[Voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 5, « Établissement de l’Opéra Français »] Le mot ballet vient de ce qu’originairement on dansait en jouant à la paume. Les anciens, attentifs à tout ce qui pouvait former le corps, le rendre agile ou robuste, et donner des grâces à ses mouvements, avaient uni ces deux exercices ; en sorte que le mot ballet est venu de celui de balle : on en a fait bal, ballet, ballade, et baladin ; le ballar et ballo des Italiens, et le bailar des Espagnols, comme les Latins en avaient fait ceux de ballare, et de ballator, etc. […] Ce fut en 1671, qu’on représenta à Paris les Fêtes de Bacchus et de l’Amour, cette nouveauté plût ; et en 1681, le Roi et toute sa cour exécutèrent à Saint-Germain le Triomphe de l’Amour, fait par Quinault, et mis en musique par Lully : de ce moment il ne fut plus question du grand ballet, dont on vient de parler.