Mais il ne parut que le dernier et alors notre hésitation fut grande. […] Je la vis monter l’escalier ; elle me parut toujours chétive, point belle, mais agréable et sympathique. […] — Il paraît que non. […] Je n’en avais jamais eu, et quelques-unes de mes compagnes en avaient, ce qui me paraissait un luxe enivrant. […] Le jour parut et il s’éveilla tout à fait.
Julie se dispose à remplir cet ordre lorsque Curiace paroît. […] Horace, précédé et suivi du peuple Romain, des troupes de la république et des sénateurs, paroît sur un char de triomphe. […] C’est au milieu de cette fête que Camille paroît pour y semer l’horreur et la confusion. […] Le père d’Horace paroît : il partage la situation de son fils, et s intéresse à celle de Fulvie, qui revoit bientôt la lumière ; ce respectable vieillard fait éclater sa joye à la vue des trophées, qui lui retracent la valeur de son fils ; il l’exhorte à recevoir son arrêt avec le même courage qui l’animoit lorsqu’il combattit les trois Curiaces.
Mon but n’étant point de jouer le sçavant, ni d’ennuier le public par des citations, qui sont autant d’énigmes que les amateurs de l’antiquité expliquent chacun dans le sens qui lui paroît, ou le plus probable, ou le plus conforme à leur opinion, je garderai le silence sur tous ces prodiges mystérieux, et je tâcherai de mettre de l’action dans mes ballets, sans renoncer toutefois à la danse, qui doit en être la base et le fondement. […] Le spectre parût, dit-on, en vint aux mains avec l’Athlète, fut vaincu, et de rage alla se précipiter dans la mer. […] Euthyme paroît, orné de l’habit nuptial.
L’Ouvrage s’est ressenti de son acceuil favorable, auquel j’ai certainement plus attribué le succès qu’il a eu dans le Public, qu’à tout autre mérite ; ce qui fera peut-être trouver extraordinaire à Votre Altesse Royale, qu’au lieu de me contenter de lui en venir témoigner mon humble reconnoissance, j’ose lui faire observer une espece d’engagement auquel Elle ne s’attendoit pas, & qu’elle a néanmoins pris en faveur de l’Histoire de la Danse, comme sœur de la Musique : c’est une cadette qui n’a pas besoin d’une protection moindre que celle que vous avez accordée à l’aînée, pour paroître avec agrément dans le monde.
Jodelle, Passerat, Baïf, Ronsard, Benserade, signalèrent leurs talents en France dans ce genre, qui n’est qu’un abrégé des grands Ballets, et qui me paraît avoir pris naissance à notre cour.
C’est pourquoi, lorsque vous prenez votre premier pas qui est un demi-coupé fort soûtenu dans ce même tems, vous laissez tourner vos deux bras un peu en dessous, & vous faites un demi mouvement des poignets, & des coudes en commençant de bas en haut : ce qui doit être accompagné aussi d’une petite inclination du corps & de la tête imperceptible & sans paroître affectée ; mais lorsque vous prenez votre second mouvement qui est le jetté échapé, en commençant votre plié, vos bras s’étendent, & dans le même moment ils prennent un petit mouvement de l’épaule, en se baisant & en se relevant, le corps se redresse de même que la tête qui doit se retirer en arriere ; ce qui lui donne un port majestueux, & fait une liaison parfaite de tous les mouvemens, tant des jambes & des bras que de la tête & du corps.
Les plantes inutiles et parasites croissent sans culture ; elles altèrent l’excellence de celles qui sont nécessaires à notre subsistance, et finiraient par les étouffer, si des mains laborieuses ne s’empressoient à les détruire à mesure qu’elles paraissent. […] Volange aux Boulevards eut le brillant d’un faux diamant ; à l’exemple de certains insectes, il emprûntoit son éclat de l’obscurité ; mais lorsqu’il parut au grand jour, cet éclat disparut ; c’est bien le cas de répéter ici ce vers de Voltaire : Tel brille au second rang, qui s’éclipse au premier.
Mademoiselle Des-Oeillets, Qui dans ses Rôles, ou Rôlets, A paru toujours admirable, (D’autres disent incomparable) Ayant, et lance et coutelas, Faisait la Guerrière Pallas, Et du sieur Monfleury la Fille, Qui d’un air assez charmant brille, Et mieux que ses riches atours, Était la Mère des Amours, Dont tous trois de l’honneur acquirent, Et firent bien tout ce qu’ils firent. […] Maint Prince, Duc et Pair de France, Qui savent aussi bien la danse, Que le Métier de guerroyer, Lorsque Mars veut les employer, Audit Ballet se signalèrent, Et fort galamment y dansèrent, Étant Gens d’élite et de choix, Mais qui plus, qui moins, toutefois, Enfin, mainte Personne illustre Parut, illec, dans tout son lustre.
Ayant enseigné la maniere de faire tous les differens pas, qui ne sont que pliez & élevez, je passe à present à ceux dont les mouvemens doivent estre plus forcez ; qui sont les pas sautez, & comme le pas de Sissonne m’a paru un des plus faciles, je commencerai par lui en enseignant la maniere de le faire.
Elevation des bras pour Dancer Comme l’ornement du corps en dansant, ainsi que je viens de le dire, dépend de bien faire les bras, on ne peut donc prendre trop de précaution de les sçavoir bien poser d’abord, afin qu’ils puissent se mouvoir dans toute la liberté necessaire ; c’est pourquoi je suppose dans l’élevation que je represente par cette Figure, qu’une personne soit bien proportionnée : ainsi il m’a paru suivant les regles, qu’il faut les élever à la hauteur du creux de l’estomac, comme je le démontre par cette Figure : elle est representée de face pour que l’on puisse distinguer toutes les parties dans leur juste égalité, elle a la tête droite, le corps posé sur les deux jambes, les pieds à la deuxiéme position ; ce qui est relatif avec les bras, en ce que les jambes étant ouvertes, & les deux pieds sur une même ligne, les bras doivent estre ouverts & élevez également ; car s’ils étoient plus hauts, ils tiendroient du crucifix, outre qu’ils seroient plus portez à la roideur, & n’auroient pas la même douceur ; néanmoins comme nulle regle n’est pas sans exception, & que l’on est obligé d’aider ou de cacher les défauts de la nature, c’est dans cette occasion que les Maîtres doivent gouverner leurs Ecoliers : par exemple, si une personne a la taille courte il faut de necessité lui faire lever les bras un peu plus haut, afin de lui dégager la taille, ce qui par consequent lui donne plus d’agrément ; de même que si la taille est longue, il faut ne les faire lever qu’à la hauteur des hanches, ce qui diminue en quelque façon cette disproportion, & donne tout l’agrément que l’on n’auroit pas sans ces sortes d’attentions ; Je lui ai aussi répresenté les mains ni ouvertes ni fermées, pour que les mouvemens du poignet & du coude se fassent avec toute la douceur & la liberté qu’il faut observer dans leurs mouvemens : au lieu que si le pouce se joignoit à un des doigts, cela causeroit un retardement dans les autres jointures qui leur ôteroit cette facilité.