Sa technique est absolue, mais elle n’en devient pas pour elle une gymnastique abstraite : c’est l’expression totale d’un être harmonieux.
Quand il se fait quelquefois remplacer par son second, moins adroit que lui, la représentation devient vraiment curieuse. […] ça devient grave !
Les arts sensibles, et reconnoissants effacèrent le souvenir de tous ses crimes ; le vainqueur d’Actium, le tyran de Rome et le fléau des Romains dût la gloire de son règne à l’acceuil, et à la protection qu’il accorda aux arts, et par un heureux échange les hommes de génie firent oublier ses cruautés : sans eux la mémoire d’Auguste eût été confondüe avec celle des Tarquin, des Catilina et des Sylla ; mais telle est la puissance des arts, tel est l’empire du Génie, qu’ils consacrèrent le nom d’Auguste dans les fastes de l’immortalité, qu’ils le rendirent cher à sa patrie, qu’il avoit désolée, et qu’enfin son nom est devenu le titre le plus illustre, que l’on puisse donner aux Princes, éclairés, et bienfaisants. […] Les Pyladiens, les Batylions, et les Hylasiens devinrent amis, mais par une inconstance rare, ou par un effet de cet esprit inquiet et remuant, qui portoit toujours les Romains vers les extrêmes, ils commencèrent à murmurer, et à se plaindre d’Auguste.
Cette récompense devint pour les filles de Salency un puissant motif de sagesse. […] Le tableau de sa situation se retrace à son imagination avec les couleurs les plus affreuses ; elle est déshonorée ; elle a perdu son amant : la vie lui devient un fardeau insupportable.
Cette pomme fut présentée à Pâris, et ce personnage seroit devenu fort inutile à l’action sans cette pomme et sans les ordres qu’il reçut de Jupiter par le Messager des Dieux. […] Ce spectacle se termine par une fête générale ; Vénus, Paris, l’Amour et les Graces exécutent un pas orné de couronnes et de guirlandes de fleurs ; ce pas vif et brillant offre une foule de grouppes, de passes et de tableaux différens ; ils se succèdent avec rapidité et se dessinent sans confusion ; l’adresse et l’agilité se réunissent à l’art ; ce ballet devient progressivement général.
Dès que le premier pas est fait dans les découvertes utiles ou agréables, la route s’élargit et devient aisée. […] Cette expression n’est devenue figure que chez les Latins, et depuis parmi nous. […] Les routes trouvées par les compositeurs ont dû indispensablement s’ouvrir pour les exécutants ; à mesure que l’art de la navigation a pris des accroissements par les nouvelles découvertes qu’on a faites, il a fallu aussi que la manœuvre devînt plus parfaite. […] L’espèce de culte qu’on rend aux inventeurs ou aux restaurateurs des Arts, est assurément très légitime ; mais il devient un odieux fanatisme, lorsqu’il est poussé jusqu’à respecter des défauts que les génies qu’on admire auraient corrigés eux-mêmes, s’ils avaient pu les reconnaître. […] Ce qui était fort difficile il y a quatre-vingts ans, est devenu de nos jours d’une très grande aisance ; et ce qui n’était que facile alors, est aujourd’hui commun, plat, insipide.
Tout prospère, tout s’embellit, tout devient admirable sous la main vivifiante d’un homme de génie.
La Danse cependant, par l’abus dont je parle, deviendra, dans cet endroit, une partie oisive, et par cette seule raison défectueuse.
Outre les lois du Théâtre qui deviennent communes à la Danse, dès qu’elle y est portée, elle y est assujettie encore à des règles particulières qui dérivent des principes primitifs de l’Art.
Mais Pétrouchka aime ; il en devient presque un être humain ; il tâche de s’exprimer.