Les habillements du roi et du marié étaient semblables, tant couverts de broderie, de perles, pierreries, qu’il n’était possible de les estimer ; car tel accoutrement y avait qui coûtait dix mille écus de façon : et toutefois, aux dix-sept festins qui de rang et de jour à autre, par ordonnance du roi, furent faits depuis les noces, par les princes, seigneurs, parents de la mariée, et autres des plus grands de la cour, tous les seigneurs et dames changèrent d’accoutrements, dont la plupart étaient de toile et drap d’or et d’argent, enrichi, de broderies et de pierreries en grand nombre et de grand prix. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 3, « Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 »] Sa grande âme fut frappée de ces quatre vers du Britannicus de Racine : Pour toute ambition, pour vertu singulière, Il excelle à conduire un char dans la carrière, A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains. […] Au sortir du grand théâtre, la cour aurait suivi le Roi sous tous les portiques : les étoffes, le goût, les meubles élégants, les bijoux de prix, auraient été distribués par une loterie amusante et pleine de galanterie, à toutes les dames et à tous les seigneurs de la cour. […] La ville récompensa les deux jouteurs victorieux par un prix de la valeur de vingt pistoles chacun, et d’une médaille.