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15. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

*** L’Ile des Pirates fut le dernier ouvrage monté par Véron. […] Duponchel avait dépensé 160 000 francs pour monter les Huguenots. […] Ce n’était pas un hasard, si l’Opéra montait un ballet dont l’action se passait en Espagne. […] Son mérite fut tellement éclatant que ses détracteurs habituels furent obligés de s’associer au concert d’éloges qui, de toutes parts, montait vers elle. […] Mais, comme dit Gœthe, on a veillé à ce que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.

16. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

X Tout à l’heure je parlais des travaux de géant qu’il fallait accomplir pour monter une pièce à spectacle, comme on en joue habituellement aux Délassements. […] Dans un mois on ne pourra pas monter même un vaudeville en un acte.

17. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

VIII A force de monter des lettres, le facteur des Délass…, comme l’appelle Mélanie, connaît tous ses clients sur le bout du doigt. […] Effectivement, quatre dames effectuent leur sortie ; elles sont sur-le-champ entourées ; trois d’entre elles prennent des bras qui leur sont offerts, montent en voiture ou partent à pied, la quatrième s’en va seule.

18. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Elle regarde la mort comme le remède le plus certain aux tourmens qu’elle endure ; elle prend la résolution de se précipiter dans le torrent ; elle embrasse Javotte ; court, monte sur un rocher ; et au moment où elle va s’élancer, elle apperçoit Colin et se jette dans ses bras. […] Le Bailli monte à l’échelle ; tout le monde se moque de lui.

19. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Remarquons ici cependant, 1°. que les arts ne tombent presque jamais qu’après qu’ils sont montés au plus haut point de gloire ; 2°. que la Danse semblable aux autres Arts qui devinrent si florissants sous l’empire d’Auguste, ne dut ses progrès rapides qu’aux honneurs qu’elle reçut des sujets et du Souverain.

20. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

J’aime beaucoup le récitatif mimé et dansé par Mlle Niemtchinova à la manière du Coq d’Or, avec l’accompagnement de cette voix si fraîche qui monte de l’orchestre.

21. (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226

à monter. […] Nous montons encore un ballet pour cette représentation.

22. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

Car elle a fait construire, chez elle, une salle de danse qui tient tout le second etage de l’hôtel : Le plancher est incliné, comme la scène de l’Opéra, et aboutit à une glace, d’un seul morceau, qui monte jusqu’au plafond, — pourvue à hauteur d’appui de la barre traditionnelle des classes de danse. […] J’en ai eu de quoi monter un colombier. […] Je sais qu’elle a pour grande maîtresse de sa maison l’excellente maman Sacré, qu’elle admet à l’honneur de monter dans ses carrosses et d’avoir tabouret en sa cour ; la maman Sacré, une ancienne amie de Montmartre, qui s’en va sans cesse répétant : — Ah !

23. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Avant, de quitter la partie du théâtre, je dois observer que les réservoirs pratiqués dans les ceintres me paroissent absolument inutiles, parce que l’expérience m’a démontré qu’ils ne pouvoient être d’aucuns secours ; celui que je place entre les deux corps de batimens, et ceux que j’établis sur les côtés du théâtre en offrent d’aussi prompts que de multipliés, celui qui seroit dans la cour préserveroit toute la charpente, la manœuvre des dessus et des dessous et fourniroit encore abondamment, au moyen des pompes foulantes, l’eau nécessaire aux deux réservoirs placés dans les enfoncemens du théâtre ; dèslors plus d’obstacles, plus de dégrès incommodes à monter ; en multipliant les secours, j’opposerois aux causes qui détruisent communément tous les théâtres, une grande quantité d’eau ; je la conduirois aisément partout où il en faudroit il seroit même inutile de multiplier les réservoirs ; s’il étoit difficile d’y parvenir ; les chemins qui conduisent aux secours de ce genre, doivent être libres et d’un accès facile ; il faut beaucoup d’espace pour qu’un service accéléré puisse se faire sans augmenter le désordre et le découragement qu’occasionnent les désastres, et que la crainte du danger accroît en raison des obstacles qui éloignent la promptitude des secours. L’action du feu étant de monter, et d’élever au dessus de lui la fumée, elle suffoque les ouvriers et les contraint de fuir ; pour éviter la mort, ils abandonnent leur poste ; c’est ce qui est arrivé devant moi plusieurs fois, et ce qui m’autorise à regarder les réservoirs placés dans les ceintres comme inutiles. […] Cette ouverture seroit fermée par une porte à deux battans recouverte en tôle ; dans des momens de danger, on l’ouvriroit pour disposer facilement et à volonté des tuyaux adaptés aux pompes placées dans la cour et à côté du grand réservoir ; nulle difficulté alors pour monter sur le théâtre ; les échelles, les crocs, et autres ustensilles emmagasinés sous les deux terrasses séparant la salle du bâtiment destiné aux acteurs. […] Cette ouverture enfin faciliterait les moyens de monter des chars attelés, de la cavalerie et de l’infanterie. Il est aisé de sentir que cette prolongation du théatre ne pourrait s’opérer sans le secours d’une charpente mobile dont toutes les pièces seraient numérotées et qui se monteraient et démonteraient avec facilité et en très peu de teins.

24. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 31 janvier 1665 »

Auparavant que d’y monter, Neptune la fait escorter Par douze aimable Néréides, Divinités des flots liquides, Dont les visages attrayants Sont frais, délicats et riants, Qui font la Cour à cette Belle, Et dansent un air avec Elle, Avec des grâces et des pas, Où l’on remarque des appas Qui passent toute autre cadence ; Ensuite de laquelle Danse, Phosphore, Amant de ses attraits,39 Des Dieux, en ayant ordre exprès, Conduit cette Beauté divine Dans une superbe Machine, Digne Trône d’un si beau Corps, Qui parut fort brillant alors, Ayant avec Elle quatre Heures, Qui, comme ses inférieures, La suivent agréablement Dans les routes du Firmament, Durant que les Dieux Maritimes, De leurs voix douces et sublimes, Font un concert mélodieux Digne des Dieux, ou demi-Dieux.

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