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27. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Le Roi en fit l’ouverture ; les cardinaux de Saint-Séverin et de Narbonne y dansèrent ; les dames les plus aimables y firent éclater leur goût, leur richesse, leurs grâces. […] Le jour fut pris ; les dames les plus qualifiées furent invitées, et après un grand Festin, le Cardinal de Mantoue ouvrit le bal, où le Roi Philippe et tous les Pères du Concile, dit le Cardinal Pallavicino, dont j’emprunte ce trait historique, dansèrent avec autant de modestie que de dignité. […] Les Dames n’étaient pas moins parées : l’éclat de leurs pierreries faisait aux lumières un effet admirable. […] Monsieur, et plusieurs Dames et Seigneurs de la cour vinrent voir ces appareils et s’y rafraîchir pendant la pause du Bal.

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Ses successeurs furent familiers avec les plus grands seigneurs de Rome : ils étaient compagnie chez les Dames de la Cour de Tibère, de Caligula, de Néron ; les Bourgeoises se boursillaient, pour faire leur partie. […] Les Pantomimes étaient entretenus publiquement par les Dames les plus qualifiées de Rome75.

29. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — I, mes débuts sur la scène de la vie » pp. 10-

Les deux messieurs firent le tour de la société et demandèrent à chaque dame si l’enfant était à elle : personne ne le reconnaissait. Sur ces entrefaites deux dames entrèrent dans la chambre qui servait de vestiaire et se dirigèrent droit vers le lit où, en désespoir de cause, on avait reposé le bébé.

30. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettre en vers et en prose au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 10 mars 1669 »

Lundi, vous dansâtes encore L’agréable Ballet de Flore ; Les Étrangers, les Courtisans, Qui dans la Salle était présent, Comme les Dames les plus belles, Y virent des grâce nouvelles.

31. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

. — Ces dames. — De quoi se compose la troupe féminine. — Mademoiselle Anna et le Panthéon. — Mademoiselle Henriette. — Mademoiselle Leroyer. — Les deux nouvelles sœurs Lyonnet. — Mademoiselle Mélanie. — Mademoiselle Clémentine. — L’objet de son ambition. — Elmyre Paurelle. — Marie Paurelle. — Un mot d’une vieille biche. — Mesdames Rose, Gérard et Flore. — Pourquoi je ne parle point de leur vie privée. — La vérité sur leur moralité. […] Ces dames — mes douces compagnes — sont les êtres les plus indomptables de la création. […] VIII La troupe féminine du théâtre se compose d’une vingtaine de dames recrutées un peu partout.

32. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettre en vers et en prose au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 21 février 1669 »

Nos Princes les plus remarquables, Les Princesses les plus aimables, Les Envoyés, Ambassadeurs, Belles Dames et grands Seigneurs Agréablement s’y trouvèrent Et, le voyant, ils l’admirèrent.

33. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Le Roi mena la Mariée au Moustier suivie de la Reine, Princesses et Dames tant richement vêtues, qu’il n’est mémoire en France d’avoir vu chose si somptueuse. Les habillements du Roi et du Marié étaient semblables, tant couverts de broderies, de perles, pierreries, qu’il n’était possible de les estimer ; car tel accoutrement y avait qui coûtait dix mille écus de façon ; et toutes fois, aux dix-sept Festins qui de rang et de jour à autre, par ordonnance du Roi, furent faits depuis les Noces, par les Princes et Seigneurs parents de la Mariée et autres des plus grands de la cour, tous les Seigneurs et Dames changèrent d’accoutrements, dont la plupart étaient de toile et drap d’or et d’argent enrichis de broderies et de pierreries en grand nombre et de grand prix. […] La Reine lui rendit la pareille par un autre où les Dames les plus belles firent le même office, la gorge découverte et les cheveux épars.

34. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Comme je ne prétens rapporter ici que quelques faits historiques, qui concernent les bals de cérémonie, je passe d’Antiochus à Louis XII, qui étant à Milan, se trouva dans un bal, avec les Cardinaux de Narbonne & de Saint-Severin, qui ne firent point de difficulté d’y danser devant Sa Majesté ; parce qu’on ne peut se dispenser d’obéïr à une Dame qui vient vous prendre : on doit du moins se présenter pour faire la révérence avec elle, la remener en sa place, & ensuite aller prendre une autre Dame, pour en faire encore autant ; afin de ne point interrompre l’ordre du bal, & pour ne pas passer pour un homme qui n’a pas l’usage du monde : c’est ce qui a fait dire à Pibrac dans l’un de ses quatrins, N’aille au bal qui n’y voudra danser. Ce n’est pas qu’un Cavalier n’y puisse aller par curiosité, incognito, c’est-à-dire enveloppé d’un manteau, & une Dame en écharpe ; car alors il est contre les régles du bal de les prendre pour danser : comme fit Dom Juan d’Autriche, dans le tems qu’il étoit Vice-Roi des Pays-Bas, qui vint exprès à Paris, pour voir incognito danser Marguerite de Valois à un bal de cérémonie, parce que cette Princesse passoit pour la danseuse la plus accomplie de l’Europe. […] Roi d’Espagne s’étant trouvé au Concile de Trente en 1562, où le Cardinal Hercule de Mantoue présidoit, tous les Chefs du Concile par délibération convinrent de donner au Roi une fête galante, & digne de la magnificence d’une assemblée si considérable : les Dames les plus distinguées de la Ville de Trente, y parurent avec beaucoup d’éclat. […] Les Dames n’étoient pas moins parées ; l’éclat de leurs Pierreries faisoit aux lumieres un effet admirable. […] Monsieur, & plusieurs Seigneurs & Dames de la Cour vinrent voir cet appareil, pour s’y rafraîchir pendant la pause du bal ; je les suivis aussi : ils prirent seulement quelques grenades, citrons, oranges, & quelques confitures séches ; mais sitôt qu’ils furent sortis, tout fut abandonné à la discrétion du public : tout ce grand appareil fut pillé en moins d’un demi-quart-d’heure, pour ne pas dire dans un moment.

35. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre X » pp. 138-147

Le vieux marquis est un ancien beau de 1830, qui a conservé de son époque un parfum de bonne compagnie qui n’est pas désagréable, il appelle les femmes « belle dame », les compare aux roses du printemps et leur offre des bonbons contre la toux. […] — Dame… du droit que tout directeur… — Cela est impossible, on ne peut pas me les avoir retirées.

36. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

« Quelques-uns reprenaient la coutume que Lycurgue avait introduite, que les filles, à certains jours de Fête, allassent par la Ville toutes nues, et lui en demandaient la cause ; afin, répondit-il, que faisant les mêmes exercices que font les hommes, elles n’eussent rien moins qu’eux, ni quant à la force et santé du corps, ni quant à la vertu et générosité de l’âme, et qu’elles s’accoutumassent à mépriser l’opinion du vulgaire ; d’où vient que la femme de Léonidas nommée Gorgo, répondit, à quelques Dames étrangères qui lui disaient : Il n’y a que vous autres Lacédémoniennes qui commandiez à vos maris : aussi n’y a-t-il que nous qui portions des hommes… Et était en ce temps-là l’honnêteté et la pudicité des Dames si éloignée de la facilité que l’on dit avoir été depuis parmi elles, que l’on tenait l’adultère pour une chose impossible et incroyable. » Plut.

37. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 13 juin : Le Favori — Lettres en vers à Madame la Duchesse de Nemours de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 21 juin 1665 »

Les plus grands Seigneurs de la Cour, Avec les Dames, tour à tour, Dans le petit Parc se trouvèrent, Et quelque temps s’y promenèrent.

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