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12. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — Avril (2ème moitié) : La Grotte de Versailles ou L’Églogue de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 28 avril 1668 »

Robinet, lettre du 28 avril 1668 Depuis toute cette semaine, Notre belle COUR se promène Dans ce terrestre Paradis, Où, comme en celui de jadis, Tout rit aux sens et les enchante, Mais où pas un Serpent d’Amour, Dieu, comme on sait, suivant la Cour, Et qui ne tente pas, en somme, Pour un simple morceau de Pomme, Ains pour d’autres plus délicats, Dont je fais beaucoup plus de cas.

13. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre III. Des Positions, & de leur origine. » pp. 9-10

J’ai sçu de lui que suivant les regles de son tems on comptoit cinq pas dans la danse, desquels dérivent les autres pas, qui se pratiquent dans la danse ; & comme il avoit beaucoup de goût pour le Dessein, (ce qui est très-necessaire pour un Compositeur de Ballet aussi-bien que la Musique,) ce rare génie trouva que rien n’étoit plus important pour maintenir le corps dans une attitude gracieuse, & les pas dans une grandeur mesurée, que d’introduire ces cinq Positions ; aussi on doit les regarder comme des regles indispensables que l’on doit suivre.

14. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Selon que le cavalier voudra se tourner pour se placer devant les personnes qu’il voudra saluer, il dégagera le pied de côté par une fausse position, c’est-à-dire qu’il tournera le pied en dedans plus ou moins, suivant qu’il devra se tourner : ce pied présenté en dedans, le corps tournera en suivant la même direction, pour se trouver tourné lorsque le pied sera posé ; il ramènera aussitôt l’autre jambe devant, en saluant en même tems, comme il est démontré ci-dessus. […] Lorsqu’on accompagne une personne à qui l’on doit des égards, on lui cède également le chemin le plus commode ; et s’il venait à propos de changer de côté, on le laisse devancer pour passer derrière et prendre celui convenable, réglant sa marche suivant la sienne, et observant les mêmes civilités qu’il pourrait employer envers les personnes qu’il rencontrerait ; et s’il s’arrêtait pour leur parler, on s’écarte un peu, n’observant point leur conversation. […] Lorsque l’on est en société à la promenade, soit particulière ou à la campagne, on doit régler sa marche suivant celle de la société avec qui l’on est : la marche en pareil cas est ordinairement posée ; le cavalier doit se tenir découvert, à moins que quelque personne supérieure en ordonne autrement ; ou après en avoir obtenu la permission. […] Lorsque la danse sera finie, on répétera le salut comme auparavant ; et chaque cavalier recevant la main gauche de sa dame, suivant l’ordre, également comme avant, la reconduira à sa place en s’inclinant devant elle et les personnes qui l’accompagnent. […] Pour pratiquer cette méthode, il est nécessaire de lire plusieurs fois et avec attention chaque article ou leçon, afin de fixer les principes dans la mémoire, et par ce moyen de les avoir toujours présens à l’exécution ; et lorsque l’on voudra faire un tems qui est démontré par chaque leçon, il faudra exécuter chaque mouvement successivement, suivant qu’ils sont démontrés, afin d’arriver à l’exécution de ce tems.

15. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Description méthodique des figures de contredanse qui se dansent généralement ; suiviede variétés et de plusieurs autres contredanses nouvelles. » pp. 109-128

On fait la figure de la Trénis de la manière suivante : un cavalier et sa dame vont deux fois en avant, à la deuxième fois la dame va se placer à la gauche du cavalier de vis-à-vis, en huit mesures. […] Pour exécuter ce chassé-croisé, les dames se retournent en dedans et passent devant leurs cavaliers, qui font en même tems le chassé-croisé comme de coutume, sinon qu’ils ne s’arrêtent point pour faire un demi-balancé, ils se retournent en dedans à leur tour, comme ont fait leurs dames, qui de leur côté se retournent aussi en même tems pour retourner à leur place, en suivant la direction que les cavaliers ont prise en commençant et suivant la manière ordinaire de faire le déchassé pour les dames, lesquelles se retrouvent à leur place et les cavaliers à la leur ; mais la face y étant tournée, le dos alors au centre de la danse. […] Chaque cavalier et sa dame s’étant rejoints après le tour précédent, se donnent la main gauche en main gauche, sans, pour cela, quitter la main droite de l’autre côté, et font un balancé tous en même tems ; les cavaliers sont alors placés le dos au centre de la danse, et les dames dans le sens opposé, et suivant celui qu’elles tiennent ordinairement étant à leur place.

16. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXI. Du pas de Menuet, & la methode la plus facile pour le faire de differens côtez. » pp. 76-83

Il faut d’abord sçavoir que le vrai pas de Menuet est composé de quatre pas, (qui cependant par leurs liaisons, suivant le terme de l’art ne font qu’un seul pas,) ce pas de menuet a trois mouvemens & un pas marché sur la pointe du pied ; sçavoir, le premier est un demi-coupé du pied droit, & un du gauche, un pas marché du pied droit sur la pointe & les jambes étenduës ; à la fin de ce pas vous laissez doucement poser le talon droit à terre, pour laisser plier son genoüil ; qui par ce mouvement fait lever la jambe gauche, qui se passe en avant en faisant un demi-coupé échappé, qui est le troisiéme mouvement de ce pas de menuet & son quatriéme pas. […] Mais lorsque vous êtes dans l’exercice de faire tous ces differens pas, on en forme une figure reglée que l’on appelle Menuet, & que je vais expliquer dans le Chapitre suivant.

17. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

Mais à Anvers elle et sa suivante étaient tombées aux mains d’un compatriote ignoble, et elle m’appelait à son secours. […] Un soir elle parvint à s’échapper avec sa suivante, et, sans autre bagage que les petites robes japonaises dont elles étaient vêtues, elles prirent le train pour Paris. […] … Je possédais, en tout et pour tout, Hanako, sa suivante, et un jeune acteur japonais.

18. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IV. De la maniere de prendre des mouvemens du poignet. » pp. 203-205

Quoi que les mouvemens des poignets ne semblent pas difficiles, ils meritent pourtant que l’on y fasse attention : en ce qu’ils se prennent dans les extremitez des bras ; & c’est de ces mêmes extremitez qu’il sort des graces infinies, quand les bras sont conduits avec douceur, & en suivant les regles que je vais décrire ; c’est pourquoi je donnerai des Figures dans tous les endroits necessaires : afin que l’on puisse s’instruire plus facilement.

19. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VIII. De la maniere de faire les bras avec les pas de Bourrée, ou Fleurets. » pp. 223-230

Après avoir fait mes efforts pour vous donner une intelligence claire sur les differens mouvemens des bras, & sur la maniere de les conduire suivant les regles tant du poignet, du coude que de l’épaule, vous ayant fait sentir en même tems l’opposition ou le contraste du pied au bras, il ne me reste plus que de vous conduire dans la maniere de les conformer à chaque pas, en vous instruisant seulement des oppositions ou contraste que vous y devez observer, sans néanmoins vous repeter de quelle maniere ils se doivent faire, vous en ayant ce me semble assez parlé ; c’est pourquoi je vais commencer par les pas de Bourrée en avant. […] & qui fait le troisiéme pas de votre pas de Bourrée, le bras droit se plie en formant l’opposition au pied gauche qui se trouve devant : ce qui produit deux oppositions dans ce pas, mais quelquefois on ne la fait pas à cause de l’enchaînement d’un autre pas qui suit, & qui en change sa regle ; parce qu’il peut arriver que vous soyez obligé de plier les deux bras, pour faire ce pas suivant, alors c’est l’affaire du Maître de vous conduire.

20. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXV. Du pas de Rigaudon. » pp. 159-161

Il se commence de la premiere position ayant les deux pieds assemblez, vous pliez les deux genoux également, & vous vous relevez en sautant & en levant du même temps la jambe droite qui s’ouvre à côté, & le genou étendu & là reposez du même mouvement aussi à la premiere position ; mais à peine est-elle posée que la jambe gauche se leve en s’ouvrant à côté, sans faire aucuns mouvemens du genou, ce n’est que la hanche qui agite la jambe & la baisse tout de suite, & les deux pieds étant à terre, vous pliez & vous relevez en sautant & en tombant sur les deux pieds ; ce qui termine ce pas, après on fait un pas en avant ou à côté selon le pas que vous entreprenez de faire après ; mais il est indépendant du pas de Rigaudon, ce n’est que pour faire une liaison de ce pas avec un autre, & faire le mouvement du pas suivant avec plus de facilité.

21. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

En suivant les lois d’une avarice sordide, il ne m’était guère possible de mettre plus de deux sous de côté chaque journée. […] Je mélangeai si bien regard et pendule, qu’un matin je me surpris me livrant au petit travail suivant.

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