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46. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

Beauchamps donna ensuite une forme nouvelle à la chorégraphie, et perfectionna l’ébauche ingénieuse de Toinet, Arbeau ; il trouva le moyen d’écrire par des signes auxquels il attacha une signification et des valeurs différentes ; et il fut déclaré l’inventeur de cet art par un arrêt du Parlement.

47. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

M a lettre précédente, Monsieur, n’est qu’une esquisse légère de ce que les maîtres de ballets devroient étudier et savoir ; j’entends parler de ceux qui composent ; cette foule trop considérable de demi-talens ne pouvant rien imaginer, ils s’attachent à copier les productions de ceux qui ont un vrai mérite. […] Je n’ignore pas que quelques jeunes gens remplis de zèle et d’activité, mais novices encore dans l’art des grandes compositions s’attachent à marcher sur les traces des grands-maîtres : je ne connois point leurs productions, et je me garderai bien de prononcer sur le mérite d’un ballet ou d’un tableau d’après un programe ; ces sortes de descriptions sont souvent mensongères.

48. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

Le jeune Ascagne, ou plutôt l’enfant de Cythère, s’amuse pendant cette scène à cueillir des fleurs ; il en compose une guirlande, qu’il présente en souriant à Didon ; il fait en sorte d’en former une chaîne à la quelle il attache Enée. […] Les amis de ce héros, attachés à sa gloire, l’arrachent des bras de Didon et l’entraînent sur son vaisseau.

49. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VII. Témoignage d’un célèbre Jurisconsulte contre les Danses. » pp. 94-98

C’est donc une vérité certaine et incontestable qu’elles ne sont pas permises ; et cependant on n’y demeure pas moins attaché.

50. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Évidemment il existe des temps de vigueur où toute l’attention est attachée aux jambes, au jeu du coup de pied, au taqueté des pointes, qui s’assemblent et se décroisent ; le torse rigide, à peine épaulé, les bras tombants, restent au repos.

51. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »

À chacune de ces entrées s’attache quelque tradition glorieuse ; chacune évoque quelque grand nom quasi légendaire.

52. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Ce sujet a été traité par Euripide chez les Grecs, et par Guymond de la Touche chez les Français, Il ne m’a pas été possible d’imiter servilement Euripide, ni de copier strictement Guymond de la Touche ; je me suis attaché à ne point altérer le trait historique par des embellissemens et des ornemens étrangers qui en auroient défiguré les caractères. […] Le Tyran est suivi des deux victimes ; Isménie, qui abhorre la cruauté de son époux, et qui déplore le fanatisme aveugle qui le porte à répandre le sang humain, s’attache à ses pas, dans l’idée qu’elle parviendra enfin à le fléchir. […] Cette divinité paroît sur un nuage au moment où Oreste enlève la statue ; contente du sacrifice qui vient de lui être fait du barbare Thoas ; elle ordonne qu’on la transporte dans l’Attique, que l’on y conduise les personnes attachées à son culte et particulièrement Isménie, qu’elle daigne choisir pour remplir les premières fonctions du sacerdoce.

53. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Je ne sais si j’ai bien fait de m’attacher à ce genre, mais les larmes que le public a données a plusieurs scènes de mes ballets, l’émotion vive qu’ils ont causée, une persuadent que si je n’ai point encore atteint le but, du moins ai-je trouvé la route qui peut y conduire. […] « Miraculeux, repondront-ils, ils sont du dernier bien ; et les arts agréables sont étonnants. » Représentez leur qu’il y a des changemens à faire, que la danse est froide, que les ballets n’ont d’autre mérite que celui du dessein, que l’expression y est négligée, que la pantomime est inconnue, que les plans sont vides de sens, que l’on s’attache à peindre des sujets trop minces ou trop vastes, et qu’il y auroit une réforme considérable à faire au théatre ; ils vous traiteront de stupide et d’insensé ; ils ne pourront s’imaginer que la danse et les ballets puissent leur procurer des plaisirs plus vifs. » Que l’on continue, ajouteront-ils, à faire de belles pirouettes, de beaux entrechats ; que l’on se tienne long tems sur la pointe du pied pour nous avertir des difficultés de l’art ; qu’on remue toujours les jambes avec la même vitesse, et nous serons contens. […] de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la danse, aux mouvemens compassés des bras, aux enchaînemens et aux mélanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossières à ceux qui n’ont que des jambes et des bras. […]   Je sais que la crainte frivole d’innover arrête toujours les artistes pusillanimes ; je n’ignore point encore que l’habitude attache fortement les talens médiocres aux vieilles rubriques de leur profession ; je conçois que l’imitation en tous genres a des charmes qui séduisent tous ceux qui sont sans goût et sans génie ; La raison en est simple, c’est qu’il est moins difficile de copier que de créer.

54. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Je ne sais si j’ai bien fait de m’attacher à ce genre, mais les larmes que le Public a donné à plusieurs Scenes de mes Ballets, l’émotion vive qu’ils ont causée, me persuadent que si je n’ai point encore atteint le but, du moins ai-je trouvé la route qui peut y conduire. […] « miraculeux, répondront-ils ; ils sont du dernier bien ; & les Arts agréables sont étonnants. » Représentez leur qu’il y a des changements à faire ; que la Danse est froide ; que les Ballets n’ont d’autre mérite que celui du dessein ; que l’expression y est négligée ; que la Pantomime est inconnue ; que les plans sont vuides de sens ; que l’on s’attache à peindre des sujets trop minces ou trop vastes, & qu’il y auroit une réforme considérable à faire au Théatre ; ils vous traiteront de stupide & d’insensé, ils ne pourront s’imaginer que la Danse & les Ballets puissent leur procurer des plaisirs plus vifs. […] Si Mr. de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la Danse, aux mouvements compassés des bras, aux enchaînements & aux mêlanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossieres à ceux qui n’ont que des jambes & des bras. […] Je sais que la crainte frivole d’innover arrête toujours les Artistes Pusillanimes ; je n’ignore point encore que l’habitude attache fortement les talents médiocres aux vieilles rubriques de leur profession ; je conçois que l’imitation en tout genre a des charmes qui séduisent tous ceux qui sont sans goût & sans génie ; la raison en est simple, c’est qu’il est moins difficile de copier que de créer.

55. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »

Je n’avais qu’à m’attacher un peu moins à l’histoire de l’Art et beaucoup plus à celle des Artistes ; mais je n’ai point cherché à rendre cet Ouvrage plaisant. […] Les Artistes qui n’y sont que trop attachés craignent encore de déplaire en s’en écartant.

56. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Au signal donné parle grand prêtre, tout le peuple tombe a génoux, ainsi que Clytéimnestre, Egiste et leur suite : Le corps humblement combé et les yeux attachés vers la terre, ils ne sortent de cette attitude respectueuse que pour élever les bras vers le ciel ; mais dans cet instant, le dieu du Tonnére Lance ses foudres ; les portes du tombeau s’ouvrent avec fracas, son intérieur est embrasé. […] Je m’attache à les détruire lorsqu’ils attaquent les fleurs de mon jardin.

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