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65. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

J’ose vous en parler pour la seconde fois depuis l’expiration de votre deuil, et peut-être me répondrez-vous cette fois-ci comme la première : que vous n’êtes pas encore disposé à remplacer la digne compagne que vous avez perdue il y a cinq ans.

66. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Conclusion] »

Après avoir développé le mécanisme élémentaire de la danse, je me hasarderais peut-être à en retracer à mes lecteurs la poétique, si j’ose m’exprimer ainsi, et le tableau des effets étonnants opérés par le talent combiné de l’artiste qui exécute et du compositeur habile qui asservit à la magie de son art les difficultés les plus indomptables.

67. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

, ils joignirent à leur troupe celle des Archimomons, qui étoient les chefs des Bateleurs, des Bouffons, & des Baladins, & qu’ils sont les premiers qui ont corrompu & abusé sur leur Théâtre de l’art de la Danse, par des gestes, des mouvemens impudiques & dissolus, ne l’ayant osé entreprendre chez les Grecs, à cause de la vénération qu’ils avoient pour cet art, & dont l’origine leur a toujours paru très-respectable pour l’éducation de la jeunesse pour la danse Théâtrale, & pour les bals de cérémonie. […] Tuccaro rapporte aussi que Galien, ce fameux Médecin de l’Antiquité, voulant s’éxercer à la lute dans le Gymnaste d’Athénes, s’y démit l’épaule à l’âge de trente ans, & n’osa plus se commettre à cet exercice ; ce qui fut cause qu’il s’appliqua depuis à la connoissance de la Médecine, où il a si bien réussi.

68. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144

Tant que l’on sacrifiera le goût aux difficultés, que l’on ne raisonnera pas, que l’on fera consister la danse en tours de force, en voltige, l’on fera un métier vil d’un art agréable : la danse, loin de faire des progrès, dégénérera, et rentrera dans l’obscurité, et j’ose dire dans le mépris ou elle étoit il n’y a pas un siècle. […] Cette vérité, cet enthousiasme qui caractérise le grand acteur, et qui est l’âme des beaux arts, est si j’ose m’exprimer ainsi, l’image du coup électrique ; c’est un feu qui se communique avec rapidité, qui embrâse en un instant l’imagination des spectateurs, qui ébranle leur ame et qui ouvre leur cœur à la sensibilité.

69. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

Sans feu, sans esprit, sans imagination, sans goût et sans connoissances, osez-vous vous flatter d’être peintres ?

70. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7

Je joins ici un éxemplaire de mes lettres sur la danse, je n’osai vous le faire parvenir parceque je ne le croyois pas cligne d’occuper une place dans votre bibliothèque ; un prétexte bon ou mauvais se présente, et j’en profite avec empressement.

71. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VIII. » pp. 81-87

J’ai eu le courage de les proscrire du théâtre, et ils n’osent plus se montrer qu’aux bals ; J’ai toujours regardé ces masques de bois ou de cire, comme une enveloppe épaisse et grossière, qui étouffe les affections de l’àme, et ne lui permet pas de manifester au dehors les impressions qu’elle ressent.

72. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

Sans feu, sans esprit, sans imagination, sans goût & sans connoissance, osez-vous vous flatter d’être Peintres ?

73. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Après avoir prouvé qu’un ballet pantomime n’est ni ne peut être un drame, j’ose croire que, s’il peut être comparé à quelque genre de poésie, ce n’est qu’au poëme ; mais il a une analogie bien plus parfaite avec la peinture : celle-ci est une pantomine fixe et tranquille ; celui-là est une pantomime vivante ; l’une parle, inspire et touche par une imitation parfaite de la nature, l’autre séduit et intéresse par l’expression vraie de la nature elle-même. […] Je suis le premier, qui ait osé écrire et qui ait eu le courage de faire quitter les sabots, les guitarres, les Rateaux et les Viélles, pour faire chausser le cothurne à mes danseurs et leur faire représenter des actions nobles et héroïques. […] Je n’eûsse jamais osé entreprendre un ouvrage d’un genre aussi neuf, si les bontés du public et son indulgence ne m’avoient encouragé ; cette nouvelle entreprise est un tribut de ma reconnoissance ; puisse-je avoir réussi et mériter enfin avec justice les éloges, qu’il a daigné me prodiguer tant de fois avec complaisance.

74. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

Quel est le garçon tailleur, l’épicier en noce égaré au bal de l’Opéra qui oserait refuser cinquante centimes à une femme ?

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