Volontiers elle peint d’un trait vif et brillant les pauvres gens en qui elle trouve quelque beauté qui les grandit et les décore.
Les temps ne sont plus, heureusement, quand on prônait une œuvre musicale pour son pittoresque et une œuvre peinte pour ses qualités plastiques.
Plusieurs Sultanes assises sous les berceaux s’occupent à différens ouvrages : la Sultane favorite, placée sur un riche sopha, forme le grouppe principal de ce tableau ; elle est entourée de plusieurs Sultanes qui lui présentent les fleurs dont elle compose un bouquet pour le Sophi ; l’assortiment et le mélange ingénieux des couleurs doivent lui peindre ses sentimens, des esclaves sont dispersés sur l’escalier dans différentes attitudes ; cette scène tranquille et contrastée de tableaux reçoit un nouveau mouvement par l’arrivée des Eunuques et des Bostangis. […] Il peint l’inquiétude : son cœur naturellement sensible et qui ne s’est détaché que par des raisons d’etat, ne peut voir sans intérêt le désespoir d’une femme qu’il à tendrement aimée.
Sa danse grave, ses bras croisés, ses pas lents, ses mouvements quelquefois animés, souvent suspendus, ses regards tantôt fixes sur la terre, tantôt tournés vers le ciel, peignaient un homme occupé des plus grandes choses, qu’il voyait, qu’il pesait, qu’il comparait en Roi.
Camille peint dans cette scène tout ce que l’amour, en opposition avec le devoir, peut exprimer ; son cœur combattu par la tendresse qu’elle doit à ses frères, par l’amour qu’elle doit à son père et à sa patrie, par l’honneur de sa famille, et par un sentiment encore plus cher, se livre tour-à-tour impressions diverses qui affectent son âme. […] Camille, témoin de cette scène et des vœux qui se forment aux dépens de sa félicité, tombe dans les convulsions du désespoir et peint ce que la fureur a de plus affreux. […] Là on voit des grouppes de guerriers, et de femmes qui peignent leur effroi et leur douleur.
[Voir Ballet] Il fallut qu’une exposition claire et précise offrît l’idée de l’action qu’elle devait peindre ; qu’un nœud ingénieux en suspendît la marche, sans l’arrêter ; qu’elle arrivât ainsi graduellement à un développement agréable, par un dénouement bien amené, quoiqu’imprévu.
Sur une musique de caractère, ils composèrent des danses sublimes, qui exprimaient et qui peignaient le mouvement réglé des astres, l’ordre immuable, et l’harmonie constante de l’univers. […] Les anciens avaient une singulière attention à employer des instruments différents à mesure qu’ils introduisaient sur la scène de nouveaux caractères ; ils prenaient un soin extrême à peindre les âges, les mœurs, les passions des personnages qu’ils mettaient devant les yeux. A leur exemple dans les grands ballets exécutés dans les différentes cours de l’Europe, on a eu l’attention de mêler dans les orchestres, les instruments convenables aux divers caractères qu’on a voulu peindre ; et on s’est attaché plus ou moins à cette partie, selon le plus ou le moins de goût de ceux qui en ont été les inventeurs, ou des souverains pour lesquels on les a exécutés. […] Les Italiens paraissent penser que la musique n’est faite que pour peindre tout ce qui est de plus noble ou de plus bas dans la nature. […] Le plaisir et la douleur en se faisant sentir à l’âme, ont donné au corps des mouvements qui peignaient au-dehors ces différentes impressions : c’est ce qu’on a nommé geste.
Mais lorsque l’action pantomime se réunit à tous ces mouvemens machinaux, la danse acquiert un caractère de vie, qui la rend intéressante ; elle parle, elle exprime, elle peint les passions et mérite alors d’étre rangée dans la classe des arts imitateurs. […] La pantomime ne peut exprimer que l’instant présent ; le passé, et le futur ne peuvent se peindre par des gestes.
Lycomède montre de la crainte ; Alceste peint sa joie et menace le ravisseur, qui l’entraîne avec précipitation dans la forteresse. […] Ce Palais étoit peint par l’ingénieux Servandony.
C’était l’innocence des premiers temps qu’ils peignaient dans leurs pas.