Dans le couloir étranglé sur lequel elles s’ouvraient, on remarquait une sorte de guérite où, dans les dernières années de la Restauration, le vicomte Sosthènes de la Rochefoucauld, surintendant des théâtres royaux, faisait placer une sentinelle : ce garde du corps… de ballet avait pour consigne d’empêcher que, se trompant, un danseur ne passât du côté des danseuses — et réciproquement. […] Mademoislle Mariette, — qui vivait vers le milieu du dix-huitième siècle, et qu’on avait baptisée la Princesse, à cause de sa liaison avec le prince de Carignan, intendant pour Sa Majesté près de l’Académie royale de musique, — dansait un soir — 1727 — lorsque sa robe et ses paniers, accrochés par un décor qui émergeait des dessous, restèrent en l’air et permirent aux spectateurs de contempler ce que cette belle personne n’exhibait qu’en particulier.