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15. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

« Car, disent-ils, en pareilles circonstances la femme est un objet de concupiscence pour l’homme, et l’homme pour la femme, la matière de l’inflammation est dans tous les deux, et il ne faut que les seuls regards pour y mettre le feu, et faire brûler leurs cœurs de mauvais désirs ; tellement que la rencontre n’en est guère sans inconvénient. Non pas toutefois qu’il ne soit jamais permis aux hommes et aux femmes de se trouver ensemble ; mais seulement en de saints actes, et avec une telle prudence, que les fins, l’état des personnes, les actions soient là comme autant de préservatifs pour empêcher tous mauvais accidens… Que si encore les assemblées sont telles, qu’avec la rencontre des yeux il y ait communication de paroles, autres que bien pures et bien chastes ; et que l’on prenne plaisir à dire et ouïr des choses sales et déshonnêtes, c’est jeter de l’huile au feu. Chacun sait quelle est la force des paroles mauvaises à corrompre les mœurs. (1. […] Pour détruire ce vain prétexte, les ministres, auteurs de ce traité, font voir que des mariages qui ne se feroient que par une suite des passions excitées par les danses, sont bien plus propres à en montrer le danger et le mal, qu’à les justifier, et que de tels mariages ayant un aussi mauvais principe, ne peuvent guère être chrétiens ; mais que quand même de pareils mariages produiroient de très-grands avantages temporels, les danses qui auroient été le moyen d’y parvenir, n’en seroient pas plus légitimes. […] Quelle espérance aura-t-on que Dieu l’approuve, et veuille mêler ses bénédictions parmi ce qui se passe de mauvais dans les danses ?

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