Dans les Strelitz, il commence à mettre en pratique ses idées sur la chorégraphie dramatique. […] Souvent, au milieu d’une répétition, une idée lui vient. […] Il suit son idée. […] Il y a beaucoup à faire dans cet ordre d’idées. […] Prunières. « Stendhal et Rossini », Revue critique des idées et des livres, 15 juillet 1920.
Mais peu à peu l’esprit se développa, l’intelligence se perfectionna ; les idées vagues, et éparses se classèrent, et s’agrandirent ; le goût germa ; l’envie de créer, en imitant, tira l’imagination de sa longue léthargie, elle s’échauffa gradativement ; et les hommes apprirent dès cet instant à sentir et à apprécier le brillant et pompeux spectacle de la nature. […] Le premier homme qui eut l’idée heureuse d’adapter des paroles au chant fut sans contredit le premier versificateur du monde. […] Ses traits réfléchis par la lumière d’une lampe lui suggérèrent l’idée de dessiner les contours et de doubler ainsi l’image de celui qu’elle aimoit passionnément, cette pensée est ingénieuse sans doute ; mais elle n’offre qu’une agréable fiction, et ne conclut rien en faveur de l’art, et de son origine. […] La sculpture dont le dessin est encore la baze, parut probablement après la peinture ; et l’argile soumise à une main industrieuse prit les formes, que l’idée, et la volonté de l’homme voulurent lui imprimer. […] L’idée des trones d’arbres employés dans les cabanes lui donna celle des colonnes ; les feuilles de différentes espèces, les fleurs, les coquilles, les congélations, les animaux, enfin les thermes, les caryatides, les grouppes d’enfans, les statues ; mais toutes ces choses ne sont que des accéssoires propres à orner, et à enrichir l’architecture, l’exécution appartient à la sculpture.
Il ménage les contraires, évite les contradictions, écarte les idées basses, dédaigne les petits détails, rejette les moyens frivoles ou gigantesques, n’adopte que les vues fines, les plans nobles, les idées justes.
Il faudrait cependant que ce Poète n’en eût eu que des idées très bornées, s’il n’en avait adopté que la partie la plus faible, et il serait tombé dans cette lourde bévue, s’il n’avait voulu l’employer que comme un simple divertissement, tandis qu’elle est capable de former les tableaux les plus dignes du Théâtre. […] À la place des idées grandes et nobles qui étaient essentiellement du plan de Quinault, on a substitué une exécution maigre, de petites figures mal dessinées, un coloris misérable, et par malheur, cette exécution, malgré sa faiblesse, a paru suffisante dans les premiers temps à des Spectateurs que l’habitude n’avait pas encore instruits. […] Que résulte-t-il cependant dans l’exécution, de l’idée admirable de Quinault ? […] Qu’on se rappelle en effet toutes les évolutions militaires qui sont de l’institution primitive de la Danse [Voir Danse Armée, Danse de la Grue] ; qu’on les suppose pour un moment exécutées sur les chants des chœurs, et sur des symphonies relatives au sujet ; qu’on se représente les attaques, les poursuites, les efforts des Assiégeants, la défense des Assiégés, leurs sorties, leurs fuites ; qu’on imagine voir au Théâtre la succession rapide de tous ces divers tableaux, rendus avec art par des Danses expressives, on aura alors une idée de l’esquisse de Quinault que l’exécution originaire a totalement défigurée. Pour expliquer mes idées sur la seconde, j’ai besoin, que le Lecteur daigne suspendre toute prévention.
Quoique cette matiere soit toute Théologique & Physique, & par conséquent fort abstraite pour ceux qui n’ont pas une parfaite connoissance des Sciences sublimes ; je hazarde néanmoins d’en parler, parce qu’elle fait partie de mon sujet, pour tâcher d’en donner seulement une légere idée au Lecteur. […] Ce sont à la vérité des faits miraculeux, ausquels néanmoins nous devons soumettre notre jugement, par rapport aux effets de la voix & de la Musique céleste, qui passe pour être émanée de l’idée de Dieu, suivant le sentiment de S. […] Cardan nous donne encore une idée de la Musique naturelle, par l’examen qu’il a fait de la composition du corps humain, qui n’agit, à ce qu’il dit, que sur les principes de cette Musique. […] J’oserai dire encore que la surprenante Machine de Marly peut donner une idée & même une espece de preuve du mouvement harmonieux des Planetes ; laquelle auroit été encore plus sensible, si l’Inventeur de cette merveilleuse Machine, avoit pensé d’ajoûter à son mouvement des tuyaux d’orgue, qui auroient pû former un Jeu d’orgue hidraulique, comme on en voit en Italie ; ce qui est encore faisable, si le Roi vouloit rendre ce grand chef-d’œuvre plus digne d’admiration.
Dèslors le peintre décorateur, et le maître des ballets peuvent étendre leurs idées et déployer sans obstacles les richesses de leur imagination. […] Au reste, je soumets cette idée aux lumières, au goût et aux connoissances des architectes. […] Le peintre-décorateur aura à sa disposition tous les moyens propres à étendre ses idées et à varier ses compositions. […] Le citoyen, ami des arts, a rempli sa tâche, quand il a proposé des vues et des idées qu’il croit utiles. […] Ce ne sera pas la première fois qu’une idée mal rendue aura donné le jour à des idées plus grandes et mieux développées ; la foiblesse et le besoin furent les premiers principes des arts et des sciences.
Des Danses des Anciens dans les Fêtes des Particuliers Nous n’aurions qu’une idée bien imparfaite des Mœurs des Anciens, si nous en jugions par les nôtres. […] Au moins n’avaient-ils pas l’idée d’une autre genre de bonheur, et c’est celui qu’il connaît qui est le seul nécessaire à l’homme.
Me permettra-t-on, non pas d’analyser la théorie de la danse figurée, mais simplement d’exposer ici quelques idées qui donneront peut-être lieu à des observations utiles ? […] On sait à quelle perfection leurs acteurs l’avaient poussé ; on sait que par le geste seul, ils rendaient leurs idées avec tant d’intelligence et de vérité que tout le monde les entendait sans peine. […] Nommer Vestris et Gardel, c’est rappeler l’idée du talent porté à son plus haut degré.
Les Ballets de ce genre ont donné l’idée de ces Intermèdes qu’on joint en Italie aux grands Opéras, et de ces Opéras Bouffons qu’on y représente séparément sur des Théâtres publics. […] Quelle idée !
Dès que la flamme du Génie eut fait briller à leur esprit l’idée d’un théâtre, toutes les idées subséquentes s’offrirent en foule à leur imagination, et ils les développèrent avec cette facilité précieuse qui est toujours la marque du grand talent.