À commencer, donc, par la Salle Où ce grand Spectacle s’étale, C’est un Vaisseau large, & profond, Orné d’un superbe Plafond, Avecque trois longs rangs de Loges, Aussi lestes que pour des Doges, Et, qui plus est, de bout-en-bout, Afin que nul n’y soit de bout, Un très-commode Amphithéâtre, D’où l’on peut tout voir au Théâtre. […] Dés que ce Prologue prend fin, Le Théâtre, en un tourne-main, Sans laisser de lui, nulle trace, À de riants Vergers, fait place : Où la Déesse, aussi-tôt, vient, Et, contre l’Amour, s’entretient, Avec les Nymphes, qui comme elle, Ayans, pour lui, le cœur rebelle, Le traitent de Peste, et font vœu, De ne jamais, aimer son Jeu, Quoi que Flore, Sœur de Pomone, Très fortement, les y semone, En leur exprimant les Plaisirs Qu’avec ses Amans, les Zéphires, Elle goûte, chaque journée, Le matin, & l’après dinée.