Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue.
Avec les Wiesenthal le même rythme réintègre la danse, son berceau, pour recouvrer une dernière jeunesse.
Comme j’avais alors à peine dépassé ma vingtième année, je fus irritée au dernier point de cette allégation et je pensai : « Faudra-t-il donc que je conquière péniblement la renommée et que je vieillisse de vingt ans pour démontrer que j’étais jeune aujourd’hui. » N’y tenant plus, je dis ma pensée au directeur. […] Je me sentis perdue, morte, plus morte, me semble-t-il, que je ne serai au moment où mon heure dernière sonnera.
Que s’il y en a parmi ceux qui sont redeuables au ciel de ce bon heur qui se laissent porter au mespris d’vne chose qui peut empescher le mespris en bonne compagnie, ie les prie de considerer le traict d’vn de nos derniers Roys qui faisoit quelque fois admirer ses perfections dans vn bal auec autant d’auantage sur ses Courtisans, comme il sur passoit en iugement & en langue les mieux sensez & les plus eloquens de son Royaume, luy blasmant vn gentilhomme (au reste fort accompli) de n’auoir pas apris à danser, & luy demandant ce qu’il sçauoit faire, ie sçay bien, Sire, dict-il, donner en guerre vn coup de lance pour le seruice de vostre Majesté : Ie vous conseille donc (repliqua ce braue Prince) de vous armer d’vn froc en temps de paix, comme s’il eust voulu dire que les fureurs de la guerre cessees vn Caualier ne pouuoit s’occuper à vn plus noble exercice que celuy qui luy donne vne grande entree en la cognoissance de sa Cour & de son monde. […] Pourquoy tant de sciences, ie ne diray pas seulement inutiles, mais dommageables ont eu la vogue parmi le monde, & que celle cy qui meine quand & soy les graces a tant este disgratiee que pas vn de ceux qui en font profession, n’a laissé à la memoire le moyen qu’il falloit obseruer en sa pratique : Certes si l’on considere en cela la negligence des siecles passez, on les trouuera en quelque façon excusables eu esgard à leur insuffisance, mais au nostre où la Danse se peut venter du dernier poinct de sa perfection.
Pour la derniere diuersité des pas de la suitte des bransles, ils se font sur les deux derniers couplets du dernier d’iceux.
Quant aux trois dernières danses, quelle différence patente !
Le pas de Bourée est composé de deux mouvemens sçavoir, un demi coupé, un pas marché sur la pointe du pied & d’un demi-jetté, ce qui fait le second mouvement, & l’étenduë de votre pas, je dis un demi-jetté ; parce qu’il n’est sauté qu’à demi, & comme ce pas est un pas coulant, c’est pourquoi son dernier pas ne doit pas être marqué si fort, mais comme il faut avoir beaucoup de cou de pied, pour faire ce pas aisément & surtout pour les Demoiselles ; c’est pourquoi on en a adouci l’usage, en faisant des fleurets, qui est aprochant le même pas, puisqu’il ne contient non plus que 3. pas.
Il forma seul alors un très grand spectacle, et d’une dépense immense, que dans les deux derniers siècles on a porté au plus haut point de perfection et de grandeur. […] Ces derniers personnages, après différents récits analogues au sujet, formèrent les dernières entrées, qu’on nomme le grand ballet. […] Rameau, qui est celui de tous ses ouvrages le plus original et le plus fort de génie, décidera sans doute la question au préjudice des Fêtes Vénitiennes et des Fêtes de Thalie, peu goûtées dans leurs dernières reprises.
Elle était enfin parvenue au dernier point de perfection. […] Viganò recueillit donc de la bouche de Dauberval la pure tradition de Noverre, fait très important car nous le verrons par la suite tirer les dernières conséquences des principes du grand réformateur. […] Les dernières scènes ennuyèrent. […] Au quatrième les malheurs qui sortent de l’urne de fer où il y a des bracelets, une épée et un diadème (notez ce dernier mot) sont du dernier grand en fait d’art. » Ce que pouvait être un spectacle de ce genre, nous pouvons assez bien l’imaginer d’après les descriptions et les estampes, nous qui avons vu les ballets russes et qui sommes initiés aux ressources de la comédie muette qu’est le cinématographe.
Mademoiselle Bigottini, qui était devenue millionnaire, donna, le 18 décembre 1823, sa représentation d’adieux, où elle joua, — pour la première et dernière fois, — à côté de mademoiselle Mars, le rôle du page dans la Jeunesse de Henri V. […] En proie aux plus atroces douleurs, ses derniers moments furent adoucis, consolés de loin par la tendresse et le dévouement du prince qui l’avait tant aimée. » Delphine et Louise Marquet Elles rappelaient le titre d’un roman de Stendhal : la Rouge et la Noire. […] Mademoiselle Emma Livry A l’époque de ses débuts, un quatrain courut les journaux, — dont je n’ai retenu que les deux derniers vers : Mais se peut-il qu’un rat si maigre Soit la fille d’un chat si rond ? […] Le jour où elle fut portée au cimetière, comme tout le monde se découvrait avec une respectueuse émotion devant le cercueil couvert de blanches draperies et de fleurs virginales, il me souvient d’avoir entendu un rat du dernier quadrille murmurer dans un gros soupir : — Moi aussi, j’aurais bien aimé mourir sage !