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117. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

C’est l’amour des talents qui les fait naître : on les voit toujours en foule où on les aime.

118. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

Qui ose lui dire qu’il est là pour l’amour de lui et pour lui plaire ? […] Et un des grands dangers qu’il y trouve, « c’est que l’amour profane et impur s’y engendre fort aisément » : c’est pourquoi il croit pouvoir dire des danses ce que tous les médecins disent des champignons.

119. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

La musique abandonnant les richesses, et les éclats vigoureux de l’harmonie, lorsque mes tableaux changeoient de caractère, lorsqu’ils n’éxprimoient que le bonheur, la tendresse, et la félicité de deux amants heureux couronnés par l’amour et l’hymen : la musique alors emploiyoit les couleurs tendres et aimables de la mélodie ; ce chant simple, et touchant qui ne frappe l’oreille que pour aller au coeur s’associoit intimement à l’action de la pantomime. […] Je désire, Monsieur, pour les progrès de mon art que ceux qui se destinent à la danse et à la composition des ballets en action, suivent la marche que j’ai observée ; qu’ils sachent enfin que sans l’amour et étude des beaux arts, ils ne pourront enfanter que des ouvrages imparfaits, privés de goût, de grace, d’élégance, et dénués, tout à la fois, d’esprit, de variété, et de cette imitation de là nature, qui est l’âme des beaux arts.

120. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

  Jason aborde Creuse avec ce trouble et cette émotion qui caractérisent si bien l’amour. […] Jason hésite ; la reconnoissance balance encore les droits de l’amour ; mais à la vue du sceptre et de la couronne que Créon lui présente, Jason oublie tout ; il accepte avec transport.

121. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Un combat continuel de l’art et de la nature en était le fond, l’amour en était l’âme, et le triomphe de la nature en fut le dénouement. […] L’Année galante fit l’ouverture des fêtes et du théâtre ; les Fêtes de l’hymen et de l’amour furent choisies pour en faire la clôture. […] Cette machine formait le nœud du second acte des Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, opéra de MM. de Cahusac et Rameau, qui fit la clôture des fêtes de cette année. […] On a vu dans tous les temps le zèle et la magnificence fournir à la capitale de ce royaume des moyens éclatants de signaler son zèle et son amour pour nos rois. […] Esope et l’Amour sont les deux statues qu’on voit aux deux côtés de la grille.

122. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »

« La vocation sans talent », dit Théophile Gautier dans un feuilleton de 1837, « chose plus commune que l’on ne pense, l’amour insensé pour une muse qui ne vous le rend pas… quoi de plus triste, de plus humain » !

123. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Ce qui plaît aux sens et flatte cette cupidité, est ce qui, pour l’ordinaire, les détermine ; et ils ont tant d’amour pour leurs propres foiblesses, qu’il n’est rien qu’ils ne fassent pour les défendre et les soutenir. […] Saint Augustin, réfléchissant sur l’amour que les hommes ont naturellement pour la vérité, puisqu’ils n’aiment point à être trompés, demande (Confess. […] Et il répond que cela vient de ce que cet amour même qu’ils ont naturellement pour la vérité est troublé et offusqué de telle sorte, qu’ils prennent pour la vérité tout ce que la dépravation de leur cœur leur fait aimer, quoique ce soit toute autre chose. […] Vous me demandez, Monsieur, quel crime a commis et quelle peine mérite un pasteur, qui, ayant lu dans les saints pères que la danse est une pompe du diable, un piége de l’esprit d’impudicité, un artifice de l’enfer pour séduire les hommes, un feu qui n’est capable que d’embraser le cœur des jeunes gens et d’y exciter toutes sortes de passions déshonnêtes, a tâché, autant qu’il a pu, de bannir les danses de sa paroisse, en représentant à ceux qui sont sous sa conduite spirituelle, qu’on s’y expose à un extrême péril de perdre son ame, en leur disant, après l’Ecriture sainte, que celui qui aime le péril ne manquera pas d’y tomber ; en leur racontant des histoires très-avérées de plusieurs filles qui y ont perdu ce qu’elles ont de plus précieux ; en leur marquant qu’on ne fait jamais ces sortes d’assemblées, que l’amour impur n’y préside ; qu’il ne s’y rencontre des jeunes gens impudens qui ne cherchent qu’à se corrompre et à corrompre les autres en chantant des chansons scandaleuses, en tenant des discours libres ; en s’expliquant encore plus dangereusement par des regards immodestes, et même quand ils le peuvent, comme ils le peuvent et l’osent presque toujours, par quelque attouchement. […] Demandez à Dieu, Monsieur, qu’il me fasse oublier le monde et ce qui est dans le monde ; qu’il me fasse renoncer au diable et à ses pompes, comme je m’y suis engagé en recevant le sacrement de la foi : qu’il éclaire mes yeux ; que je condamne, que j’efface de mon cœur tout ce qui est contraire à la vérité de Jésus-Christ, à sa justice, à son obéissance, et à ce parfait amour que je lui dois.

124. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Le Lecteur pourra juger, par la description de cette fête, du goût de Catherine de Médicis, pour engager le plus qu’elle pourroit, de grands Seigneurs dans son parti ; outre que l’amour sembloit toujours être d’intelligence avec elle, pour favoriser ses desseins, dans toutes les fêtes qu’elle imaginoit. […] Une foule de Héros, Une puissance soudaine Leur rend l’amour ou la haine, Dont ils furent agitez : Mouvemens qui dans moi-même, Par un prestige que j’aime, Seront bientôt transportez. […] Mais pressons les Dieux propices D’amener ces jours si chers, Où ton culte & tes délices Occupent tout l’Univers : Alors les graces renaissent, Les ris, les jeux reparoissent, Enfans d’un loisir heureux : Zéphire, que l’hyver glace, Fuis l’amour, viens à sa place Nous ranimer par ses feux. […] C’est l’amour qui nous redonne Cet art trompeur & charmant, Qui sçut séduire Pomone En faveur de son amant : Déguisant le sexe & l’âge Aux yeux d’un jaloux sauvage : Il dérobe nos secrets ; Et s’il nous cache à nos belles, C’est pour nous rendre auprès d’elles Plus hardis & plus discrets.

125. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Tous les critiques la vantèrent ; tous les poëtes la chantèrent ; Edmond Texier, entre autres, qui lui sonna le sonnet suivant : Lorsque Taglioni, la fée aux blanches ailes, Quittait la salle aimée où pleuvaient tant de fleurs, L’insouciant Paris aux amours infidèles Ne la vit pas partir sans répandre des pleurs. […] Théophile Gautier et Ernest Reyer avaient écrit, pour Amalia Ferraris, l’un, le livret, et l’autre, la musique de Sacountala, et rien ne pouvait rendre la langueur d’amour, les ruissellements de perles, les bruits d’oiseaux, le lute délicat et barbare de ce poème en action, digne du roi Soudraka.

126. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre VII. Des Bals publics »

On peut mettre au nombre des Bals publics ceux que la Ville de Paris a donnés dans les occasions éclatantes, pour signaler son zèle et son amour pour nos rois ou pour célébrer les événements glorieux à la France.

127. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »

Mais vous que la nature a comblé de ses dons, jeunesse vive et brillante qui êtes l’ornement du Théâtre, l’amour du Public, et l’espoir de l’Art, ouvrez les yeux, et lisez.

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