[Voir Cordace, Cycinnis, Danse des Lapithes, Emmelie] À Rome et dans toute l’Italie, le premier jour du mois de Mai, la jeunesse sortait par troupes au lever de l’Aurore.
J’avoue en vouloir à Mlle d’Etchessary, voilà déjà un mois : depuis la générale de Peer Gynt, dont elle régla les danses.
En Italie et dans les grandes villes, un opéra se joue pendant trois mois, après les quels il court risque de ne jamais reparaître, à moins que l’entrepreneur ne sachant que donner, ne soit obligé de rechercher dans les opéras connus.
Lucile Grahn Cette blonde fille du Danemark entrait à l’Opéra, au mois de juillet 1838, — par la porte vermoulue d’un ancien ouvrage démodé, le Carnaval de Venise… Là-bas, à Copenhague, — la vieille et sainte ville, enfouie au fond du Nord, qui vous apparaît avec son gothique entourage de basiliques romanes et de maisons pointues, — elle s’était montrée, à l’âge de quatorze ans, dans le rôle de la princesse Astride, de Waldemar, et dans le principal personnage de Hertha, deux ballets empruntés aux chevaleresques traditions et à la mythologie scandinaves… Et ses compatriotes avaient fait fête à l’envi à ce prodige enfantin, dont toutes les convoitises se portaient vers la France, — cette France qui donne, quand il lui plaît, aux comédiens et aux danseuses de grandes et sublimes leçons ! […] Tout était prêt avant deux mois.
On fit dresser un théâtre dans le jeu de paume de la rue Mazarine, et au mois de mars 1671, vingt-six ans après le premier opéra italien représenté devant la cour, on joua devant le public le premier opéra français, Pomone, paroles de Perrin, musique de Cambert et ballet de Beauchamp. La vogue de cet ouvrage se soutint pendant huit mois entiers. […] Castil-Blaze dans la Revue de Paris au mois d’août dernier, ont si bien résumé cette brillante période de l’art en France, que nous croyons rendre un service véritable à nos lecteurs en les renvoyant à ce recueil. […] Le répertoire d’hiver devait être réglé et arrêté dans la semaine de Pâques, et le plan d’été dans le cours du mois de novembre, c’est-à-dire l’un et l’autre six mois à l’avance. […] Le 27 du premier mois de la 2e année républicaine, ou 27 vendémiaire an II (18 octobre 1793, vieux style), Opéra National, à la Porte-Saint-Martin.
Robinet, lettre du 24 janvier 1671 Le dix-sept de ce mois, tout juste, Ce Ballet pompeux, grand, auguste, Et bien digne, veramentè, De divertir la Majesté Du premier Monarque du Monde, Tant sur la Terre, que sur l’Onde, Fut, pour le premier coup, dansé, En ce vaste Salon, dressé, Dans le Palais des Tuileries, Pour les Royales Momeries, Avec tant de grands Ornements, Si merveilleux, & si charmants, Tant de Colonnes, de Pilastres, Vallans plusieurs mille Piastres, Tant de Niches, tant de Balcons, Et, depuis son brillant Plat-fons, Jusques, en bas, tant de Peintures, D’Enrichissemens, & Dorures, Que l’on croid, sur la foi des yeux, Etre en quelque Canton des Cieux.
Du premier jour du mois d’Août.
Dans les plus grandes Villes d’Italie, on ne voit l’Opéra tout au plus que pendant trois mois de l’année, et on y songe à la musique tous les jours de la Musique tous les jours de la vie. […] Quelle salle serait assez grande pour contenir les spectateurs, si notre opéra, tel qu’il est, n’était représenté que pendant trois mois.
Les effets de cet art sur le physique de certains individus sont infiniment intéressants ; qu’on se peigne une jeune personne d’un tempérament faible, dont l’éducation aura été négligée ; elle aura naturellement la tête en avant, enfoncée dans les épaules, la poitrine retirée, les genoux crochus et butants, les pieds en dedans, l’habitude du corps chancelante, conservant à peine le centre de gravité : voyez-la sortir après six mois de leçon, d’entre les mains d’un bon maître, les pieds en dehors, le jarret tendu, la hanche bien placée, la poitrine en avant, l’air de tête fier et gracieux, les membres déliés et les mouvements aisés.
Loret, lettre du 11 février 1662 Le sept du mois, Mardi passé, Le Ballet du Roi fut dansé, Mêlé d’un Poème tragique, Chanté, tout du long en musique, Par des Gens Toscans et Romains, La plupart légers de deux grains ; Et, même, par l’illustre Hilaire, Qui ne saurait chanter sans plaire, Et la Barre pareillement, Dont la voix plaît infiniment, Et dont la personne excellente La Beauté même représente (Assez convenable rôlet) Dans ce beau Poème, ou Ballet ; Lequel Poème s’intitule En Français, Les Amours d’Hercule, Et dans sa naturalité Se nomme Ercole Amante.