Et constatons avec amertume qu’un tel spectacle aurait sans doute fait la fortune d’un théâtre de Saint-Pétersbourg ou de Berlin. […] Philippe Gaubert, à son pupitre, semble, par son profil de mousquetaire, contribuer à l’unité optique de ce beau spectacle qu’on voudrait revoir infiniment et qu’on ose à peine redemander vu le peu d’empressement d’un public égaré.
D’autres fois, par contre, nous aurions préféré une méthode plus sévèrement raisonnée, une sélection plus plausible des spectacles qu’il nous offre.
Quoi qu’il en soit, de beaux Récits, En ce Spectacle sont ouis, Où, certes, l’admirable HYLAIRE Charme par sa voix nette et claire.
Robinet, lettre du 12 octobre 1669 […] Or, du mois courant le sixième, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un Régale125 nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De Comédie et de Musique, Avec Entractes de Ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de Copiste, Mais, vraiment, du Seigneur BAPTISTE Et du Sieur MOLIÈRE, Intendants, Malgré tous autres Prétendants, Des Spectacles de notre SIRE, Et, disant cela, c’est tout dire.
Peu à peu on dansa sur les théâtres, et les Grecs mêlèrent des danses à leurs tragédies et à leurs comédies ; les Romains imitèrent cet exemple jusqu’au temps d’Auguste, qui régala son peuple par des spectacles représentant des actions héroïques ou comiques, exprimées par les gestes et par des danses, qu’exécutaient Pylade et Bathyle, les deux premiers instituteurs de l’art des pantomimes. […] Cependant la décadence de certaines puissances dans ce royaume, fit encore éprouver une chute à la danse et aux ballets ; les Italiens perdirent leur goût pour ces spectacles ; mais Louis XIV en embellit la cour de France. Les ballets, sous ce prince, reprirent tout leur éclat, avec la pompe que pouvait y ajouter un monarque magnifique, commandant à une nation opulente et avide de plaisirs ; et on créa des spectacles étonnants par leur magie et leur richesse, lesquels ont été depuis perfectionnés jusqu’au dernier degré, par les artistes qui honorent le siècle présent.
Créon, qui lit dans l’aine de cette Princesse, cherche à la distraire en lui offrant successivement le spectacle varié de la lutte, de la course et de la danse ; mais tous ces tableaux différons, tous ces hommages qu’on s’empresse à lui rendre, ne peuvent calmer ses inquiétudes ; elle quitte son estrade, présente la main à Créon, en jettant sur Jason et Créuse qui la suivent, un regard menaçant qui décèle le trouble et l’agitation de son ame. […] Créuse ressent tout à coup les funestes effets des présens de Médée ; un poison dévorant s’allume dans ses veines, et répand sur ses traits l’empreinte de la mort ; Créon, frappé de ce spectacle déchirant, menace vainement Médée : soudain il est enveloppé par les tourbillons de flammes qui s’élèvent du coffret ; les vapeurs empestées qu’ils exhalent, le suffoquent ; il recule, il chancelle et tombe expirant. […] Médée, qui veut prolonger les tourmens de Jason, ordonne aux enfers de les accroître encore ; les furies et les démons accourent à sa voix ; ils se grouppent de différentes manières et poursuivent Jason qui est effrayé d’un spectacle aussi horrible ; près d’expirer, il conjure Médée de terminer ses tourmens ; elle ordonne au fer de lui donner un poignard ; Jason s’en saisit, s’en frappe et meurt à côte de Créuse.
Elle fait partie des exercices du corps qui servent à former la Jeunesse, elle contribuë à la pompe & à la magnificence des Spectacles qui font les délices des Peuples, & quelquefois les amusemens des plus grands Princes.
Si bien que c’est un compilé, De qui l’on est émerveillé, Ou, s’il faut qu’ainsi je le die, Une pompeuse rapsodie, Qui par ses lambeaux bien connus, Vaut incomparablement, plus Que les plus superbes spectacles, Fussent-ils remplis de miracles.
Ou bien la reconstitution laborieuse d’un spectacle sous Louis XIV ? […] Le deuxième tableau — un spectacle dans le parc de Versailles — apparaît comme un amalgame savoureux de divers souvenirs « moliéresques ».
Spectacle de danse de Mlle Brociner.