Augusta Maywood, fille d’un directeur de cirque américain, rappelait un peu trop ses origines par des façons d’écuyère et des excentricités de clown. […] Si Tristan et Iseult, de Wagner ; si l’Etranger, de Vincent d’Indy ; si Pe[ILLISIBLE]as et Mélisande, de Debussy, n’ont pas besoin de chorégraphie pour produire un enchantement complet, n’oublions pas qu’il y a des danses dans les Maîtres Chanteurs, dans Parsifal, et que les évolutions des Filles du Rhin sont des figures de ballet.
Brancas, cette chère Personne, Toute belle, toute mignonne, Admirable pour sa fraîcheur, Et qui paraît, par sa blancheur, Tant elle plaît, tant elle brille, Plutôt un Ange, qu’une Fille. […] Outre ces seize Nobles Dames, Aucunes Filles, d’autres Femmes, L’aimable et charmante Sully, Au teint jeune, frais et poli ; Et Sévigny, dont le visage Charmerait le coeur du plus sage, Sont aussi de ce beau Ballet, Et dansent chacune son Rôlet.
Le grand Acteur, La Thorillière, Fait un Roy, de Psiché, le Père : Et montre tout l’air d’un Héros, Dans son geste, et dans ses propos, Et si bien dans sa douleur exprime, Que, dans tous les Cœurs, il l’imprime, Blâmant un Oracle felon, Qui, plus cruel que Ganelon, Veut que cette Fille adorée, Par un Serpent, soit dévorée : Lequel Arrêt est rapporté, Et bien nettement récité, Par un Acteur brillant et leste, Mais achevons, vite, le reste. […] Jupiter, termine la Pièce, Et remet, par tout, la liesse, En immortalisant Psiché, Après avoir, un peu, prêché Vénus, sa trop colère fille, De sa Machine qui fort brille : Et ce Dieu là, c’est du Croisy, Qui hautement, couronne ainsi, L’Oeuvre, de la belle manière.
Quelle drôle de fille ! […] Fais pas attention, ma fille, monsieur ne connaît pas le Casino-Cadet, et il cherche à s’instruire. […] Je vais t’en montrer les habitants et les habitantes. — Tu vois bien là-bas cette demoiselle qui a l’air d’une femme chic, c’est Rosalba-Cancan, une charmante fille qui danse ledit cancan comme personne : excepté Marguerite la huguenote, qui en est la reine.
Sa fille, selon les uns, avait reçu des leçons de mademoiselle Prévost. […] messieurs, vous imaginez-vous qu’une fille honnête et de qualité ose se produire sur la scène sans cette précaution ? […] Le comte du Bourget la quitta avec toute l’honnêteté qu’on doit à une fille qu’on estime. […] Avant d’être princesse de Clermont, mademoiselle Le Duc avait eu, sinon des jours, du moins des nuits agitées ; ce qui me fait le croire, c’est que je lis dans une chronique de l’époque : « A l’occasion de mademoiselle Le Duc, dont l’éclat importun offusquait les yeux de quelques filles du même ordre, on examinait les avantages et les inconvénients d’une fortune rapide. […] C’est une courtisane qui fera vraiment époque par son art dans le raffinement des voluptés et dans les orgies qui se célèbrent chez elle et dont on rapporte des choses merveilleuses. » Ce Théâtre était, en outre, affirment, les Mémoires du temps le rendez-vous ordinaire des plus jolies filles de Paris et des plus aimables libertins.
Dans cette Danse les garçons faisaient doubles ou triples tous les pas que les filles faisaient simples dans le même temps. […] « Quelques-uns reprenaient la coutume que Lycurgue avait introduite, que les filles, à certains jours de Fête, allassent par la Ville toutes nues, et lui en demandaient la cause ; afin, répondit-il, que faisant les mêmes exercices que font les hommes, elles n’eussent rien moins qu’eux, ni quant à la force et santé du corps, ni quant à la vertu et générosité de l’âme, et qu’elles s’accoutumassent à mépriser l’opinion du vulgaire ; d’où vient que la femme de Léonidas nommée Gorgo, répondit, à quelques Dames étrangères qui lui disaient : Il n’y a que vous autres Lacédémoniennes qui commandiez à vos maris : aussi n’y a-t-il que nous qui portions des hommes… Et était en ce temps-là l’honnêteté et la pudicité des Dames si éloignée de la facilité que l’on dit avoir été depuis parmi elles, que l’on tenait l’adultère pour une chose impossible et incroyable. » Plut.
Des-Autels, Fille de la Reine, Fort aimable, mais inhumaine, Qui tient en Cour fort bien son rang, Et qui vient d’un fort noble Sang. Ces Belles, tant Femmes que Filles, Représentaient quinze Familles Toutes pleines d’honneurs divers, Des plus grandes de l’Univers, Et, certainement, leur Entrée De tant de grâces illustrée, Du grand nombre des spectateurs Fit presque autant d’admirateurs.
C’est cependant une fille du Midi, une enfant de Cadix, Fanny Cérito, qui, transplantée à Londres, vient de donner le charme et la vie au personnage d’Ondine. […] Demain Mattéo va se marier ; c’est un jeune pêcheur qui épouse Giannina, la plus jolie fille de la côte, charmante enfant qui reçoit les félicitations de toutes ses compagnes. […] La légère fille des eaux circule, pareille à ces demoiselles ailées dont le corselet d’azur bruni, soutenu par une gaze d’or, glisse sur les tiges des nénuphars. […] Cette dernière, mère de l’Ondine amoureuse, donne à sa fille tous les conseils de la prudence, et lui dit que les passions mortelles l’exposeront au triste sort des mortels. — « Voyez, manière ! […] Mais la souveraine des eaux souffrira-t-elle que sa propre fille périsse ainsi, et que la tombe d’une mortelle contienne la dépouille d’une fée ?
Examinons les sujets de la Sylphide, de la Fille du Danube, de Giselle. […] « Les filles de Milet, les belles Ioniennes, dont il est tant parlé dans l’antiquité, ne devaient pas danser autrement », suppose Gautier. […] C’est ainsi que la reprise du vétuste ballet pastoral de Dauberval, La fille mal gardée, lui sert quinze ans après le premier article par nous cité de prétexte à une nouvelle apothéose. Le sourire rustique de Lise, la bonne fille en jupon court, filant le lin ou battant le beurre, n’est que le masque de la divinité ; c’est la blanche nymphe Terpsichore qui se cache sous ce travestissement trop évident ; et ces bras sous la toile grossière, mais ce sont ceux qui manquent à la Vénus de Milo. […] Ce sont les qualités d’émotion et de pathétique, propres à Carlotta qu’il exalte à propos de La jolie fille de Gand, œuvre de Saint-Georges et Adam, cauchemar romantique frisant le macabre.
Robinet, lettre du 22 octobre 1667 Nos vaillants PALADINS de FLANDRES, Ces Friands de guerriers Esclandres, En attendant le gai printemps, Commencent de passer le temps À baller en l’honneur des Muses, Qui ne sont plus Filles camuses Depuis que notre grand Vainqueur A pris leurs Intérêts à cœur.
— Ma fille, me disait-elle en prenant sa prise, souviens-toi qu’on aime les biches franches, cela repose des femmes du monde. […] Tout le monde connaît Finette, charmante fille dont les yeux sont grands, les cheveux longs et les dents blanches. […] XIV La baronne est une bonne fille ; bohême par instinct, elle aime la liberté et le sans-façon.