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30. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Voici, d’après une plaidoirie prononcée le 24 août 1842 par Me Dupin, devant la Cour royale de Paris, les faits qui obligèrent Léon Pillet à traduire en justice Fanny Elssler : « La durée de l’engagement contracté en décembre 1836 par Mlle Fanny Elssler avec le théâtre de l’Opéra, en qualité de premier sujet de la danse et de la pantomime, fut fixée à compter du 1er septembre 1837 au 31 mai 1841, et les appointements s’élevaient à 10 000 francs, payables de mois en mois ; plus 250 francs de feux par chaque représentation, le directeur s’obligeant à lui fournir l’occasion de danser cinquante-quatre fois pendant les neuf mois qu’elle resterait à Paris ; plus encore trois mois de congé par an rachetables par 8 000 francs, plus enfin une représentation à bénéfice à l’expiration de l’engagement. […] Mlle Fanny Elssler écrivit alors au directeur : « Je me mettrai à la disposition de « l’administration pour ma rentrée avant le « 15 août 1840, terme de rigueur. » Le congé fut prolongé une première fois de deux mois imputables sur celui de trois mois auquel elle avait droit, du 1er juin 1840 au 1er juin 1841 ; elle devait donc être à Paris le 15 octobre 1840. […] « Cependant, dès les mois de novembre et de décembre 1840, Mlle Fanny écrit de New-York à M. Léon Pillet « qu’elle a en Amérique des engagements dont elle ne peut se délier, et qu’il ne peut compter sur elle avant le mois de mai 1841 ; que si M. […] A la fin de la saison, sa popularité était si grande que Lucile Grahn, qui lui avait pendant trois mois disputé la palme, jugea la place intenable et partit pour Londres, sans renouveler son engagement.

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