C’est alors un défaut d’observer des silences dans la musique, quand ils ne sont pas remplis par des accompagnemens ; comme aussi de retrancher la valeur des notes pointées principalement à la fin d’un trait ; ce qui fait paraître en défaut le danseur qui a remplis cette valeur. […] Ils se trompent : le danseur observe la mesure, mais suit le chant ; ce qui fait qu’il est susceptible de se tromper dans les contredanses où les traits ne sont pas bien détachés par le chant. […] Le musicien qui voudrait jouer la contredanse et s’assurer de son véritable mouvement, peut l’observer sans être danseur. […] Il existe un mésaccord parmi les musiciens et les maîtres de danse, sur la qualité des contredanses : les uns veulent, pour qu’un air de contredanse soit facile à danser, que la mesure commence par le tems levé ; les autres veulent qu’elle commence au contraire par le tems frappé de la mesure ; et d’autres enfin voudraient que la mesure terminât entièrement le chant pour se rencontrer avec le danseur qui suit cette règle : ce qui serait extrêmement convenable, par la raison que le danseur suit le chant qui, par ce moyen, lui fait observer la mesure, dont souvent il ne pourrait en distinguer les tems de levé ou de frapper.