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13. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

L’usage que les grands Seigneurs ont pris depuis quelque tems, de ne laisser entrer les masques que par billets, est très-contraire à la liberté publique & à l’institution des bals masquez, parce que le plaisir du déguisement consiste à n’être point connu, & d’y entrer aussi librement qu’aux bals magnifiques que feu Monsieur donnoit au Palais Royal, où tout Paris se faisoit un plaisir d’aller superbement masqué, outre que les rafraîchissemens y étoient en abondance ; il y avoit cinq ou six bandes de Violons distribuez dans les appartemens, Je me souviens, à propos de la liberté de l’entrée du bal pendant le Carnaval, d’un incident qui arriva au Roi chez M. le Président de N.… qui donnoit un bal dans le cul-de-sac de la rue des Blancs-Manteaux, au sujet du mariage d’un de ses fils, il y a près de cinquante ans. […] Je me souviens à propos du Carnaval, d’une critique que l’on trouve dans le cinquiéme tome des Mémoires de l’Espion Turc, sur l’usage que tous les Catholiques font de ce tems de réjouissance : il dit que ceux qui professent la Religion Romaine, ont un mois dans l’hyver où la plûpart du peuple de l’un & de l’autre séxe, même des gens du premier ordre, se masquent, les uns pour courre le bal la nuit, d’autres pour courre le jour dans les rues, comme des fous ; & que leur folie finit le Mercredi des Cendres, où tout le peuple va le matin dans les Eglises, se mettre à genoux devant des Prêtres qui leur font une croix au front avec une cendre qui a la vertu de les remettre dans leur bon sens. […] Je me souviens qu’en l’année 1671 j’accompagnois quelquefois une jeune Huguenote aux Prêches du Ministre Claude à Charenton, & qu’il censuroit avec autant de force & de véhémence que font nos Prédicateurs, l’usage des bals masquez : cependant je ne laissai pas d’y mener mon Huguenote à deux ou trois, entre autres à un qui se fit à l’Hôtel de Condé, qui étoit de la derniere magnificence, malgré les défenses du Ministre Claude.

14. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Il m’a semblé intéressant de réunir, ici, à leur propos, quelques anecdotes, parmi les plus typiques qui se présentent sous ma plume au hasard du souvenir. Et c’est au hasard du souvenir également, sans ordre, sans suite, sans nul souci de composition que je vais les égrener, à fil rompu, et les faire rouler sur le papier, simplement, les unes à la suite des autres. […] Je me souviens qu’elle me demanda de lui signer une photographie. Et lorsque je fus de retour à l’hôtel, le directeur du Kurhaus me remit une délicieuse petite montre, sur le boîtier de laquelle étaient gravés ces mots : « Souvenir de la représentation donnée pour la princesse Victoria. » La curiosité des archiduchesses d’Autriche. — Je me trouvais au gymnase suédois de Carlsbad, où les machines à vibrations électriques vous secouent des pieds à la tête.

15. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »

C’est un air de famille qui frappe et qui rappelle malgré soi, le souvenir du père et des frères.

16. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre III. Suite du Précédent »

Elle eut la bonté de me mettre de toutes ses parties ; et je me souviens, qu’elle voulut bien m’apprendre elle-même le pas d’un ballet qui fut exécuté avec beaucoup de magnificence.

17. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Supériorité et avantages de la Danse en action »

Dans l’arrangement pittoresque des traits du premier, je devine que le souvenir de ce qu’il a entendu le console de ne plus entendre.

18. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Elle rencontrait notamment à chaque pas des souvenirs de sa dernière création, le Diable boiteux. […] Il avait alors, on s’en souvient, critiqué chez Fanny un manque d’accord entre ses caractères physiques. […] Revenue à Paris au mois d’août, Fanny Elssler ne fut pas délivrée du souvenir obsédant de sa rivale. […] Il la priait de lui écrire de chez les sauvages, afin qu’il pût raconter ses triomphes, entretenir son souvenir et lui garder la place chaude à Paris. […] Souvenirs de théâtre, d’art et de critique.

19. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Ce sont donc les meilleurs souvenirs de ce terrible Paris qu’elle pourra rapporter dans son admirable capitale où le ballet danse un français si pur, où l’on peut voir la plus belle collection de sculpture française « extra muros », et où les amazones qui galopent au bord de la Lange Linie ont un sourire de fée, naïf et hautain, qu’on ne saurait oublier.

20. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Je me souviens d’avoir été une fois au vernissage avec Camille Flammarion. […] Notre succès fut tel qu’un amateur avait même coupé les rubans de mon chapeau, probablement pour les garder en souvenir d’un spectacle qu’il jugeait mémorable… Dans une autre circonstance, je donnai un spectacle non moins mémorable, mais à un nombre de personnes plus restreint.

21. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

XVI autres souverains Je me souviendrai toujours, et avec quelle joie, de ma 600e représentation à Paris. […] Je me souviens que la Patti était au premier rang des spectateurs.

22. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Ils ont préféré l’invention désinvolte nuancée de souvenirs historiques, d’éléments de style frappants. […] Pour le texte chorégraphique Diaghilev pouvait s’appuyer en toute confiance sur les notations et tracés conservés par le régisseur Serguéev et surtout sur les souvenirs des exécutants.

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