Quand en donnera-t-on une qui l’instruise, qui l’amuse, qui fasse honneur au gouvernement, qui fixe l’attention de toutes les classes de citoyens, qui attire les étrangers, et qui donne une grande idée de la nation. Il faut convenir d’une triste vérité, c’est que la nation Française, cette nation qui marque le plus en Europe, pour les sciences et les arts, et qui l’emporte sur les autres par l’invention, l’esprit et le goût, n’a pu imagnier, depuis cent ans, un projet de fête digne d’elle. […] Ne pourroit-on pas, à là paix, donner une fête qui interessat toutes les nations ? les Ambassadeurs et les personnes distinguées de ces nations, les notables de chaque département, ne pourroient-ils pas être invités à remplir les personnages intéressans de cette fête auguste ? Si, à cet époque, un homme oublié, respiroit encore, il traceroit cette fête mémorable et unique, qui enchaînerait à la France l’admiration de toutes les nations.