On compte dans les bras trois mouvemens de même que dans les jambes, & qui sont rélatifs l’un à l’autre : Sçavoir, celui du poignet, celui du coude, & celui de l’épaule ; mais il faut qu’ils s’accordent avec ceux des jambes, en ce que, si vous faites des demi-coupez en des tems & ouvertures de jambes, & autres pas qui se prennent plus du cou-de-pied que du genou, ce sont les poignets qui agissent, au lieu que si ce sont des pas fort pliez, comme pas de Bourée, tems de Courante, pas de Sissonne, Contretems & autres pas qui demandent du contraste ou de l’opposition, pour lors c’est le coude qui agit, ou du moins qui est le plus apparent ; parce que l’on ne doit pas plier le coude, sans que son mouvement soit accompagné de celui du poignet : ainsi du cou-de-pied & du genou, qui ne peut finir son mouvement sans que l’on soit élevé sur la pointe du pied, qui par consequent est le cou-de-pied qui l’acheve.
Ce fut au milieu des cris et du tapage qui resrembloient fort aux Bacchanales de l’antiquité, que Mars, accompagné de Vulcain et de quelques héros, se présenta au vestibule du temple, dans un costume déguisé. […] Mars et Vulcain entrent dans le temple, accompagnés de quelques guérriers.
Pour moi, je dirai seulement que je regarde les bras qui accompagnent bien le corps en dansant comme la bordure fait à un Tableau : car si elle n’est faite de façon qu’elle puisse convenir au Tableau, quelque beau qu’il soit, il n’est pas si parent : ainsi quelque bien qu’un Danseur fasse les pas, s’il n’a point les bras doux & gracieux, sa danse ne paroîtra pas animée, & par consequent fera le même effet que le Tableau hors de sa bordure : quelque-uns m’allegueront que c’est un don particulier, je l’avoüe ; mais néanmoins j’espere que je ne laisserai pas de donner des moyens pour les acquerir par une ample & distincte démonstration que j’en ferai dans cette Partie, & qui ne doit pas moins contribuer à l’avancement de la jeunesse, qu’au soulagement des Maîtres ce qui est tout ce que je me suis proposé dans mon Livre.
Après ce récit, le Vieillard, accompagné des trois muses Uranie, Terpsichore et Clio, s’approcha du globe, et il s’ouvrit. […] L’Océan et la Méditerranée l’accompagnaient, et ils avaient à leur suite la Loire, le Guadalquivir, le Rhin, le Tibre et l’Achéloos.
C’est pourquoi, lorsque vous prenez votre premier pas qui est un demi-coupé fort soûtenu dans ce même tems, vous laissez tourner vos deux bras un peu en dessous, & vous faites un demi mouvement des poignets, & des coudes en commençant de bas en haut : ce qui doit être accompagné aussi d’une petite inclination du corps & de la tête imperceptible & sans paroître affectée ; mais lorsque vous prenez votre second mouvement qui est le jetté échapé, en commençant votre plié, vos bras s’étendent, & dans le même moment ils prennent un petit mouvement de l’épaule, en se baisant & en se relevant, le corps se redresse de même que la tête qui doit se retirer en arriere ; ce qui lui donne un port majestueux, & fait une liaison parfaite de tous les mouvemens, tant des jambes & des bras que de la tête & du corps.
Vous ayant donné l’explication la plus facile pour bien faire ce pas, il vous reste celle de sçavoir y mouvoir les bras avec cette douceur qui doit accompagner les pas ; d’autant que ce pas succede à un autre, & que chaque pas a son opposition.
Le coude, comme le poignet, a son mouvement de haut en bas, et de bas en haut, avec cette différence, que lorsque vous pliez les coudes, les poignets les accompagnent ; ce qui empêche que les bras ne soient roides, et ce qui leur donne beaucoup de grâce. […] « Les bras qui accompagnent bien le corps en dansant, font comme la bordure fait à un tableau ; car si elle n’est faite de façon qu’elle puisse convenir au tableau, quelque beau qu’il soit, il n’est pas si apparent : ainsi, quelque bien qu’un danseur fasse les pas, s’il n’a pas les bras doux et gracieux, sa danse ne paraîtra pas animée, et par conséquent fera le même effet que le tableau hors de sa bordure. » [NdE J.
Je ne me suis pas entêté sur l’attitude que j’ai donné à mes Figures dans l’élevation de leurs bras ; j’ai voulu consulter ce qu’il y a de plus habile, non-seulement dans la danse ; mais même dans le dessein, & qui ont trouvé que je les avois dessinées selon les regles, pour pouvoir accompagner le corps, & se mouvoir avec facilité dans les differens pas où il faut observer le contraste, ce qui fait l’ornement de la danse.
Le bruit cesse ; les conviés, un peu rassurés reviennent dans la salle, mais la frayeur les accompagne, ce qui donne lieu à une entrée de Trembleurs.
Et comme les bras accompagnent harmonieusement les temps sautés en tournant !