/ 293
185. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Gentz fut sauvé par l’hospodar de Valachie, Karadja, qui cherchait à Vienne un correspondant initié aux secrets de la politique et qui fut heureux de le trouver dans la personne du collaborateur immédiat du prince de Metternich. […] Je n’arrive pas encore à comprendre comment j’ai trouvé des mots pour lui avouer ce que je lui ai tu. […] Il voulut du moins qu’il y eût à Berlin quelqu’un qui parlât de lui à sa bien-aimée, chez qui elle fût sûre de trouver un peu de sa propre tendresse, et qui enfin le tînt lui-même au courant de ce qui advenait à l’absente. […] Sûr désormais de trouver chez elle un écho sympathique, il lui dévoila complètement son cœur ; il analysa devant elle ses sentiments avec cette merveilleuse lucidité d’esprit qui le distinguait. […] Dans la vie le fond harmonieux de son âme trouvait l’expression la plus charmante dans un enjouement calme, toujours égal.

/ 293