Il est rare, Monsieur, pour ne pas dire impossible, de trouver des hommes exactement bienfaits ; et par cette raison, il est très commun de rencontrer une foule de danseurs construits dèsagréablement, et dans les quels on n’apperçoit que trop souvent des défauts de conformation que toutes les ressources de l’art ont peine à déguiser, seroit-ce par une fatalité attachée à la nature humaine, que nous nous éloignons toujours de ce qui nous convient, et que nous nous proposons si communément de courrir une carrière dans la quelle nous ne pouvons ni marcher ni nous soutenir ? […] Ici le point fixe ou l’appui se trouve à l’extrémité du pied, la résistance ou le poids du corps porte sur le cou-de-pied, et la puissance qui éléve et soutient ce poids, est appliquée au talon par le moyen du tendon d’Achille : or, comme le levier est plus grand dans un pied long et plat, le poids du corps est plus eloigné du point d’appui, et plus près de la puissance : donc la pesanteur du corps doit augmenter, et la force du tendon d’Achille diminuer en proportion égale.