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33. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Le cavalier, pour saluer, portera la main au chapeau, levant le bras à côté de lui selon la manière que nous avons démontrée pour porter les bras ; puis se découvrant, il descendra le chapeau de côté et jusqu’en bas, l’entrée de la forme tournée vers son côté ; il s’inclinera en pliant de l’estomac, soutenant la ceinture avancée, la tête à sa position naturelle, pour porter ses regards vers les personnes qu’il saluera, le corps étant plié : dans cette position, les épaules pencheront en avant, les bras descendront naturellement en ligne perpendiculaire, les soutenant sans roideur et dans la forme que nous avons indiquée ; puis le corps se relevant, les bras reprendront naturellement leur place. […] Lorsque l’on se présentera dans une grande assemblée, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras ; on entrera en marchant posément, et selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer premièrement devant le maître de la maison ; on dégagera un pied, et ramenant l’autre, on saluera en même tems, portant ses regards vers le chef de la maison et ceux qui l’environnent. […] Pour saluer les personnes qui se trouvent placées autour de l’endroit ou sur les côtés, sitôt que l’on sera relevé au premier salut, on fera un dégagé de seconde fausse position, pour se tourner et se placer de manière à se présenter à toutes les personnes qui sont du côté vers lequel on s’est tourné ; on saluera ou fera la révérence, promenant en même tems par un léger mouvement de tête ses regards vers tous ceux qui sont placés de ce côté ; et aussitôt que l’on aura salué de ce côté, on dégagera l’autre pied pour saluer également de l’autre côté, évitant autant qu’il sera possible de tourner le dos devant quelqu’un. Dans une assemblée où le cérémonial est moins observé, on peut abréger en faisant un seul salut ou révérence, promenant en même tems ses regards vers toute la société ; mais cette manière de saluer perd toujours du gracieux ; et en pareil cas, on fera, comme dans l’autre, quelques pas vers le maître de la maison ou la personne supérieure de la société ; on s’arrêtera à une distance de quelques pas, et l’on saluera ou fera la révérence, pour lui marquer les honneurs particuliers qu’on lui doit ; et se relevant, l’on fera quelques pas en arrière vers la place qui vous est offerte ou destinée, à laquelle étant arrivé, vous inclinerez vers ceux auprès, comme signe d’un rapprochement particulier, et s’asseyant doucement avec précaution, afin de n’incommoder personne.

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