Là, talon contre talon et genoux en dehors, elle habitue ces pauvres pieds martyrisés à demeurer d’eux-mêmes sur une ligne parallèle.
Très belle, la danse masculine espagnole : torse cambré, tension nerveuse de tout l’être, variété inouïe de rythmes et de timbres que le danseur tire de ses talons et de ses semelles.
La traîne de la robe jaune se déroule en volutes magnifiques, les bras ondulent provocants, les talons scandent le rythme avec justesse… Et cependant tout cela apparaît stérile ; inutile beauté !
À ses côtés, Svoboda mime et danse avec une belle prestance décorative, un Actéon-bellâtre emperruqué, demi-dieu « talon rouge. » C’est Jasmine qui, ordonne et entraîne le bataillon des nymphes chasseresses ; gracile figurine rococo qui semble dessinée par Boquet pour les Menus Plaisirs — mais agitée par un frisson nouveau, par une fièvre moderne.
La Nijinska tire des groupes nouveaux et drôles de la danse populaire russe, la danse « accroupie », dans les Trois lvans ; mais je considère la Shéhérazade, de Mlle Dalbaïcin, ponctuant de ses talons le rythme de Tchaikovsky un hors-d’œuvre qui ébranle l’ensemble.
À la seconde position, la distance qui existe d’un talon à l’autre n’est que de la longueur du pied. […] Danseur à la seconde en l’air, et sur le talon, fig. 5, planc.
On le fait encore dans une autre occasion, par exemple, vous dansez quelquefois avec une personne qui fera trois pas de Menuet en avant, dans le tems que vous n’en avez fait que deux, ainsi il se trouve que vous faites votre pas de Menuet en allant à droit, dans le tems que la personne avec qui vous dansez va en avant ; ainsi pour vous remettre dans une conformité de Figure, vous faites ce pas soûtenu en allant du côté droit, en pliant sur les deux jambes, & en vous relevant sur la gauche la jambe droite se glisse à côté jusqu’à la deuxiéme position, & vous posés le corps dessus en vous élevant du même temps sur la pointe, mais par la position du corps & cette élevation, la jambe gauche suit, en laissant poser le talon droit à terre, & le genoüil se pliant ; par ce mouvement il oblige la jambe gauche de se croiser devant la droite en faisant un jetté échapé ; ensuite vous faites votre pas de Menuet en revenant du côté gauche, ce qui vous remet l’un & l’autre dans la même regularité de figurer.
Il s’en fait encore d’une autre maniere qu’on appelle Contre-tems de Chaconne ou bien ouvert ; & qui est different : celui-cy se fait approchant comme celui en avant ; sçavoir, le pied gauche devant, & le corps posé dessus la jambe droite s’approche derriere, & vous pliez & vous vous relevez en sautant sur le pied gauche, & la jambe droite qui est en l’air se porte à côté à la deuxiéme position, & le pied gauche se porte soit derriere ou devant à la cinquiéme position, ce qui en fait l’étenduë ; car on se sert ordinairement de ces pas pour aller de côté, ainsi ce pas est composé d’un mouvement sauté, & de deux pas marchez sur la pointe ; mais au dernier, il faut poser le talon, afin que le corps soit ferme pour faire tel autre pas que l’on veut ; mais en faisant ce pas de cette maniere, c’est pour aller du côté droit, de sorte qu’en prenant le contraire qui est de commencer par sauter sur le droit, c’est pour revenir du côté gauche.
Puis il s’avance, statue gardant son aspect frontal ; car il marche « en dehors » sur les plantes, s’appuyant surtout sur les talons, ce qui lui permet de marquer le rythme avec les doigts.
Le corps étant entierement posé sur le droit, 10. le gauche prêt à partir, 11. mais en commençant de vous relever de votre inclination le gauche dont le talon est levé, se glisse dans le même tems derriere le droit, un peu plus que la troisiéme position, de même qu’il est exprimé par ces points 12.