Je pense que je le puis dire, Sans qu’on ose me contredire, Et qu’ainsi l’on n’ignore point Qu’il n’ait tout pu sur un tel point.
Mais j’ose vous demander quelques jours pour rassembler mes idées vagues et éparses, et pour consulter ma mémoire usée et souvent infidèle.
Le Picq, mon élève par un bienfait que mes foibles talens n’auroient jamais osé solliciter.
Tu vois encore, lui crièrent les plaisants du parterre ; et l’Acteur sifflé n’osa plus reparaître81. Et comment en effet, sous les yeux d’Horace, aurait-on osé trouver bon ce qui aurait été sans art et de mauvais goût ?
[5] J’ose donc espérer que les instructions, les leçons que je vais donner, provenant des écoles des plus grands maîtres, qui ont fait faire à la danse moderne des progrès immenses, et qui l’ont tant embellie, pourront d’autant plus faciliter les élèves dans leurs études, que j’ai, à l’aide d’un travail assidu, fait d’après les vrais principes, par ma propre expérience, et par l’observation des plus excellents modèles que j’ai eu sous les yeux, appliqué à mes leçons de nouveaux moyens d’enseignement, et des démonstrations rigoureusement exactes. […] Lorsqu’ils seront parvenus à s’assujettir à ce travail, que j’oserai dire mathématique, à cause de sa rigueur, ils seront sûrs de se bien placer, et ils donneront des preuves qu’ils sortent d’une bonne école, dans laquelle ils ont acquis un goût pur7. […] On pourrait aussi citer à certains maîtres de ballets, qui par leurs ouvrages prouvent combien la lecture de Noverre leur est étrangère, ces mots de Dauberval : « Je conçois que la multiplicité des décorations et des effets mécaniques peut éblouir la multitude ; mais j’ose dédaigner ce moyen, quand il ne tient pas essentiellement au sujet ; c’est la pantomime et la danse que je traite ; je veux laisser tout l’honneur du succès à ces deux arts ; il ne me suffit pas de plaire aux yeux, je veux intéresser le cœur. » 3.
J’ose croire par conséquent la partie historique de cet Ouvrage hors de toute atteinte : j’en ai pour garant toute l’antiquité. […] Mais pour qu’elle produise les avantages que j’ose en attendre, il est nécessaire qu’on veuille bien se tenir en garde contre cette sorte d’ascendant que prennent sur nous les choses déjà faites avec quelque succès dans les Arts. […] Que tout ce qu’on osait tenter alors par-delà était réprouvé comme des excès outrés et de mauvais goût. […] La prévention s’expliquera de même sans doute, si une nouvelle Danse mieux composée, plus active, moins monotone, s’établit de nos jours sur les débris de toutes les autres ; mais l’extravagance d’un pareil discours mise une fois en évidence, il n’en saurait plus résulter aucun danger ni pour les Artistes ni pour l’Art ; et on osera danser sur notre Théâtre mieux que du temps de Lully, que du temps de l’Abbé Du Bos, que du temps même de Dupré [Voir Chaconne, Entrechat, Gargouillade], sans craindre de se rendre ridicule.
Ce n’est point avec une plume foible que l’on ose écrire à l’homme qui dispose, a son gré, de celle du goût et du génie. […] Au milieu de tant d’occupations, son âme paroissoit calme et tranquille ; mais elle ne l’étoit, si j’ose le dire, qu’à la superficie ; semblable à ces eaux brillantes et limpides qui dans les beaux jours d’été, paroissent fixes et immobiles, mais qui frissonnent lorsqu’une feuille légère tombe sur leur surface, et qui s’agitent au moindre soufle du zéphir ; telle étoit, l’âme de Garrick. […] Je lui demandai un jour s’il étoit vrai qu’il eût retouché les tragédies de Schakespear ; il me répondit : je ne suis ni assez imbécille, ni assez téméraire pour oser porter une main profane sur les chefs-d’oeuvre du génie, et de l’imagination. […] J’ose espérer, que l’homme, (ou le génie) qui a autant de réputations différentes que la renommée a de voix diverses, voudra bien se rappeller le jeune étourdi, qui le faisoit quelquefois rire à Berlin, avec ses méchans contes ; j’espére encore qu’il recevra avec sa bonté ordinaire, mon insipide griffonnage.
Aussi ai-je balancé long-tems avant que d’oser prendre la liberté de vous dédier mon Livre.
Ils jouirent dès lors, jusqu’au règne de Domitien, d’une assez grande tranquillité, et de la plus haute faveur ; mais l’audace de Pâris, qui osa souiller le lit de l’Empereur, enhardit ce Prince à les chasser tous de Rome. […] Pline loue cet empereur, d’avoir exécuté, du consentement du Peuple, un projet que Tibère, Néron et Domitien, avaient eu bien de la peine à lui faire supporter : oserait-on le de dire ?
C’est un champ vaste, encore en friche : osez le cultiver.