/ 113
35. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

Entre onze heures et midi, une vingtaine de minutes est accordée à ces demoiselles pour déjeuner ; elles profitent des vingt minutes pour pousser une reconnaissance sur le boulevard, — sous les fenêtres de Tortoni, de Bignon, de la Maison-d’Or, des cafés Riche, Anglais, du Helder, du Grand-Hôtel, etc., etc., etc., — et elles déjeunent en travaillant. […] Aux portants, des pelisses de renard bleu, de loutre ou de martre, tout ce que les ciseaux de la fantaisie et de la mode ont pu tailler de plus nouveau, de plus riche et de plus élégant dans le satin, la faille et le velours, accroché pêle-mêle avec le cache-misère des prolétaires, — châles laine et coton, paleto le drap pilote, astrakan et chinchilla de lapin, wate proofs, mac-farlanes, « redingotes russes » à dix-neuf francs, — pacotilles, rossignols, occasions, liquidations !

/ 113