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3. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « De la manière de jouer les airs de contredanse. » pp. 129-132

C’est alors un défaut d’observer des silences dans la musique, quand ils ne sont pas remplis par des accompagnemens ; comme aussi de retrancher la valeur des notes pointées principalement à la fin d’un trait ; ce qui fait paraître en défaut le danseur qui a remplis cette valeur. […] Ce défaut dans la composition est beaucoup multiplié maintenant. […] Un autre défaut que nous reprocherons aux musiciens ou autres personnes qui font danser, c’est de consulter leur goût pour le choix des contredanses, plutôt que le besoin pour l’exécution de la danse.

4. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Sans cette connaissance on est exposé continuellement à tomber dans toutes sortes de défauts qui ne sont que trop multipliés maintenant, parce que les principes sont méconnus. L’ignorance, le mauvais goût et le mauvais ton créent tous ces défauts, que le vulgaire prend pour autant de modes et qui s’accréditent à ses yeux par la mise brillante de ceux qui les ont contractés. […] Ces défauts, insultans pour la personne devant qui l’on danse, ne peuvent être soutenus et vantés que par des gens tout-à-fait étrangers aux convenances et au ton de la bonne compagnie, qui voudraient nous faire admirer leurs prétendues innovations, et qui ne peuvent cependant se défendre d’admirer eux-mêmes une belle exécution. […] Il faut éviter encore de danser à des orchestres qui précipitent le mouvement de la danse, défaut qui vous fait contracter celui de précipiter votre danse, lui ôte tout son moelleux, rompt le maintien du corps et vous force à dévier de tous vos principes. […] Ce manque aux convenances est devenu une mode pour les sots et les ignorans, et cela leur convient à merveille ; aussi ce sont eux en partie qui s’empressent de multiplier le nombre des danseurs lorsqu’il s’agit de se mettre en place, parce que sentant eux-mêmes leur incapacité, ils aiment à se confondre dans la foule, et par ce moyen dérober aux yeux des spectateurs leurs défauts et leurs gaucheries.

5. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

La lenteur est un des grands défauts du chant français de scène, qu’on nomme aussi déclamation. […] parler, chanter gras, défaut qui vient plus souvent de l’éducation que de l’organe. […] Il y a eu un motif raisonnable de ridiculiser ce défaut, rarement naturel, et qui presque toujours n’est produit que par l’affectation ou la mignardise. […] Telle fut la célèbre Pélissier, qui dans le tragique surtout employait toutes les ressources de l’art pour rendre ce défaut moins désagréable. […] C’est le plus souvent par l’habitude qu’on acquiert ce défaut très désagréable.

6. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

[8] Dans les pas, dans les temps de vigueur, mettez de la force et de l’énergie ; mais prenez garde que ces qualités ne dégénèrent en défauts, c’est-à-dire par de la roideur, et par une pénible et désagréable tension de nerfs. […] Le dessinateur a un peu exagéré les contours de ces figures, pour faire mieux sentir à l’élève les défauts de ces constructions. […] Si le danseur est long de buste, il doit s’appliquer à lever les jambes plus haut qu’à l’ordinaire ; par ce moyen il fera disparaître le défaut qui existe dans la longueur de sa construction ; et s’il est court de buste, il doit sans cesse maintenir ses jambes au-dessous de la hauteur que prescrit la règle commune. […] « Le danseur arqué est celui chez qui on remarque le défaut contraire. […] Ceux qui sont arqués, ne doivent s’attacher qu’à rapprocher les parties trop distantes, pour diminuer le vide qui se rencontre principalement entre les genoux ; ils n’ont pas moins besoin que les autres de l’exercice qui meut les cuisses en dehors, et il leur est même moins facile de déguiser leurs défauts.

7. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »

Le charme, qui cachait les défauts, s’est dissipé peu à peu par l’habitude, et les défauts sont restés. […] Ainsi les défauts actuels, dérivent presque tous du vice primitif.

8. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIII. De la maniere dont les Demoiselles doivent marcher, & celle de se bien presenter. » pp. 38-41

c’est pourquoi indépendamment de ce que j’ai déja dit de la maniere de marcher dans les Chapitres précédens qui regardent également l’un & l’autre Sexe, les mêmes remarques sont necessaires pour les Demoiselles, car elles doivent tourner les pieds, & étendre les genoux, quoique l’on prétende que l’on ne s’apperçoit pas de ces défauts ; mais pour s’en désabuser, sur tout pour les jeunes personnes qui se négligent, je ne veux que leur propre aveu, qu’elles se presentent devant un miroir, & qu’elles marchent quelques pas en observant la maniere de marcher que je viens de décrire dans les Chapitres ci-devant, ou qu’elles marchent nonchalemment, elles se trouveront tout un autre air ; alors elles conviendront que d’avoir la tête droite, le corps en est plus ferme, les genoux étendus, les pas en sont plus assurez. […] Je souhaite seulement que les jeunes Demoiselles fassent attention à la methode facile que je trace ici, afin qu’elles ne tombent point dans les défauts que je viens de citer, c’est ce qui m’a engagé de mettre cette Figure qui leur represente le maintien qu’elles doivent avoir en marchant.

9. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Ce n’est pas cependant par le défaut d’imagination qu’elle pèche. […] quel défaut d’agréments, de grâces, de convenance dans tout l’ouvrage !

10. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Explication des planches » pp. 104-107

Fig. 4 Défauts de la construction physique de l’arqué. […] Défauts de la construction physique du jarreté.

11. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre II. De la maniere de bien marcher. » pp. 4-8

Les jambes doivent être fort étenduës dans leur tems, les hanches fort tournées en dehors, parce que les autres parties inferieures se tournent d’elles-mêmes, ce qui est incontestable, d’autant que cette jointure commande & dispose des genoux & des pieds : ce que je viens de dire que les jambes doivent être étenduës dans leur tems, c’est lorsque vous passez l’une ou l’autre, d’étendre fort les genoux, ce qui vous empêche de croiser vos pas : ce feroit un défaut auquel plusieurs personnes sont sujetes faute d’attention : ayant aussi les genoux en dehors & les jambes étenduës, cela empêche le penchant qu’ils auroient à devenir cagneux, & même remet ou accoûtume la rotule dans une meilleure situation. J’ai dit aussi que l’on devoit étendre les jambes en les passant devant soi, ce qui est pour éviter de ne les point trop écarter ni les trop serrer ; & je suis certain que lorsque l’on prendra tous ces soins, on ne tombera pas dans aucun des défauts que je viens de citer.

12. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Ce n’est point par la violence que l’on corrige un défaut inné ; c’est l’ouvrage du tems, de l’étude et de l’application. […] Un défaut de trente-cinq ans est un vieux défaut ; il n’est plus temps de le détruire, ni de le pallier. […] Tous ces défauts, mortifians pour ceux qui les ont contractés, ne peuvent s’éffacer que dans leur commencement. […] Le contraire de ce que je viens de vous dire est un défaut qui n’est pas moins désagréable. […] L’étude de la musique peut, comme je vous l’ai déja dit, remédier à ce défaut, et donner à l’organe moins d’insensibilité et plus de justesse.

13. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Ce n’est point par la violence que l’on corrige un défaut inné ; c’est l’ouvrage du temps, de l’étude & de l’application. […] Un défaut de trente-cinq ans est un vieux défaut ; il n’est plus temps de le détruire ni de le pallier. […] Tous ces défauts mortifiants pour ceux qui les ont contractés ne peuvent s’effacer que dans leur naissance. […] Deux défauts s’opposent encore aux progrès de notre Art ; premiérement, les disproportions qui régnent communément dans les pas ; secondement, le peu de fermeté des reins. […] L’étude de la Musique peut, comme je vous l’ai déjà dit, remédier à ce défaut, & donner à l’organe moins d’insensibilité & plus de justesse.

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