Thoas, chef cruel et sanguinaire avoit conçu une haine si implacable contre les Grecs, qu’il n’en échappoit aucun à sa rage ; il les faisoit immoler aux autels de Diane, dont Iphigénie, sœur d’Oreste, étoit grande prêtresse. […] Oreste, au moment d’être sacrifié est reconnu par sa sœur, et Pylade, qui n’avoit joint son vaisseau, que pour revenir avec ses soldats délivrer son ami ou périr avec lui, arrive dans l’instant où Thoas va donner la mort à Oreste ; le Tyran la reçoit des mains de Pylade ; ses troupes sont dispersées et mises en fuite, et on enlève la statue de Diane. […] Arbas se charge de la lettre d’Iphigénie adressée à Electre sa sœur ; il ne doit la remettre à Pylade, que lorsqu il entrera dans son vaisseau : cette précaution en jettant un voile sur le secret de la naissance d’Iphigénie, éloigne toutes les questions, ménage le moment de la reconnoissance, et la rend d’autant plus frappante et d’autant plus intéressante, qu’elle est inattendue. […] Eumène court dans les bras de son père ; Oreste se jette dans ceux de son ami et ne les quitte que pour voler dans ceux de sa sœur.