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81. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

De ce « bal blanc » de Clustine, elle semble ne pas être l’hôtesse rayonnante et rougissante, mais une invitée de marque qui ne saurait se départir d’une indifférence indulgente et d’une distinction très mondaine.

82. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Le Palais semble être tout en feu. […] Le jour s’obscurcit ; un bruit affreux & une musique délicieuse se font entendre alternativement ; la foudre tombe par éclats ; les éclairs semblent embrâser le Théâtre.

83. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre II. Des Danses des Anciens dans les Fêtes publiques »

Le Peuple, les Magistrats, la Noblesse confondus et réunis par la joie générale, semblaient ne composer qu’une même famille.

84. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Dans chacun de ses Opéras, on trouve des moyens de Spectacle, dont jusqu’ici il semble qu’on ne se soit point aperçu, et qui seuls seraient capables de produire les plus grands effets.

85. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »

C’est que Mlle d’Etchessary a certaines notions de la gymnastique classique ; elle semble éprouver une volupté à déformer ces vestiges rudimentaires d’une danse de grand style.

86. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 décembre « Le Festin de l’araignée ». »

Elle semble réellement habiter sa toile ; elle circule de maille en maille, s’accroche, se suspend, guette les victimes ; mais elle est surtout préoccupée de sa gymnastique.

87. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

Il est des questions qui semblent résolues aussitôt qu’elles sont proposées.

88. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51

Mais à cause qu’il y a de la difference entre les pas & les actions d’vn Caualier, & ce qu’il faut qu’vne Dame face : & aussi qu’il y auroit de la confusion d’instruire l’vn & l’autre ensemble, il m’a semblé bon de commencer par le Caualier, auquel ie conseillerois volontiers qu’il n’attendit pas à vn aage trop aduancé, pource qu’estant alors moins maniable, il aura plus de difficulté à s’aquerir la perfection qui luy seroit aisee à vn temps plus commode ; ce bon-heur neanmoins se peut recouurer par vne peine volontaire, qu’vn enfant manque de discretion ne peut auoir, toutesfois pource qu’il y a de certaines actions plaines de graces, qu’il est impossible d’escrire, (comme il me souuient d’auoir dit en quelque lieu) qu’il se garde bien de se mettre entre les mains d’vn ignorant, ny mesme s’il est possible, de celuy qui outre l’excellence de sa methode, ne sçache encore executer ce qui est par dessus la voix & l’escriture : car l’vn ne pourra iuger d’vne belle action ne la cognoissant pas, moins encore la remettre en son entier si elle est corrompuë, & quelque habile homme que soit l’autre, il se tourmenteroit en vain sur l’intelligence d’vne chose qui conciste plus en vsage qu’en artifice ; si mes actions doiuent prendre loy de celles de mon Maistre, & qu’il ne sçache effectuer ce qu’il veut que ie face, i’aymerois autant qu’on me fit ioüer le personnage d’vne Idole ; c’est vne maxime trop aueree, qu’en cecy la Pratique & la Theorie doiuent estre deux accidens inseparables. […] Et d’autant que plusieurs, soit par contrainte, où par mauuaise habitude ne diuertissent quasi iamais leur veuë en dansant ce bransle, ains regardent tousiours fixement deuant eux vn mesme obiect, il m’a semblé à propos de faire obseruer, qu’en portant le premier pas, on face aussi porter modestement de ce costé la veuë de sa hauteur, & au trois & quatriesme, regarder en presence, & parce que le sixiesme se glisse derriere & oblige le corps à tourner tant soit peu du costé droict, il est bon que la veuë l’accompagne auec quelque negligence, sans mouuoir la teste, car telles actions ne peuuent qu’anoblir les autres parties de la danse. […] Il m’a semblé inutile de parler icy par le menu du surplus de la suitte des bransles ; Parce qu’outre qu’on ne les met que rarement en vsage, on s’amuse bien plus à s’entretenir qu’à les danser serieusement, d’ailleurs que les pas & les actions qu’on y fait obseruer aux Dames, dont sera parlé cy apres, peuuent seruir de regle. […] Iusques à present qu’on se sera serui de tous les moyens propres pour acheminer les fruicts des actions d’vn Caualier à vne parfaicte maturité : Il semble puis qu’entre les bonnes actions, les plus penibles ne sont pas les moins souhaitables, qu’il est à propos de poursuiure par la Gaillarde, en laquelle se peuuent rencontrer quelques difficultez : mais comme les precedentes auront esté vaincuës par la patience, l’exercice rendra celles-cy facilles, pourueu qu’on recherche & embrasse les remedes qui sont proposez, & que le Maistre ne s’esgare point de la Methode qui luy est prescrite, ie mets ceste derniere exception, pource qu’il y en a de si presomptueux, qu’ils pensent auoir la maistresse forme de l’humaine nature, & ainsi veulent regler tout le monde à leur moule : Estimans que les alleures qui ne se rapportent aux leurs, sont ou feintes, ou fausses ; Voire si on leur louë la gentillesse des actions ou facultez de quelque autre : la premiere chose qu’ils appellent à la consultation de leur iugement, c’est leur exemple, mais toutes personnes de bon sens trouueront ceste procedure vne asnerie insuportable. […] Et bien qu’il semble que Caprioler ou aller par haut soit vne action fort violente, penible, & tres-malaisee à acquerir, si est-ce que s’y exerçant, comme il est requis, & y obseruant ce que i’en diray cy apres, on se la pourra rendre aussi facile que les moindres actions qui se pratiquent en la danse.

89. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Les Egyptiens qui passent pour l’un des plus anciens peuples du monde, & pour avoir eu les premiers la connoissance des Sciences & des Arts, firent de leurs Danses des hiéroglifes d’action, dont les caracteres semblent avoir été imitez dans le Traité de la Chorographie de Feuillet Maistre de Danse, imprimé à Paris en 1700. […] Les Grecs avoient dès ce tems-là l’usage des Contre-danses, qu’Homere rapporte dans le bouclier d’Achille : l’on y voit Dédale qui semble y exercer la belle Ariane, & deux Sauteurs qui sont à la tête, qui font des sauts périlleux : une autre troupe de jeunes gens danse encore au même endroit la danse de l’hymen, comme étant à une noce ; desorte qu’il semble que l’inventeur de ce bouclier n’a pû rien dépeindre de plus excellent que cet exercice. […] D’ailleurs il semble, dit Lucien, que les Dieux ont voulu distinguer toutes choses en deux, en la paix & en la guerre, & faire de la Danse & de la Musique le simbole de la paix.

90. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Il m’a semblé intéressant de réunir, ici, à leur propos, quelques anecdotes, parmi les plus typiques qui se présentent sous ma plume au hasard du souvenir. […] Mes relations avec un roi nègre. — A l’exposition coloniale de Marseille, en 1907, je me trouvais avec quelques amis dans le pavillon d’un exposant, lorsqu’un superbe nègre de six pieds de haut, qui semblait quelque prince des Mille et une Nuits, vint sur la terrasse où nous étions assis. […] Tous ensemble disaient une même et courte prière, et faisaient avec une précision mécanique le même mouvement, qui au point de vue de la dévotion, semblait avoir la même importance que les paroles rituelles.

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