/ 175
62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Descente d’Orphée aux Enfers. Ballet héroï-pantomime. » pp. 215-224

L’Amour paroît ; Orphée tombe à ses pieds, et les sons touchans de sa Lyre expriment la reconnaissance. […] Orphée revoit sa chere Euridice, tombe à ses pieds et la reçoit dans ses bras.

63. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 juillet : Le Grand Divertissement royal ou les Fêtes de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 juillet 1668 »

Mais, entre tous ces grands zélés, Qui se sont si bien signalés, Remarquable est la THORILLIÈRE,102 Qui, près de tomber dans la Bière, Ayant été, durant le cours, Tout au plus, d’environ huit jours, Saigné dix fois pour une Fièvre, Qui dans son Sang faisait la mièvre, Quitta son Grabat prestement Et voulut héroïquement Du gros Lubin faire le Rôle, Qui sans doute était le plus drôle.

64. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

La rotule qui semble destinée à limiter le rejet du genou trop en arriere de l’articulation tombera perpendiculairement sur la pointe du pied, & la cuisse & la jambe ne sortant plus de la ligne, en décriront alors une droite qui assurera la fermeté & la stabilité du tronc. […] Tout homme qui n’en sera aidé que foiblement, tombera toujours avec pesanteur. La raison en est simple ; les parties foibles ne pouvant résister dans l’instant de la chûte aux plus fortes, c’est-à-dire au poids du corps qui acquiert à proportion de la hauteur dont il tombe un nouveau degré de pesanteur, cédent & fléchissent, & c’est dans ce moment de relâchement & de flexion que le bruit de la chûte se fait entendre, bruit qui diminue considérablement & qui peut même n’avoir pas lieu quand le corps peut se maintenir dans une ligne exactement perpendiculaire, & lorsque les muscles & les ressorts ont la force de s’opposer à la force même, & de résister avec vigueur au choc qui pourroit les faire succomber.

65. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Ils ont cru voir l’Ondine assise sur la branche du saule qui plie ; le flot de ses cheveux dorés tombe dans le flot de la rivière, qui est son domaine ; elle peigne leur transparence avec une coquille de nacre qui miroite au soleil. […] Elle le guide ou plutôt l’entraîne : il gravit avec elle, et malgré lui, la cime de ces rocs, et déjà il en atteint le plus haut sommet, lorsque tout à coup le corps diaphane de l’Ondine s’affaisse, et lentement, gracieusement, elle tombe et disparaît au sein des eaux brillantes, faisant signe à Mattéo de la suivre. […] Voici les cavernes profondes où germe la perle diaprée ; voici les forêts sous-marines, tapissées de plantes extraordinaires, inconnues à l’œil des mortels ; cette douce et murmurante harmonie, c’est le bruit des eaux qui tombent en cascade, et le frémissement des sources sans nombre qui se répandent au loin dans les veines de la terre. […] Mais la souveraine des eaux souffrira-t-elle que sa propre fille périsse ainsi, et que la tombe d’une mortelle contienne la dépouille d’une fée ?

66. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

La mer est agitée par une horrible tempête, les vents irrités se déchaînent, la foudre gronde, les éclairs percent la nue et embrasent l’horison ; le tonnerre tombe de toutes parts, les vagues, en s’élevant vers le ciel se brisent contre les rochers ; des matelots Grecs cramponnés aux débris du vaisseau d’Oreste luttent vainement contre la fureur des flots ; bientôt on apperçoit la chaloupe d’Oreste jouet de la tempête et exposée à chaque instant a être engloutie ; la mort environne ce malheureux Prince, elle se présente à lui sous des formes différentes, et les élémens déchainés semblent se disputer sa perte. […] Sa lampe s’éteint ; il court, il s’agite, la frayeur s’empare de ses sens ; il se jette à genoux, lève ses bras tremblans vers le ciel et implore sa clemence : il veut se relever ; mais ses jambes ne peuvent supporter le poids de son corps ; il tombe, il appelle et l’on vient à son secours. […] Les Prêtresses, les Prêtres et les enfans effrayés du coup de tonnerre, et du feu éblouissant de l’éclair, sont tombés à genoux ; Iphigénie leur montre son frère, l’unique objet de ses espérances ; elle recommande ses jours à leur zèle, à leurs soins, à leur fidélité et se jette de nouveau dans ses bras. […] Les Gardes de Thoas sont dispersés et mis en fuite par les troupes d’Oreste et de Pylade ; Arbas est délivré ; Eumène tombe dans ses bras ; Oreste, qui est dans ceux de Pylade, lui témoigne sa reconnoissance et sa joie ; Iphigénie embrasse l’autel de la Déesse et lui rend des actions de graces.

67. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Elle ne put rendre les derniers devoirs à celui dont elle avait été la joie et l’orgueil, et qui allait reposer désormais au cimetière de Hundsthurm, non loin de la tombe de son cher et vénéré maître Haydn. […] Tombera-t-elle, mêlée à notre argile, dans les vapeurs de la mort ? […] Grillparzer était dans une de ses périodes de pessimisme où il accusait son époque de renier tout idéal et de tomber dans un matérialisme grossier. […] Les antiques remparts tombèrent sous la pioche des démolisseurs et à leur place s’étendirent les spacieuses avenues du Ring que bordèrent des monuments superbes. […] Elle enseignait à la grande tragédienne Charlotte Wolter l’art de tomber avec grâce du haut d’un escalier.

68. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

Et si l’on convient que le conseil de ce saint n’est ni pratiqué, ni même praticable, ce qu’il paroît dire de favorable aux danses ne tombe-t-il pas de lui-même ? […] Vouloir aller précisément jusqu’à la dernière ligne, pour ainsi dire, et jusqu’au dernier point qui sépare le bien du mal, c’est risquer trop visiblement de tomber dans le mal qu’on semble vouloir éviter.

69. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Des Courtisans, qui se promènent dans la salle, font entendre que le Sultan, accablé de douleur, est tombé malade : les uns s’en affligent, les autres s’en réjouïssent. […] Le jour s’obscurcit ; un bruit affreux & une musique délicieuse se font entendre alternativement ; la foudre tombe par éclats ; les éclairs semblent embrâser le Théâtre.

70. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Mais dès le troisième tour, la jambe mal placée en dehors, dégagée trop bas, descend ; la cuisse tombe, entraîne le genou, puis la pointe — et voilà toute notre joie gâtée.

71. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

En France, on grave tout ; tout se conserve, et au bout de plusieurs années on est encore à même de comparer les différens dégrés de mérite ; ce qui est bon reste, et ce qui tombe dans l’oubli, a été jugé par le tems.

/ 175