Ainsi dans un Opéra, quelque brillante en soi que puisse être une Danse inutile, elle doit toujours être regardée comme ces froids récits des Tragédies, où l’acteur semble disparaître pour ne laisser voir que l’Auteur.
L’Auteur de ce fameux Ouvrage22 Est un excellent Personnage, Ayant en Cour, à ce qu’on dit, Réputation et crédit.
Un auteur de ce temps assure, qu’à l’imitation de la cour, on vit pour la première fois des premières danseuses et des figurantes dans les ballets de l’opera. Cet auteur a mal vù. […] Un fait bien simple et qui détruit l’illusion de l’auteur, c’est qu’il faut deux et trois années d’étude pour dresser une bonne figurante, et six ou sept années d’un exercice semblable pour former une première danseuse, née dailleurs avec des dispositions : on ne peut donc en quatre mois faire ce qui exige un nombre d’années considérable.
Si nos maitres de ballets étoient des auteurs ingénieux, si nos danseurs étoient excéllents comédiens, où seroit la difficulté de diviser la danse par emploi, et de suivre l’usage que la comédie s’est imposé ? […] Les auteurs ne s’expliquent point, et ne parlent que des acteurs. […] Voilà, Monsieur, le seul passage qui puisse faire penser que les pantomimes se servoient du masque ; mais dans les auteurs anciens, ni dans les auteurs modernes qui ont traité de cette matière, il n’en n’est aucun qui me convainque que ces figures colossales aient été enfantées pour la danse. […] Il ne nous reste de tant de beautés que de foibles esquisses aux quelles chaque auteur prête des traits et des couleurs différentes ; chacun d’eux leur donne le caractère qui flatte son goût et son génie.
Si nos Maîtres de Ballets étoient des Auteurs ingénieux, si nos Danseurs étoient excellents Comédiens, où seroit la difficulté de diviser la Danse par emploi, & de suivre l’usage que la Comédie s’est imposé ? […] les Auteurs ne s’expliquent point, & ne parlent que des Acteurs. […] Voilà, Monsieur, le seul passage qui puisse assurer que les Pantomimes se servoient du masque, mais il n’en est aucun dans les Auteurs anciens ni dans les Auteurs modernes qui ont traité de cette matiere, qui me convainque que ces figures colossalles aient été enfantées pour la Danse. […] Il ne nous reste de tant de beautés que de foibles esquisses auxquelles chaque Auteur prête des traits & des couleurs différentes ; chacun d’eux leur donne le caractere qui flatte son goût & son génie.
C’est à tort que quelques auteurs lui ont prêté des graces.
Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs, et aux élèves, dont le plus grand nombre, sans doute, ne connaît pas la langue italienne de leur donner le sens, ou la traduction littérale des citations que nous avons faites de divers morceaux, extraits d’auteurs italiens ; mais pour ne pas embarrasser notre discours et nos notes nous avons trouvé plus convenable de reporter à la fin ces traductions, que les lecteurs consulteront à leur loisir.
C’est bien là le cas de dire que la majeure partie de nos auteurs en littérature et en musique, font tout-à-la-fois gémir la presse, l’imprimeur, le lecteur et le bon goût.
Ces deux plaisanteries, l’une poëtique, l’autre rimaillée, ont fait sur les lecteurs des impressions différentes ; la première excita le sourire, mais scandalisa les amis des mœurs ; l’autre fit bailler les gens de goût ; elle fut jettée au feu, sans produire ni flamme ni éteincelles : Quant à moi, Madame, qui n’ai pas la hardiesse de prononcer sur les ouvrages d’esprit, et qui n’en juge que par sentiment, j’ai regardé le premier pamphelet, le mieux écrit, comme une étourderie d’autant moins excusable que l’auteur n’avoit pas besoin de cette futile production pour faire preuve de talent.
« Saint Eloy, dit ce célèbre auteur, n’avoit de rigueur que pour lui-même, il étoit plein de tendresse pour les autres ; mais sa douceur étoit toujours accompagnée de beaucoup de fermeté ; et souvent lorsqu’il paroissoit le plus indulgent, c’étoit alors qu’il faisoit paroître sa rigueur épiscopale… Un jour de saint Pierre, prêchant dans une paroisse proche de Noyon, il parla fortement contre les danses et les autres jeux qui tenoient encore du paganisme, où les bonnes mœurs étoient fort en danger. […] Je vais vous faire répondre pour moi un auteur très-connu par l’estime que lui ont acquise ses ouvrages qui ont été si bien reçus du public : je veux parler de M.