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67. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Si le vulgaire ne demandait à la danse de l’Opéra que d’être une fastueuse exhibition, de fins connaisseurs sentaient la haute valeur de cet art.

68. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

C’est à la danse que la jeunesse doit cette souplesse dans toutes les parties du corps, cette légèreté dans tous les mouvemens qui se font si bien sentir encore dans un âge avancé.

69. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Si on veut le conserver, il faut s’exercer le plus souvent possible sur les principes avec soin et attention ; il faut surtout se garder de vouloir exécuter sans l’avoir appris, ce que l’on voit faire à un autre, parce que ce qui convient à la disposition de l’un, ne convient pas toujours à la disposition de l’autre, à moins que l’on ne soit assez avancé pour sentir la différence, juger de sa capacité et savoir placer les tems chacun dans leur valeur.

70. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVIII. De la maniere de faire les Reverences avant de danser. » pp. 60-66

Homme et Femme faisant la Reverence pour Dancer Ces deux Figures icy sont pour exprimer la forme de cette reverence ; l’homme ayant porté son pied à la deuxiéme position, il pose le corps dessus, & se plie du même tems pour faire sa reverence, qui se fait comme les reverences en arriere, ainsi que je l’ai dit cy-devant ; mais en faisant cette reverence on ne quitte point la main de la Demoiselle, & pour en faire sentir tous les tems, je vais vous les détailler.

71. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 1er août 1671 »

La belle Affligée a deux Sœurs, Qui, de ses maux, font leurs douceurs, Par un effet de Jalousie Dont leur Ame se sent saisie.

72. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 novembre : Les Amours de Diane et d’Endimion — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 14 novembre 1671 »

Dans le trois, qui ferme la Pièce, Diane montre sa liesse, D’avoir eu, selon ses souhaits, Dans sa Chasse, en entier Succès : Mais on l’oit, en même temps, plaindre, De ce qu’elle se sent contraindre, À brûler pour le beau Chasseur, Dont la vue a charmé son Cœur, Auparavant, comme insensible, Et, bref, à l’Amour, invincible.

73. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

Cette Princesse flattée de l’hommage de Jarbe, reçoit les présens qui lui sont offerts ; mais elle lui donne à entendre qu’elle ne peut accepter le don de son cœur, et que sa liberté lui est plus chère que toutes les couronnes de l’univers : Cependant en dédaignant les vœux de ce Roi, elle fait sentir à Enée que lui seul règne sur son ame, et qu’elle lui sacrifie avec plaisir un double trône, sur le quel elle est la maîtresse de monter. […] On sent que l’amour joue dans ce pas le principal personnage, un ballet général et une marche pompeuse terminent cette seconde partie.

74. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Tant il est vrai que la Danse en action cause une émotion si vive, lorsqu’elle est habilement exécutée, que le Spectateur le plus éclairé est plus en état d’examiner, et ne peut s’occuper que du plaisir de sentir.

75. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VIII. De la maniere de faire les bras avec les pas de Bourrée, ou Fleurets. » pp. 223-230

Après avoir fait mes efforts pour vous donner une intelligence claire sur les differens mouvemens des bras, & sur la maniere de les conduire suivant les regles tant du poignet, du coude que de l’épaule, vous ayant fait sentir en même tems l’opposition ou le contraste du pied au bras, il ne me reste plus que de vous conduire dans la maniere de les conformer à chaque pas, en vous instruisant seulement des oppositions ou contraste que vous y devez observer, sans néanmoins vous repeter de quelle maniere ils se doivent faire, vous en ayant ce me semble assez parlé ; c’est pourquoi je vais commencer par les pas de Bourrée en avant.

76. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

L’Amour témoin sensible de leur peine, va se servir de son pouvoir ; il sent combien il lui est important de ranger Damet et Lycénion de son parti et combien ses discours feroient peu d’impression sur des cœurs glacés par l’age et fermés sans retour aux attraits du plaisir. […] Dans sa surprise elle hésite et ne sait si elle doit rester, ou fuir ; un charme enchanteur la relient ; elle considère avec admiration et avec plaisir l’enfant dangereux ; il est le plus beau et le plus touchant qu’elle ait vu jusqu’alors ; ses cheveux bouclés dont l’ambroisie s’exhale, les ailes dorées qui couvrent ses épaules d’albâtre, son petit arc, ses flèches, son carquois, tout attache ses regards, fixe son attention ; et la sensibilité succède bientôt à1’admiration ; elle serre tendrement dans ses bras l’aimable enfant et elle se sent animée par un sentiment qui lui est inconnu ; elle ne veut plus enfin quitter l’Amour, et la crainte qu’elle a, que cette espèce d’oiseau charmant ne lui échappe, lui fait naître l’idée de lui couper les aîles. […] Enivrés de leur bonheur mutuel ils se jurent une tendresse éternelle, et ils éprouvent l’un et l’autre ce sentiment délicieux, qui n est vivement senti, que lorsque l’Amour règne sur le cœur de concert avec les Graces.

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