Lorsque, à la fin du spectacle, le bruit des ovations se fut un peu apaisé, Fanny s’avança près de la rampe et, les yeux pleins de larmes, prononça ces mots : « Nous prenons congé de vous le cœur accablé ; jamais, jamais nous ne vous oublierons. » Elles partirent, suivies d’unanimes regrets, auxquels se mêlait un sentiment de colère contre Paris, « l’heureux Paris, digne d’envie, disait l’Allgemeine Theaterzeitung, la cité orgueilleuse et avide, qui sait attirer à elle ce qu’il y a de grand, de beau, d’excellent, de n’importe quel pays, et qui, de temps en temps seulement, daigne envoyer au dehors ses favoris pour quelques semaines à peine126 ». […] Après avoir reconnu à Lucile Grahn toutes les qualités nécessaires pour faire une excellente sylphide et les avoir refusées toutes à Fanny, le journal disait : « Mlle Grahn n’a pas recours aux tours de force chorégraphiques, aux poses provocantes, à ces sourires agaçants, à ces tournoiements de toupies d’Allemagne dont le succès commence un peu à baisser. » Au mois de décembre, lorsque le bruit courut que Fanny se disposait à partir pour l’Amérique, la Gazette émit cette opinion : « Nous ne voulons pas établir d’inconvenante comparaison entre Mlles Elssler et Grahn, mais nous pouvons bien dire que, puisque Mlle Elssler doit quitter l’Opéra pour deux ans, Mlle Grahn la remplacera sans trop de désavantage. » De plus, ce journal blessait Fanny dans ses plus chères affections, en jugeant sa sœur avec cruauté. […] De 1830 à 1840, on compta 150 000 Allemands qui partirent pour les Etats-Unis, dix fois plus que dans les dix années précédentes.
Dans les livres, comme dans la conversation, on commence à partir du pinceau, comme s’il était le premier moteur.
Mais si, en pénétrant jusque dans la cause, on unit ces mouvemens extérieurs de l’ardente piété d’où ils partent, on ne trouvera dans toute sa conduite rien que de respectable et que de grand.
Mais il serait heureux que Rahel pût la décider à partir une quinzaine de jours plus tôt. […] Les Berlinois ne pouvaient se décider à laisser partir la sémillante Viennoise. […] J’étais tombée juste, en qualifiant sa toilette de personnelle. » Rahel voit avec effroi venir le jour où les deux sœurs partiront.
Il faut partir, que faire de cet enfant ?
Supposez que vous assistiez à une danse où il n’y a point d’instrumens, et que vous y voyiez des femmes, et des hommes encore plus efféminés que les femmes, faire en silence tous les différens tours qui se font dans les danses, revenir sans cesse au lieu d’où ils sont partis, et faire toutes les autres inepties qui accompagnent les danses ; dites-moi, je vous prie, si vous avez jamais rien vu de si ridicule, ni de plus extravagant ?
Quelques jours après, sa maîtresse, déguisée en jeune cadet, partit pour le rejoindre.
La première eut jadis maille à partir avec l’administration pour cause de caquetage trop bruyant et de froufrou trop décolleté au foyer où, cependant, l’on ne se montre point par trop bégueule à cet endroit.
Mais elles se trouvent resserrées ou dans le haut ou dans le bas, lorsqu’elles sont obligées de s’assujettir au ton général établi ; et c’est de ce ton général qu’il est nécessaire de partir pour se former des idées exactes des objets qu’on veut faire connaître.
A partir de cette époque, on ne pourroit refuser vingt ans et plus à Oreste ; mais en rejettant cette idée pour suivre la plus commune, et par conséquent celle qui ne souffre aucune contestation ; Oreste étoit fort jeune lorsqu’Agamemnon fut unanimement choisi pour chef de l’armée des Grecs ; le siège de Troye a duré dix années ; si l’on ajoute le tems qui s’écoula pendant les disputes qui s’élevèrent entre les chefs de l’armée, celui du retard apporté à son départ par les vents contraires, et celui qu’employa Agamemnon, tant pour la joindre, que pour son retour à Mycènes, on se persuadera facilement que tout ce temps réuni à l’âge tendre qu’Oreste pouvoit avoir, formoit un laps de quinze années au moins ; or, cet age est bien plus que suffisant à un héros, pour immoler à sa vengeance l’assassin de son père et l’usurpateur de son trône.