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38. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

« En 1796, dit la Gazette nationale des Allemands, un petit enfant se noya dans l’Elbe, attiré par un Ondin qui prétendait jouer avec lui. […] Enfin elle le déposa sur les marches de l’autel, et l’enfant se mit à crier en rejetant son enveloppe, au grand étonnement de tous les assistants. […] C’est cependant une fille du Midi, une enfant de Cadix, Fanny Cérito, qui, transplantée à Londres, vient de donner le charme et la vie au personnage d’Ondine. […] Demain Mattéo va se marier ; c’est un jeune pêcheur qui épouse Giannina, la plus jolie fille de la côte, charmante enfant qui reçoit les félicitations de toutes ses compagnes.

39. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Non, ce n’est pas un rêve, la forme légère danse en effet autour du jeune homme endormi ; « elle bondit avec une joie d’enfant dans les flammes », dit Nodier ; et dansant, elle parle ainsi, la folâtre : « Les fleurs que tu trouves sur ton passage, c’est moi qui vais les dérober pour toi à nos campagnes enchantées ; les songes qui te plaisent le mieux, moi seule je te les envoie. — Beau jeune homme, pourquoi dormir ? […] C’est la sorcière qui jette les mauvais sorts, c’est elle qui ouvre la porte aux mauvais rêves, c’est elle qui dérange toujours quelque chose au bonheur des gens heureux ; quand elle passe, la fleur s’affaisse sur sa tige, l’oiseau arrête son chant commencé ; la jeune fille pâlit, le jeune homme le plus hardi veut en vain cacher sa pâleur ; la jeune mère, d’un geste convulsif, presse son enfant sur son cœur : elle est l’ennemie acharnée de la beauté, de la jeunesse. […] — Une belle jeune fille de la Norwége, une enfant de la même patrie, mademoiselle Lucile Grahn est la seule qui ait indiqué, après la Sylphide, le grand pas de la Sylphide. […] Elle renonce, non pas sans larmes, à ce jeune homme tant aimé, enfant des montagnes d’Écosse, qu’elle avait entouré de ses tendresses invisibles.

40. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Mariée, des enfants, emmélassée dans la popote et la famille ! […] Elle a commencé dans les quadrilles d’enfants. […] Emile Perrin, alors directeur de l’Opéra, remarqua un enfant de huit à dix ans qui marchait fort adroitement sur les coudes et répétait à merveille le rôle d’un gnome dans le fameux tableau de la Fonte des balles : — Qui es-tu, toi ? […] Je lis dans Panserose : « Elle a un ami et un enfant… Elle a déclaré l’un… L’autre n’a pas osé se déclarer lui-même. » Mademoiselle Désiré L’honnêteté en personne. […] L’ainée, au milieu de ses pleurs : — Monsieur, je viens vous prévenir qu’il me sera impossible de travailler de quelque temps… — Et pourquoi cela, ma chère enfant ?

41. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

[9] On ne saurait trop recommander aux jeunes gens qui se destinent à cet art d’imitation, la vue des chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture, surtout dans l’antique : ces enfants immortels du génie des beaux-arts, ces modèles du beau idéal, formeront leur goût. […] En outre de cela, les plus diligents de ces écoliers pourraient copier, sur de petites ardoises, ces mêmes figures, et les emporter, pour les étudier chez eux, comme l’enfant qui commence à syllaber, étudie dans son abécédaire, sans avoir près de lui le maître… et son fouet.

42. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

L’enfant se disait abandonné, sans famille, battu par un maître exigeant. […] XVI L’enfant fut effectivement adopté.

43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

C’est un enfant de quatre-vingts ans qui bégaye encore.

44. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Les Sauvages irrités de voir leur culte profané, levent tous leurs massues pour massacrer & les adorateurs & la suite de l’enfant de Cythere ; ils tournent même leur rage & leur fureur contre lui, mais que peuvent les mortels, lorsque l’Amour commande ? […] Voilà les raisons sur lesquelles ils se fonderont pour assujettir les Arts au caprice & au changement, parce qu’ils ignoreront qu’ils sont enfants de la nature ; qu’ils ne doivent suivre qu’elle, & qu’ils doivent être invariables dans les regles qu’elle prescrit. […] J’ai vu un temps où l’on ne parloit que des petits Enfants, que des petits Comédiens, que des petits Violons, que du petit Anglois & que du petit Cheval de la Foire. […] L’Amour sous la forme d’un Corsaire le commande ; les Jeux & les Plaisirs sont employés aux différentes manœuvres ; une troupe de Nymphes vêtues en Amazones sont les soldats qui servent sur ce bord : tout est élégant, tout annonce & caractérise enfin la présence de l’enfant de Cythere. […] Cette troupe d’enfants ressembloit à ces jolies petites figures de porcelaine de Saxe, dont on garnit les cheminées.

45. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Une telle distribution dans les couleurs éclipsera le Tableau ; le tout ne formera qu’un Camaïeux, genre froid & monotone, que les gens de goût regarderont toujours comme un enfant illégitime de la Peinture. […] Ce Pont pouvoit avoir de justes proportions avec la décoration, mais il n’en avoit pas avec les objets vivants qui devoient le passer : il falloit donc ou les supprimer, ou leur en substituer de plus petits ; des enfants, par exemple, montés sur des chevaux modelés, proportionnés à leurs tailles, & au Pont, qui dans cette circonstance étoit la partie qui devoit régler & déterminer le Décorateur, auroient produit l’effet le plus séduisant & le plus vrai. […] J’avois divisé cette entrée en six classes toutes dégradées ; chaque classe étoit composée de trois Chasseurs & de trois Chasseresses, ce qui formoit en tout le nombre de trente-six Figurants ou Figurantes ; les tailles de la premiere classe traversoient la route la plus proche du Spectateur ; celles de la seconde les remplaçoient en parcourant la route suivante ; & celles de la troisieme leur succédoient en passant à leur tour sous la troisieme route, ainsi du reste, jusqu’à ce qu’enfin la derniere classe composée de petits enfants termina cette course en passant sur le Pont.

46. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

C’est une enfant de quinze à seize ans, fille d’une ouvreuse de la salle. […] Eh bien, ne vous pressez pas, mon enfant, nous sommes faits pour vous attendre.

47. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

Mère de huit enfants, assure-t-on. […] *** … C’était, — et à celle-là je ferai une place à part, — c’était cette mignonne Giuseppina Bozzachi qui débutait, à quinze ans, dans Coppélia, le joli ballet de Delibes : enfant sublime !

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