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70. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Et plusieurs personnes qui représenteraient quelque action sans danse, formeraient une comédie, et jamais un ballet. […] Les ballets furent constamment attachés aux tragédies et aux comédies des Grecs ; Athénée les appelle danses philosophiques ; parce que tout y était réglé, et qu’elles étaient des allégories ingénieuses, et des représentations d’actions, ou des choses naturelles qui renfermaient un sens moral. […] Deux célèbres danseurs furent en Grèce les inventeurs véritables des ballets, et les unirent à la tragédie et à la comédie. […] Les Grecs unirent la danse à la Tragédie et à la Comédie, mais sans lui donner une relation intime avec l’action principale ; elle ne fut chez eux qu’un agrément presqu’étranger.

71. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Ils se réunirent d’abord, bâtirent un théâtre à leurs frais, et représentèrent concurremment des Tragédies et des Comédies, sans autre secours que celui de la symphonie et de la Danse.

72. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

2Je ferai remarquer d’abord, que le sujet du Festin de Pierre m’avait été fourni par la Comédie Héroïque, et que c’est de la Tragédie que j’emprunte celui de Sémiramis. […] 14On sent bien d’abord que les trois unités de lieu, de temps, d’action leur sont presque autant nécessaires qu’aux Comédies et aux Tragédies ; mais sans entrer ici dans des discussions qui nous mèneraient trop loin, je crois que quant à la première unité, on peut mettre à profit cette étendue qui lui a été donnée par des Poètes illustres, soit pour enrichir la décoration du Spectacle, soit pour éviter les inconvénients indispensables qui résultent presque infailliblement d’une restriction trop scrupuleuse.

73. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

Ce que je dis des rôles tragiques peut encore s’appliquer à ceux de la Comédie ; ajoutez que dans celle-ci la prononciation vicieuse choque bien davantage. […] Comment diable voulez-vous qu’on nous représente nos meilleures Comédies, nos meilleures Tragédies, si vous prétendez que les Acteurs ne les rendent, non plus à l’aide de leurs poumons, mais par le moyen de leurs bras & de leurs jambes ?

74. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe L’Italie était déjà florissante ; les Cours de Savoie et de Florence avaient montré dans mille occasions leur magnificence et leur galanterie ; Naples et Venise jouissaient des Théâtres publics de Musique et de Danse ; l’Espagne était en possession de la Comédie ; la Tragédie, que Pierre Corneille n’avait trouvée en France qu’à son berceau, s’élevait rapidement dans ses mains jusqu’au sublime ; notre Cour cependant, au milieu de ses triomphes et sous le ministère d’un homme vraiment grand, dont une économie bourgeoise ne borna jamais les dépenses, demeurait plongée dans la barbarie du mauvais goût.

75. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 juin. Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. »

Mais ces cris m’ont déjà fait fuir la comédie et me réfugier au ballet.

76. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

Fût-ce pour introduire en France la comédie improvisée à l’italienne ?

77. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

La construction d’une salle d’opéra est bien différente de celle d’une salle de comédie ; je ne parle ici que de la partie du théâtre, de son étendue, de ses dessus, de ses dessous, et des parties latérales. […]   Le théâtre de l’Odéon fût construit pour la comédie Française et l’architecte avoit parfaitement bien combiné tout ce qui étoit nécessaire à ce genre de spectacle ; l’idée que l’on avoit conçue d’y transporter l’opéra n’étoit point admissible ; quelle différence entre le nombre d’artistes qui compose la comédie et celui qui est emploié au théâtre des arts ; à la comédie Française, la régie d’unité de lieu est scrupuleusement observée ; déslors point, ou peu de changemens de décorations ; à l’opéra, les sites varient à chaque instant, et lorsqu’il y a dans les pièces d’apparat, soixante personnes sur le théâtre Français, il y en a trois cens sur celui de l’opéra sans compter les inutiles.

78. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

C’est-à lui que nous devons les Etourdis, charmante comédie, pleine de finesse, d’enjouement et d’esprit et dont plusieurs scènes peuvent le disputer à celles de nos meilleurs comiques.

79. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

* * * De huit jours en huit jours, les Vendredis de la Danse à la Comédie Montaigne commencent à devenir une habitude assez douce.

80. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Les changements de sexe qui sont arrivés, comme à Caénée, et à Tirésie ; l’Histoire moderne, ce qu’Antipater et Séleucus entreprirent pour plaire à Stratonice, les mystères des Égyptiens, les vies d’Épaphus et d’Osiris, les supplices des enfers ; enfin tout ce qu’ont imaginé Homère, Hésiode et les autres poètes. »  Lucien n’exigeait point trop des Compositeurs de Ballets de son temps ; puisque ce genre, comme on l’a vu, embrassait à Rome toutes les grandes parties de la Tragédie et de la Comédie.

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