On voit que j’ai fait ici usage de ces vers que M. de Voltaire fait prononcer à l’ombre de Ninus.
Il ne faut pas non plus céder aux avis de ces détracteurs des principes et du bon goûlt qui veulent vous persuader qu’on peut bien danser sans principes, ou en dérogeant de ceux qu’on a reçus ; qui vous assurent également que la mode est de marcher au lieu de danser, qu’il n’est plus d’usage de donner les mains en dansant.
Un jour qu’on présenta une cassette d’un prix inestimable (bijoux le plus précieux de la dépouille de Darius) ses Courtisans lui demanderent à quel usage il la destinoit ; à renfermer les ouvrages d’Homere, leur répondit-il. […] Ces differentes manieres d’exécuter la Peinture & la Poésie, ont leurs prix & leurs difficultez : mais l’exécution de la Peinture demande beaucoup plus d’étude & de tems que celle de la Poésie ; car la diction s’acquiert par l’étude de la Grammaire & par le bon usage ; & cela est commun à tous les honnêtes gens, par l’obligation où ils sont de bien parler leur langue, quoique la facilité de s’exprimer purement, nettement & élégamment soit encore le fruit d’une étude très-sérieuse. […] Si après ce premier mouvement on regarde les effets qu’elle produit sur l’esprit, il faut tomber d’accord que la Poésie, comme la Peinture, a la propriété d’instruire ; mais celle-ci le fait plus généralement ; elle instruit les ignorans aussi-bien que les doctes ; nous voyons même dans l’Histoire de la Conquête du Méxique, que ces peuples n’ayant pas l’usage de l’écriture, envoyoient des relations en peinture de ce qui se passoit dans le Royaume d’une Province à l’autre, par l’expression de la Peinture dont ils avoient l’usage au défaut de l’écriture ; desorte que sans ce secours il est difficile de bien pénétrer dans le reste des Arts, parce qu’ils ont besoin de figures démonstratives pour être bien entendus. […] Y a-t-il des lieux qui puissent nous donner des connoissances aussi certaines sur les coutumes & sur les autres choses qui étoient en usage chez les Romains, que celles que nous tirons des sculptures qui ont été faites de leurs tems ? […] Diodore, dans ses Antiquitez, attribue l’invention du pinceau à Apollodore Athénien, & dit que les premiers Peintres qui ont enseigné l’art de la Peinture, sont Adrien natif de Corinthe, & Téléphane Sicyonien, sans néanmoins qu’il eussent encore l’usage des couleurs, dont l’invention en est dûe à Cléophante de Corinthe.
Les ombres heureuses offrent tous les âges et toutes les conditions ; les héros, les héroïnes, les poètes, les philosophes et les orateurs agiront, l’adolescence et l’enfance danseront ; c’est à l’imagination du peintre à tracer un vaste tableau ; s’il se contente de faire une allée d’arbres, terminée comme il est d’usage par une petite montagne, le maître de ballets se trouvera dans l’impossibilité de distribuer tous ces personnages sur un fond aussi étroitement combiné ; car il lui faut des berceaux, des allées, de petites collines, des bancs placés par la nature, des eaux tombant de terreins inégaux. […] Au reste, la combinaison qu’exige cette composition demande beaucoup de recherches et de tems, et ce n’est point en deux répétitions, ainsi qu’il est d’usage à l’opéra, que l’on peut faire les Champs Elisées de Castor et Pollux.
Leurs compositions57 formées des trois caractères en usage, ne laissèrent rien à désirer aux Spectateurs.
Des Fêtes consacrées par la piété, autorisées par l’usage, et rendues augustes par le motif qui les fait célébrer l’ont fait employer encore de la manière la plus solennelle dans des occasions particulières.
Cependant, à force de réflexions et de complaisance, on souffrit enfin, au Théâtre Lyrique, deux sortes de plaisir ; mais ce genre trouvé par la Motte, dont on n’attribua le succès, suivant l’usage, qu’au Musicien qu’il avait instruit et guidé, nous débarrassa du mauvais genre que Quinault avait introduit sous le titre de Ballet.
Constatons sans aigreur que dans cette œuvre de longue haleine, très abondante, se trouvent des choses anodines, sans grande originalité ; certains ensembles, des danses de satyres qui font rêver avec mélancolie, au premier acte du Narcisse de Fokine, un pas d’Éthiopiennes d’un exotisme pauvret ; constatons encore une certaine indécision dans le choix d’un style défini, l’usage trop prudent des ressources de la danse classique dans les « ballabili » ; ceci posé, admirons sans restrictions les trouvailles heureuses, la bonne et honnête besogne accomplie par le maître de ballet.
Ce Contre-tems est un pas des plus gais : aussi est-il fort en usage dans les danses de Ville.
(S) On a fait un art du chant ; c’est-à-dire que des observations sur des voix sonores qui chantaient le plus agréablement, on a composé des règles pour faciliter et perfectionner l’usage de ce don naturel, Voyez Maître à chanter [Article non rédigé] ; mais il paraît par ce qui précède, qu’il y a encore bien des découvertes à faire sur la manière la plus facile et la plus sûre d’acquérir cet art. […] On fait usage de ces voix dans les chœurs ; elles remplissent et soutiennent l’harmonie : on en a trop peu à l’opéra, l’effet y gagnerait. […] C’est là qu’un ancien usage a prévalu sur l’humanité ; une opération barbare y produit des voix de dessus, qu’on croit fort supérieures aux voix que la nature a voulu faire ; et de ce premier écart on a passé bientôt à un abus dont les inconvénients surpassent de beaucoup les avantages qu’on en retire. […] La seconde réflexion est un cri de douleur et de pitié sur les égarements et les préjugés qui subjuguent quelquefois des nations entières, et qui blessent leur sensibilité au point de leur laisser voir de sang-froid les usages les plus barbares.