Le Roi de Perse voulut lui confier le commandement d’une grande armée pour aller combattre son ingrate partie ; mais jaloux de sa gloire et de sa réputation, il ne voulut ni flétrir ses lauriers, ni entacher ses trophées et préférant la mort à l’ignominie, il s’empoisonna. […] Socrate enfin que l’oracle avoit déclaré le plus sage de la Grèce, Socrate, le maître de Platon, de Xènophon, de Calisthène, de Dion, de Libanius, devenu bien plus célèbre par ses vertus que beaucoup de princes, qui, les armes à la main avoient boulversé le monde, fut condamné à mort par un décret de l’Aréopage ; il but tranquillement la cigüe préparée par les mains de la jalousie, de l’envie et du fanatisme.