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59. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Derrière elle son père, une espèce de petit Polichinelle blême et crasseux, s’était fait une sorte de cache-nez du maigre châle de sa fille à laquelle il avait donné son propre vêtement pour la mieux préserver. […] » Alors, ému jusqu’aux larmes et tremblant de tout mon corps, je lui présentai le bouquet en bégayant : « Mademoiselle, au nom des jeunes gens de la ville… — C’est bien, c’est bien, messieurs, dit le père en saisissant le bouquet qu’il remit à sa fille. » Et, parlant avec un accent italien exagéré : « Nous sommes étrangers et ma fille ne parle pas assez le français pour vous répondre. […] La soirée est froide et quand on vient de danser… » Notre petite foule s’écarta avec respect et, dans le mouvement brusque que fit le vieux Fiori pour prendre le bras de sa fille, il fit tomber une des fleurs du bouquet de camélias que j’avais offert ; l’incident entrava la marche d’Albine ; tous se précipitèrent pour ramasser cette fleur dont chacun voulait conserver un pétale. […] J’ignore si une grande tendresse unissait le père et la fille, et si Mlle Fiori est une personne extraordinairement courageuse ou résignée.

60. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre VII. De la Danse sacrée des Juifs »

Les Filles de Silo dansaient dans les champs, suivant l’ancien usage, lorsque les jeunes Garçons de la tribu de Benjamin, à qui on les avait refusées, les enlevèrent de force, sur l’avis des Vieillards d’Israël14.

61. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Qu’il se rappelle la manière dont Icare planta la vigne, les malheurs d’Érigone, l’enlèvement d’Orithye, celui de Médée et ses fureurs : sa retraite en Perse ; l’histoire des filles d’Érechthée, et tout ce qu’elles ont fait et souffert en Thrace. […] Qu’il repasse de là en Asie, il sera frappé en voyant le tyran de Samos, et les folles erreurs de sa fille, etc.

62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Le fondement de ce ballet porte sur deux faits historiques ; le premier est celui d’un jeune Officier Anglais, qui ayant séduit la fille d’un Cacique, et en ayant eu plusieurs enfans, conçoit et exécute l’imfâme projet de la vendre à des marchands étrangers. […] Dans ce moment Zirca et Fatmé qui ont suivi avec Amazili leur fille les pas de Zoraïm leur fils, paroîssent inopinément.

63. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

De Naples, Fanny rapporta un sonnet qui la glorifiait dans ses dernières créations, Esmeralda, Le Rêve du peintre, Giselle, la Jolie fille de Gand. […] Les nécessités de sa carrière et ses voyages incessants lui avaient fait négliger sa fille qui avait maintenant dix-huit ans. […] La fille de Jean-Florian Elssler s’empressa de s’associer à un hommage rendu au compositeur qui avait été le dieu tutélaire de sa famille. […] Fanny habitait, comme à Hambourg, avec sa fille que Betty Paoli appelle une personne « intelligente, cultivée, agréable », et sa cousine Catherine. […] De ce mariage sont nées deux filles.

64. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Sa nourrice me rapporta qu’un jour, en voyage avec ses parents, Gab, qui était alors une toute petite fille, voulut avoir un âne qui trottait le long de la voie du chemin de fer. […] C’est une drôle de fille qui semble ne penser à rien d’autre qu’à son travail. […] Tout cela pour une petite fille, qui ne semble pas se douter qu’elle a du succès.

65. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Depuis 1559 qui fut l’époque de la mort d’Henri II jusqu’en l’année 1612 il n’y eut que quatre Tournois en France ; le premier à Orléans en 1560 où Henri de Bourbon Marquis de Beaupréau fut tué ; le second en 1573 pour célébrer le jour de la naissance de Charles IX où ce Roi et le Duc d’Anjou son frère soutinrent le combat à tout venant ; le troisième en 1581 au Mariage du Duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine ; le quatrième en 1612, pour le double Mariage du Roi Louis XIII, avec l’Infante d’Espagne, et du Roi Philippe avec la seconde Fille de France. […] Henri III courait le Bal en habit de Fille.

66. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Adèle de Ponthieu. Ballet tragi-héroïque, en quatre actes. » pp. 109-120

Renaud, Comte de Ponthieu, a promis Adèle sa fille à Alphonse, chevalier étranger. […] Après cette cérémonie, qui étoit pour les chevaliers l’engagement le plus saint, Renaud s’approche de sa fille, pour lui ordonner de confirmer le don qu’il vient de faire de sa main ; mais au moment qu’Alphonse se dispose à recevoir sa promesse, Adèle tombe évanouie dans les bras de son père.

67. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Polixène , fille de Priam. […] Polixène, fille de Priam, qui avoit tenté d’échapper à un esclavage honteux, est conduite à Pyrrhus.

68. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Et n’est-ce pas encore une étoile étrangère, la Balachova, qui tenta de ressusciter, avec des moyens de fortune, cette Fille mal gardée, créée par Dauberval, et qui s’apparente à ces modèles du rococo : La chercheuse d’esprit ou une sanguine de maître Frago ?

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