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5. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Quel lustre a-t-elle donné à leurs talents ? […] On a prétendu, Monsieur, que notre Académie est le séjour du silence & le tombeau des talents de ceux qui la composent. […] En honneur les talents de notre siecle sont surprenants. […] Est-ce avilir son mérite & flétrir sa réputation que de faire revivre ses talents dans ceux d’un Ecolier ? […] Elle est, du moins je le crois, composée de treize Académiciens qui tous en particulier ont des talents d’une supériorité reconnue.

6. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « A SON ALTESSE SÉRÉNISSIME, » pp. -

Les talents trouvent toujours auprès d’elle cet asyle tranquille, capable seul de les faire éclorre, là où la nature n’en avoit mis que le germe, & de les faire développer dans ceux où ils seroient restés languissants. […] Que ne puis-je, Monseigneur, vous consacrer dès ce moment mes foibles talents, & vous assurer du zele & du profond respect avec lesquels je serai toute ma vie, MONSEIGNEUR, de Votre Altesse Sérénissime, Le très-humble, très-obéissant, & très-dévoué serviteur, Noverre.

7. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Mais quelques fussent les talents de tous ces Danseurs, de leur propre aveu, la palme étoit reservée à Pecour & à l’Etang, qui depuis ce tems ont été les modeles de tous ceux qui ont voulu briller dans la même carriere. […] Il avoit besoin de tous ses talents, pour remplacer dignement le Maître qui l’avoit précedé ; mais il en vint à bout par la varieté infinie & par les nouveaux agrémens qu’il prêta aux mêmes Ballets, que Beauchamp avoit déja fait executer. […] Les jeunes Danseurs qui avoient des talents s’animerent d’une juste émulation pour remplir cette place. Dumoulin le dernier de quatre freres qui ont tous des talents, & qui se distinguent encore aujourd’huy dans divers caracteres, fut celui qui approcha le plus de Ballon, & qui consola en quelque façon le public. […] C’est ici que je souhaiterois pouvoir payer le juste tribut de loüanges que meritent ses rares talents.

8. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre III. Dispute entre Pylade et Hylas. »

Ce jeune homme joignait à une belle figure beaucoup d’ambition, qu’on prit pour du zèle, un désir extrême de se distinguer qu’on confondit avec le feu du grand talent, une grande souplesse dans l’esprit, qu’on nomma douceur de caractère. […] Hylas avait quelque talent : Pylade était un génie. […] Déjà on se partageait : l’un arrivait, l’autre était sur le point de partir, et c’est un avantage qui fait presque toujours la première fortune des gens à talents.

9. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Pylade né en Cilicie, et Batyle [Bathylle] d’Alexandrie, les deux hommes en ce genre les plus surprenants, vinrent y développer leurs talents sous l’Empire d’Auguste. […] Les efforts, le zèle, le talent furent secondés par les récompenses : l’Art s’accrut, et les Romains en jouirent52. […] Ce serait, au reste, une grande erreur de croire qu’une adresse habituelle, qu’un exercice journalier des bras, des jambes et des pieds, fussent les seuls talents de ces Danseurs extraordinaires. […] À Rome, ils avaient besoin d’un assemblage de talents beaucoup plus rare.

10. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

Mais tous ces titres n’auraient été qu’une vaine fumée sans la considération publique, qui est le premier des honneurs et le seul réel peut-être, parce qu’il n’a presque jamais pour principe que le talent supérieur ou les vertus éminentes. J’aime à voir Auguste et Marc-Aurèle, qui sont de tous les empereurs romains les deux à qui il serait le plus glorieux de ressembler, honorer l’art dans la personne des grands Artistes ; mais j’éprouve un sentiment plus vif encore, lorsqu’en parcourant les Annales de Rome, je vois le Peuple, les Sénateurs, la Noblesse courir avec empressement au-devant de Pylade, l’entourer, le suivre dans les rues, et reconnaître par cet empressement honorable, la supériorité que le génie et les talents doivent avoir dans l’opinion des hommes, sur la naissance, la fortune, et les dignités. […] Il y a trente ans, que les sciences, les talents, les beaux-arts étaient totalement inconnus dans le Nord de l’Allemagne.

11. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »

« La vocation sans talent », dit Théophile Gautier dans un feuilleton de 1837, « chose plus commune que l’on ne pense, l’amour insensé pour une muse qui ne vous le rend pas… quoi de plus triste, de plus humain » ! […] J’ignore s’il a du talent. Mais pourrait-on dire d’un oiseau qui chante sur la branche s’il a du talent ou non ?

12. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »

Obstacles au Progrès de la Danse Les gens à talents forment, dans les Arts, des espèces de Républiques différentes entre elles par des usages particuliers, et toutes ressemblantes par un fanatisme d’indépendance, que des caprices successifs entretiennent, et que la raison n’est guères capable de refroidir. […] Comme si le vrai talent devait se donner lui-même des entraves ; comme s’il n’était pas fait pour s’élever toujours par son activité au-dessus des modèles qu’il s’est choisis. […] Que penserait-on d’un Graveur, qui, ayant assez de talent, pour rendre et multiplier à son gré les tableaux de Michel-Ange, du Corrège, de Vanlo [van Loo], n’emploierait cependant son burin, qu’à répéter mécaniquement un nombre borné de jolies vignettes ou quelques culs-de-lampe monotones ?

13. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »

Je fais cette critique sans craindre de rabaisser le Maître150 des Ballets qui a composé cette Entrée ; on peut relever les distractions des talents supérieurs, sans craindre de les blesser, ni de leur nuire. […] Au surplus, c’est toujours au talent seul qu’il appartient de finir dans la pratique ce que les préceptes de la théorie ne peuvent qu’ébaucher. […] Apprenez ce que le grand talent peut produire.

14. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Je ne sais par quel enchantement elles acquirent le talent que doit avoir une excellente figurante ; mais le charme eut lieu. […] Si le nombre des figurantes est plus considérable aujourd’hui qu’il ne l’étoit alors, il faut avouer qu’elles n’approchent par de leurs devancières en talent, en intelligence, en grâces et en attraits. […] Il étoit Commis-principal à la ferme générale ; et l’on ne pouvoit pas douter de son talent pour les calculs.

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