomimes tiennent souvent lieu à Londres des petites Pièces qu’il est d’usage de jouer après les Drames en cinq actes ; & c’est sur le Théâtre où se sont immortalisés les Shakespear, les Dryden, les Congrève, qu’on les représente : preuve que les Pantomimes vont remplacer en Angleterre les Poèmes récités, avant que les Français aient eu le courage de se distinguer entiérement par une aussi heureuse innovation. […] Un temps viendra (pour me servir encore de l’Epigraphe grecque) un temps viendra que les Français chériront à la fureur les Pantomimes .
Personne ne rompoit cette ligne ; l’application, le zèle, et les succès pouvoient seuls la franchir, Si la mort n’eût, pas enlevé Roubillard, sculpteur français, et homme de mérite, il lui auroit fait, exécuter votre buste, ceux de Corneille et de Racine. […] Les chefs d’oeuvre enfantés par le génie Français y brilloient à côté de ceux des savans de l’Angleterre. […] Il avoit l’âme bonne et bienfaisante, il était alternativement gai et enjoué comme un Français, sérieux et sombre comme un Anglais.
Je l’entendis causer : la difficulté avec laquelle elle parle le français ajoute à ses moyens d’expression sans nuire à sa vivacité ; elle l’oblige à se tenir dans le rare et dans l’exquis, à créer à chaque instant l’expression nécessaire, le tour le plus prompt et le meilleur.
À peine commencée la « saison française » a puissamment contribué à la réputation de M.
Pas sautés et usités dans les contredanses françaises, ou pots pourris, et utiles à d’autres danses Il y a sept pas complets employés dans cette espèce de danse, qui sont : le contretemps en avant, le contretemps en arrière, le balancé, le chassé à droite, le chassé à gauche, le pas de rigaudon du pied droit et le pas de rigaudon du pied gauche.
Rameau a pressenties dans leurs voix flexibles et brillantes, que l’opéra doit ces morceaux saillants, dont cet illustre compositeur a enrichi le chant Français. […] Le nombre des sujets dont l’opéra de Paris est composé, son établissement stable, ses ressources, ses revenus, et le goût des Français pour ce spectacle, sont de grands moyens pour le porter à un point de perfection et de magnificence auquel il n’est point encore parvenu, et qui semble ne dépendre maintenant que de très peu de circonstances.
Duponchel passait pour hostile à la danse, et on le félicitait d’avoir, avec l’œuvre de Meyerbeer, restauré sur la première scène française le règne du grand art. […] L’auteur, Louis-Lurine, après avoir montré la danse se mêlant, au delà des Pyrénées, à tous les actes de la vie, même à la vie religieuse, en opposait la fougue et le naturel à la correction raide de la chorégraphie française. En véritable romantique, il comparait les pas français aux vers alexandrins où tout, hémistiches, césures et rimes, est rigoureusement mesuré ; c’est une ennuyeuse déclamation. […] Grillparzer se rencontre avec un certain nombre de critiques français, lorsqu’il reproche à sa compatriote l’abus des minauderies et des gentillesses. […] Le titre de créatrice de la cachucha française était une gloire.
Peut-être le Français a-t-il seul bien connu les avantages, les douceurs, les délices de la Société.