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167. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

L’impression de la musique fut beaucoup moins vive sur le roi, car il est dit qu’il ne fit que rire. […] Mademoiselle Prévôt resta ensuite, pendant plus de vingt-cinq ans, en possession des suffrages de la cour et de la ville ; elle fut remplacée par la demoiselle Salé, dont on vantait l’élégante gravité ; enfin, le nom de Camargo est depuis trop long-temps inscrit dans le panthéon de la danse, pour qu’il soit nécessaire de rien ajouter aux louanges qui nous ont été transmises par les contemporains de cette danseuse, sur sa grâce vive et légère. […] Les concerts spirituels et les bals dont l’Académie royale de Musique avait été dotée, formaient, à ses côtés, deux filles toutes brillantes, l’une, par les mélodieux accords de sa piété et de son harmonie, que Gossec avait tant de fois enrichis ; l’autre, par le luxe de sa salle, la folie de ses intrigues et les joies bruyantes de ses orgies tout étincelantes de paillettes et de vifs propos.

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