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2. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »

C’est là ce langage universel entendu par toutes les Nations et par les animaux même ; parce qu’il est antérieur à toutes les conventions, et naturel à tous les êtres qui respirent sur la terre. Ces sons inarticulés qui étaient une espèce de chant ; et (si on peut s’exprimer ainsi) la Musique naturelle, en se développant peu à peu, peignirent d’une manière non équivoque, quoique grossière, toutes les différentes situations de l’âme, et ils furent précédés et suivis à l’extérieur de gestes relatifs à toutes ces diverses situations. […] On voit par là que le Chant et la Danse, que quelques Auteurs et le vulgaire ont cru des expressions outrées, nous sont cependant aussi naturels que le geste même et la voix. […] Quoiqu’ils soient tous naturels à l’homme, on a cependant trouvé des moyens, pour donner aux mouvements du corps les agréments dont ils étaient susceptibles.

3. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo IX. Passo naturale o Semplice, Simple ou naturel »

Passo naturale o Semplice, Simple ou naturel § 1. Del Passo naturale o Semplice, Simple ou naturel [1] Dal nome istesso s’intende d’esser questo passo senza arte, ma schietto e semplice quanto la natura insegna ad ognuno.

4. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Presentazione »

Passi citati nel Trattato di Dufort Ortografia originale Ortografia corretta Capitolo Battimenti [Battement] 30 Bilanciato Balancé Balancé 26 Cadente Tombé Tombé 27 Contrattempo Contretemps Contretemps 19 Fioretto De Bourée, ou Fleuret Bourrée , ou Fleuret 18 Gagliarda De Gagliarde Gaillarde 24 Giro della gamba [Tour de jambe] 30 Gittato Jetté Jeté 12 Grave Grave, ou de Courante Grave, ou de Courante 25 Mezzo Contrattempo Demi-Contretemps Demi-Contretemps 20 Mezzo Gittato Demi-Jetté Demi-Jeté 13 Mezzo Tronco Demi-Coupé Demi-Coupé 14 Movimenti del ginocchio, Balonné Ballonné 30 Piegato, e Rialzato Plié, et Relevé Plié, et Relevé 9 Pirola Piroüette Pirouette 10 Rigodone De Rigaudon Rigaudon 21 Saltante Sauté Sauté 11 Scacciato Chassé Chassé 17 Sdrucciolata Glissade Glissade 28 Semplice, o Naturale Simple, ou Naturel Simple, ou Naturel 8 Sfuggito Eschapé, ou Sailli Echappé , ou Sailli 16 Sissone De Sissonne Sissonne 22 Staccato [Dégagé] 30 Tronco Coupé Coupé 15 Unito Assemblé Assemblé 23

5. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Des positions] »

[Des positions] Toute la théorie de l’art de la danse ayant été établie sur cinq positions naturelles, dont on ne doit point s’écarter et qu’on doit observer avec la plus grande régularité, je vais mettre le lecteur à portée de s’en instruire parfaitement. […] Voilà donc les cinq positions naturelles de la danse et qui en font la base, qu’on doit se rendre familières, c’est-à-dire, se les graver dans la mémoire, les répétant souvent, tantôt du pied droit, tantôt du pied gauche, tous les pas dérivant de ces cinq positions, qu’il est très important de bien savoir ; on aura l’attention d’observer pour tous ces mouvements et changements de positions, ce qui a été dit ci-devant.

6. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Il n’est pas nécessaire qu’un homme bien proportionné soit musicien pour faire de beaux mouvemens ; la grace est naturelle, et les préceptes ne sont que des observations. […] De deux choses l’une ; ou le musicien jouoit le discours accentué selon le mouvement donné, ou il avoit sous les yeux une suite écrite de tous les accents du discours, des longues, des brèves, et des repos ; trois ou quatre demi-tons pouvoient donc guider, et trois ou quatre nuances, (telles que voix basse, voix naturelle, voix élevée, voix très-forte, suffisoient pour donner les inflexions convenables, ce que nous exprimons en musique par piano, crescendo, forté. […] La représentation théatrale partagée entre l’acteur récitant, et l’acteur faisant les gestes passe ma conception ; si j’ajoute à cette méthode peu naturelle, un troisième personnage chaussé d’une sandale de fer, frappant rudement le plancher pour marquer la mesure de chaque geste ; si je parle ensuite d’une flûte gauche nommée Tibia, faite avec la partie la plus grosse du roseau, dont le son devoit approcher de celui du Basson, et qui servoit à accompagner l’acteur ; si je compare le son de ce frêle instrument avec celui de la voix qui sortoit avec fracas du cornet adapté à l’enorme bouche du masque de l’acteur ; mes conjectures se perdent, ma raison se tait, et c’est vainement que je cherche ce sage, ce vrai, ce naturel qui embellit les arts ; je n’apperçois sur cette scène antique qu’un amas de ridicules et d’invraisemblances. […] Quant a la déclamation, on me permettra de dire que la nôtre est plus sage, plus vraie et bien plus naturelle que celle des Grecs et des Romains et que le costume adopté par notre scène Française, s’avoisine de la vérité, autant que celui des anciens s’en éloignoit ; tout étoit contre nature dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions ; sa tête enveloppée dans une seconde tête monstrueuse ; sa voix métamorphosée en voix de Stentor ; ses bras paralisés pas l’établissement d’un gésticulateur ; tout cet attirail, dis-je, le privoit des moyens propres à fortifier ]‘éxpréssion du discours, et à y ajouter de l’énergie. […] Ces deux acteurs modernes nous montroient la nature embellie par les charmes de l’art ; on voyoit leurs formes et leur physionomie ; on voyoit naitre et éclore sur leurs traits tous les signes des passions, et toutes les nuances des affections de l’âme ; on entendoit le langage de leurs yeux, et les feux qui s’en échappoient, répandoient une lumière vive sur toutes les parties de leur physionomie ; leurs gestes libres, mûs par l’ame, étoient naturels ; imprimoient de la force aux mots, et ajoutoient une nouvelle puissance à leur déclamation.

7. (1908) Quinze ans de ma vie « Préface » pp. -

Riche de tant de dons naturels, elle aurait pu faire une savante. […] Voilà au naturel cette Loïe Fuller en qui notre Roger Marx a salué la plus chaste et la plus expressive des danseuses, la belle inspirée qui retrouva en elle et nous rendit les merveilles perdues de la mimique grecque, l’art de ces mouvements à la fois voluptueux et mystiques qui interprêtent les phénomènes de la nature et les métamorphoses des êtres.

8. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 décembre. La revanche de la danse. »

La tension et la détente des muscles agissants se produisait selon un rythme naturel et évident, automatique. […] La danse ordonne que la musique abdique sa tyrannie, qu’elle plie son rythme aux exigences du rythme naturel du corps humain.

9. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « De la manière de marcher »

De la manière de marcher On marchera de la manière la plus naturelle et sans affectation, levant le pied droit en avant, le jarret et le cou-de-pied tendus, la pointe basse, le corps soutenu par la partie gauche, conservant l’équilibre ; on posera le pied à plate terre à la quatrième position, portant ensuite le corps sur la partie droite en avant, le pied gauche se portera également à la quatrième position, ayant soin que les deux talons passent près l’un de l’autre, sans se toucher ni se croiser, observant de parcourir une ligne droite.

10. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

D’autres l’ajoutent à leur voix naturelle, et c’est une misérable imitation de ce que l’art a la cruauté de pratiquer en Italie. […] L’étendue factice des voix procurée par l’art, ne pouvait pas manquer d’exciter l’ambition des femmes, qui se destinant au chant, n’avaient cependant qu’une voix naturelle. […] Ainsi à force d’art, de travail et de constance, elles ont calqué sur leurs voix plusieurs tons hauts et bas au-dessus et au-dessous du diapason naturel. […] Ils ne sont donc qu’un abus de l’art, et tels que le seraient dans la Peinture, des couleurs factices, que les diverses modifications de la lumière naturelle ne sauraient jamais produire. […] Il y a eu un motif raisonnable de ridiculiser ce défaut, rarement naturel, et qui presque toujours n’est produit que par l’affectation ou la mignardise.

11. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — VII »

De même que l’harmonie naturelle révèle sans masque le génie sensible du musicien, l’arabesque sonore et son rythme libre expriment son esprit.

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