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11. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 13 janvier 1663 »

Quant il m’eût fait cette harangue, Un autre déployant sa langue, Paraissant Homme de crédit, En s’approchant de moi me dit D’une manière spécieuse, » La Salle est si peu spacieuse, » Que je puis vous faire serment » Qu’elle ne contient seulement, » Des places qui soient un peu bonnes.

12. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

On me répondit que je pourrais être reçue seulement à l’issue de la représentation et on nous installa, ma mère, Marten Stein et moi, dans un coin du balcon d’où nous pûmes suivre le spectacle. […] Quelques années plus tard seulement j’inaugurai à Paris la danse du feu et du lys, et cela une fois encore aux Folies-Bergère. […] Seulement cette fois je n’étais plus une inconnue, comme en 1892, j’avais de nombreux amis parisiens dans la salle.

13. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les dames. » pp. 53-69

Plusieurs maistres estiment qu’il n’est pas necessaire d’obliger vne Dame à porter les pointes des pieds ouuertes, & se fondent seulement sur ce que n’estant pas subiectes à estre veuës, il n’importe qu’elle action elles ayent. […] Ie diray donc que le Bransle simple composé de huict pas, (apres auoir faict la reuerence telle que ie la viens de d’escrire, qui sera commencee du pied droict, tant deuant la compagnie qu’en tournant deuant vn Caualier,) se commence du pied gauche qu’on portera à costé, à la pointe duquel (la iambe bien tenduë) on fera glisser sans effort le pied droict sur le mouuement d’iceluy, en faisant d’vn mesme temps tourner tant soit peu l’espaule gauche en dehors, sans esbranler le corps, car la seule action du pied suffit, si la pointe en est bien ouuerte ; Puis pour faire le troisiesme pas faut desgager le pied gauche, & le porter esgal à l’autre, esloigné de demy pied seulement, & là dessus en esleuant le corps tout d’vne piece sur le mouuement des pieds, assembler en glissant le talon droict au gauche, & au cinquiesme porter le gauche à costé, esloigné comme le premier, puis pour faire le sixiesme glisser seulement le droict iusqu’à ce qu’il paruienne derriere au talon de l’autre, alors sans plier en tout les genoüils, s’esleuant tant soit peu sur la pointe du pied qui se trouue derriere, faut porter le septiesme pas à costé, esgal & esloigné comme le troisiesme, & finir par vn pas qu’on glissera du pied droict à la pointe de l’autre, semblable au deuxiesme, à fin de recommencer. […] Le cinquiesme se faict de mesme le precedant, excepté qu’en celuy-cy on fait deux glissades en retrogradant du costé droict, & en l’autre on n’en fait qu’vne, au partir desquelles on releue le pied gauche comme au precedant, & le portant à costé on fait seulement vn pas coupé pour finir. […] Ie me suis contenté de traicter seulement de ces danses comme les plus vtiles, lesquelles ie n’ay point voulu enrichir d’vne plus grande diuersité de pas, quoy que ie l’eusse peu.

14. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XV. De la maniere de faire les bras avec les pas de Rigaudon, & les Jettez. » pp. 252-254

Les Jettez sont encore de ces pas qui se font par l’articulation du cou-de-pied : c’est pourquoi il n’y a que les poignets qui agissent : par exemple, vous faites un Jetté du pied droit & un du gauche, en ce que l’on en fait deux de suite, pour la valeur d’un autre pas, les deux emplissant une mesure à deux tems : de sorte qu’en les commençant du droit, vous prenez seulement un petit mouvement des poignets de haut en bas, & les bras demeurent étendus dans le cours du second pas ; mais comme ces deux pas se succedent l’un à l’autre, & que ce sont des mouvemens très-legers, les bras par consequent ne se doivent pas tourmenter.

15. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre I. Discours sur les Bras & sur l’utilité de les sçavoir conduire avec grace. » pp. 195-196

Pour moi, je dirai seulement que je regarde les bras qui accompagnent bien le corps en dansant comme la bordure fait à un Tableau : car si elle n’est faite de façon qu’elle puisse convenir au Tableau, quelque beau qu’il soit, il n’est pas si parent : ainsi quelque bien qu’un Danseur fasse les pas, s’il n’a point les bras doux & gracieux, sa danse ne paroîtra pas animée, & par consequent fera le même effet que le Tableau hors de sa bordure : quelque-uns m’allegueront que c’est un don particulier, je l’avoüe ; mais néanmoins j’espere que je ne laisserai pas de donner des moyens pour les acquerir par une ample & distincte démonstration que j’en ferai dans cette Partie, & qui ne doit pas moins contribuer à l’avancement de la jeunesse, qu’au soulagement des Maîtres ce qui est tout ce que je me suis proposé dans mon Livre.

16. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — X » p. 139

Toutefois, tant qu’il y aura des esprits pour rêver, pour concevoir le monde et n’y pas être seulement, la religion et la métaphysique seront pour eux une nécessité : comme elle est la plus amoureuse, elle est la plus profonde, sinon la plus directe.

17. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 21 février : Mascarade de Bergers et de Bergères — Lettres en vers à Madame de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Certainement, je ne puis pas Dire tout par ordre et compas : Mais, ô mon Lecteur débonnaire, Seulement, pour te satisfaire, Je t’assure que ce soir-là, (Car on m’a confirmé cela) Des Masques, environ deux mille, Tant de la Cour, que de la Ville, (Et peu d’entre eux sans diamant) Entrèrent en ce lieu charmant.

18. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — IV » p. 136

Wagner n’est pas traîné seulement au concert par l’avarice ou la paresse des chefs d’orchestre : Tristan excepté, sa musique y est plus musique et plus elle-même qu’à la scène, où le spectacle la corrompt.

19. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

Quant au second mouvement qui se prend de bas en haut, les mains se trouvant en dessous, il faut plier les poignets et les coudes en faisant seulement un cercle, et en observant que les deux bras doivent se plier également l’un contre l’autre, et, revenir à leur première attitude. […] Il ne s’agit pas seulement de danser avec les jambes ; il faut aussi danser avec les bras et avec le corps.

20. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVIII. De la maniere de faire les bras avec les Saillies, ou pas échapez des deux pieds à la fois. » pp. 268-271

Cette sorte de pas est particulier dans sa maniere, il tient pour ainsi dire du pas tombé, en ce qu’il faut être levé sur la pointe du pied pour le commencer ; mais comme j’ai donné dans ma premiere Partie l’intelligence pour le faire, & qu’il ne me reste plus que de vous instruire sur la maniere d’y faire les bras ; je vous dirai seulement, que, lorsque vous le commencez ayant les pieds l’un devant l’autre à la quatriéme position, par consequent un bras opposé qu’il faut faire votre premier mouvement : pour lors ce bras qui est opposé doit s’étendre de haut en bas, & l’autre dans le même tems vient de bas en haut ; mais ne change pas au second saut : ensuite en faisant le troisiéme qui est un assemblé, vous laissez tomber vos deux bras à côté de vous ; puis vous faites un petit mouvement de la tête en la baisant, & vous la relevez de même que les bras, lorsque vous faites un autre pas comme de Bourrée, ou tels que la Danse le demande ; cette petite action, quand elle est faite à propos donne beaucoup d’agrémens, mais sur tout point d’affectation.

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