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54. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Dès que la sylphide a perdu ses ailes, c’en est fait de la danse : le ballet est fini. […] Si dans la Sylphide de la Taglioni l’imagination émigrée se perd dans les brumes d’Ossian, dans les légendes celtes de Walter Scott, ce sont les Contes d’Espagne et d’Italie qui semblent servir d’itinéraire à Fanny dansant Le diable boiteux. […] Elle a plus osé qu’aucune autre danseuse de l’Opéra : la première, elle a transporté sur ces planches pudiques l’audacieuse cachucha sans presque rien lui faire perdre de sa saveur native. […] « Mademoiselle Taglioni, fatiguée par d’interminables voyages, n’est plus ce qu’elle a été ; elle a perdu beaucoup de sa légèreté et de son élévation.

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