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8. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

La grande cathédrale dont la France s’enorgueillit à juste litre fut l’objet d’un de mes tout premiers pèlerinages artistiques, je peux même dire du premier. […] Dès que j’y regarde les objets quelques instants, une sensation de trouble m’envahit et il me devient impossible de les séparer les uns des autres. […] L’éclairage, les reflets, les rayons de lumière tombant sur les objets, sont des questions si essentielles que je ne peux pas comprendre comment on leur accorde aussi peu d’importance. […] Les verrières laissant passer la lumière doivent être cachées ou voilées de même que les lampes qui éclairent les salles, pour que l’on puisse contempler les objets sans être gêné par l’éclat de la fenêtre ou de la lampe. […] Les rayons de lumière décomposés par les vibrations touchent tel ou tel objet et cette décomposition, que notre œil photographie, est toujours chimiquement le résultat des différents changements de la matière et des rayons de la lumière.

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