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62. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Admirez, Monsieur, combien la lecture est utile, & soyez émerveillé de la profondeur de mon esprit. […] Mais s’il peut se dire à lui-même qu’il n’a jamais été ni faux ni injuste ; qu’il n’a jamais eu cette bassesse, si commune, de déprécier tout haut ce qu’il admirait tout bas ; s’il se représente que la franchise qui peut lui nuire est du moins un meilleur caractère que la politique lâche qui pourrait le servir ; s’il est bien sûr de n’avoir jamais eu à rougir devant des amis vertueux, ni sur-tout devant lui-même ; il se consolera du malheur d’être jugé par la foule qui ne le connaît pas. […] Je fuis charmé de trouver l’occasion de vous assurer sérieusement que personne n’admire plus que moi votre génie, votre érudition, & ne se dit avec plus de sincérité, MONSIEUR, Votre très-humble & très-obéissant Serviteur, D***, grand Sauteur du Sr Nicolet.

63. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Dans un autre voyage qu’il fit à Paris, il fut étonné de voir Lisette et Marton métamorphosées en reine ; il admira des progrès d’autant plus étonnants, qu’ils étoient étrangers à l’emploi que Mademoiselle Clairon avoit exercé. […] Garrick admira ses talens ; il disoit qu’elle s’étoit approprié une partie des richesses de Mademoiselle Dumesnil ; que guidée par l’esprit et l’art, elle les avoit arrangés à sa taille, à sa figure, et à ses moyens physiques. […] Point du tout, répliqua Garrick, mais j’aime ses talens, et je les admire d’autant plus que je crois qu’ils lui ont coûté infiniment de peine à acquérir.

64. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Ce ministre fit venir, à trois reprises differentes, des musiciens d’Italie, pour chanter dignement le mariage du Roi, et nous n’étions que des bambins dans cet art, lorsque les Italiens les Flamands et les Allemands avaient déjà acquis un degré de perfection que nous admirons aujourd’hui avec autant d’humeur que de jalousie.

65. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

Admirez le pouvoir, les fruits, les miracles d’une bonne culture.

66. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Mais d’autant que la deprauation de nostre nature nous fait trouuer ce combat trop penible, il est extra-ordinaire de voir quelqu’vn qui ne se laisse emporter à l’influence de son astre, ce que n’ignorant pas, ce seroit perdre la cognoissance de moy mesme, de m’imaginer pouuoir estre plus heureux qu’vne infinité de beaux esprits, qui ont esté mis au monde pour y estre admirez de mes semblables, & qui pourtant ne se sont peu affranchir de l’agitation de tant de vents contraires.

67. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 juin. Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. »

Franchement, brutalement, les voici : je vous ai admirée, mais bien malgré vous ; j’ai apprécié la remarquable danseuse classique que vous êtes et que volontairement vous dédaignez pour les enfantillages caducs du duncanisme !

68. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

Jadis, il avait pu admirer la nature ; voir de jolies filles dans des paysages ensoleillés ; considérer dans ses yeux en joie le sourire d’autres yeux, de tendres yeux aimés : il avait vu. […] — J’ai admiré autrefois de biens jolies choses, me dit-il.

69. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 16 février 1664 »

Vilequier, Marquise excellente, Spirituelles, intelligente, Dont la Personne a des appas, Et qui, surtout, fait de beaux pas, Étant parée, ou non parée, En dansant toujours admirée.

70. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

Après avoir été charmé par la facilité, par la pureté, par la délicatesse et la légèreté du travail qui règne dans ces délicieuses statues, admirez le grand et le sublime de l’art dans son Hercule terrassant Lychas, dans son Thésée vainqueur des Centaures, et dans quelque autre ouvrage de ce genre que son génie a produit.

71. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

Quand on a spontanément admiré les proportions de ce corps admirablement discipliné qui fait songer à la « forme » des grands boxeurs, à cette mâle vigueur qui exclut toute hypertrophie athlétique, toute boursouflure des muscles, on tâche de se rendre compte de l’apport de Quinault.

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